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    Quelque 3 millions de Français souffrent d’incontinence urinaire. Les deux tiers des personnes atteintes ont plus de 60 ans. Cette pathologie aux causes multiples et plus fréquente chez les aînés peut avoir des conséquences dramatiques pour la vie familiale et sociale du malade : repli sur soi, isolement, entrée en établissement. Les troubles urinaires souvent tabous sont très invalidants. Il est toutefois possible de les traiter et d’en limiter les désagréments.

    Qu’est-ce que l’incontinence chez les personnes âgées ?

    L’incontinence se définit par la perte involontaire d’urine. Quelque 3 millions de Français souffrent d’incontinence urinaire. Les deux tiers des personnes atteintes ont plus de 60 ans. La prévalence des troubles urinaire augmente en effet avec l’âge : environ 20 % des aînés de 80 ans et plus souffrent d’incontinence, contre 9 % au sein de la population générale. En outre, quelque 50 % des personnes âgées hébergées en établissement sont concernés.

    L’incontinence se rencontre plus souvent chez les femmes (70 % des personnes atteintes) que chez les hommes. Elle touche une femme sur trois à partir de 70 ans.

    Il existe plusieurs types d’incontinence, notamment l’incontinence urinaire d’effort (due à une faiblesse des muscles) et l’incontinence par impériosité (envies pressantes difficiles à contrôler).

    Nombre de personnes âgées souffrant de fuite urinaire refusent d’exprimer leurs difficultés, à cause :

    • de la gêne,
    • du manque d’information,
    • de la crainte de subir une opération chirurgicale.

    Pourtant l’incontinence ne doit pas être vécue comme une honte ou un tabou. Le malade devrait se sentir libre d’en parler avec son médecin pour éviter ses effets délétères au long terme.

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    L’incontinence urinaire a, en effet, des conséquences lourdes sur la vie des personnes atteintes :

    • isolement social et familial : le malade risque de se replier sur soi et ne voudra plus sortir de son domicile ;
    • entrée en institution : les pertes urinaires sont la troisième cause d’entrée en Ehpad, après l’isolement et les démences ;
    • risque de chute : l’incontinence expose la personne âgée au risque de chute et de fractures du col du fémur.

    Quels sont les causes et facteurs de risque de l’incontinence urinaire ?

    Le vieillissement de l’appareil urinaire explique que les aînés soient plus atteints de troubles de miction.

    Chez le senior, l’incontinence a plusieurs causes physiologiques ou médicales :

    • affaiblissement des muscles du plancher pelvien,
    • pathologies, telle la sclérose en plaques ou le cancer de la prostate chez l’homme,
    • maladies d’Alzheimer ou de Parkinson : 90 des malades atteints de démence souffrent d’incontinence,
    • accident vasculaire cérébral (AVC) et autres troubles neurologiques,
    • effets indésirables liés à la consommation de médicaments ou à une chirurgie.

    On distingue également divers facteurs de risque favorisant la survenue de l’incontinence :

    • réduction de la mobilité ou immobilisation,
    • troubles des fonctions supérieures,
    • diabète,
    • hypertrophie de la prostate,
    • constipation,
    • toux chronique,
    • usage de sédatifs et d’hypnotiques,

    environnement inadapté (mauvais accès aux toilettes, barrières de lits…)

    Quels examens et traitement de l’incontinence des personnes âgées ?

    La prise en charge d’une personne souffrant d’incontinence comprend en premier lieu la réalisation de plusieurs examens pour adapter l’accompagnement et les traitements :

    • interrogatoire du malade : durée des troubles et circonstance de survenue des fuites urinaires (de jour ou de nuit, lors d’un effet) ;
    • analyse cyto-bactériologique des urines pour rechercher une infection urinaire ;
    • échographie pelvienne pour écarter la présence de tumeur vésicale ;
    • bilan urodynamique pour mieux comprendre le mécanisme physiopathologique de l’incontinence ou avant une chirurgie.
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    Différents traitements de l’incontinence peuvent ensuite être mis en place :

    • rééducation : renforcement des muscles du plancher pelvien, rééducation de la marche et adaptation du domicile pour un accès plus simple aux toilettes ;
    • méthodes comportementales : rééducation de la vessie pour apprendre à allonger les intervalles entre les mictions ;
    • emploi de médicaments locaux ou généraux : traitement hormonal local, anticholinergiques et alpha-stimulants ;
    • traitement chirurgical ;
    • utilisation de protections absorbantes.

    Pour plus d’informations sur l’incontinence des personnes âgées, vous pouvez consulter le site de l’Association d’Aide aux Personnes Incontinentes (AAPI)

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    Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite