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    Les personnes âgées souvent fragilisées éprouvent parfois des difficultés à marcher. Elles sont fréquemment victimes d’accidents telles que les chutes, aux conséquences physiques fâcheuses, notamment pour les os. L’une d’elles, la fracture du col du fémur est très fréquente chez les aînés. Elle peut entraîner une possible perte d’autonomie et avoir des répercussions sur la santé générale. Il est important de connaître les facteurs de risques pour prévenir ce fléau.

    Qu’est-ce qu’une fracture du col du fémur ?

    La fracture du col du fémur, aussi appelée « fracture de la hanche », est une fissure qui intervient près de l’articulation de la hanche après un choc. Les fractures du col du fémur sont très fréquentes chez les personnes âgées dont les articulations et plus particulièrement le bassin sont fragilisées avec le temps.

    Elles surviennent souvent après l’âge de quatre-vingts ans à l’occasion d’un traumatisme minime, telle une simple chute. Elles entraînent alors des douleurs importantes et la personne ne peut plus bouger la jambe, ni marcher. Cependant, il arrive que la fracture du col du fémur survienne spontanément et c’est alors elle qui provoque la chute. Dans ce cas, les symptômes sont plus difficiles à identifier. Une radiographie sera nécessaire pour confirmer le diagnostic.

    Bien que souvent sans gravité, 5 % des chutes entraînent une fracture, dont 1 % de fractures du col du fémur. Le risque de fracture après une chute est du reste deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

    Il existe plusieurs types de fractures de l’extrémité supérieure du fémur. Les plus fréquentes sont :

    • la fracture cervicale, celle qu’on appelle la fracture du col du fémur. Si les fragments du col du fémur cassé ne sont pas l’un en face de l’autre, on parle de fracture déplacée. Ce déplacement peut entraîner une nécrose de la tête fémorale (partie en vert sur la photo ci-dessous). En résultent des douleurs au niveau de la hanche et des problèmes d’articulation. ;
    • la fracture trochantérienne, située sur le massif trochantérien (c’est-à-dire plus bas sur l’os fémoral du membre inférieur, aussi appelé trochanter).
    Les différentes fractures de l’extrémité supérieure du fémur

    C’est la fragilisation de la structure osseuse liée à l’ostéoporose qui explique la fréquence des fractures du col fémoral. La prépondérance de ce facteur de risque explique que les femmes soient quatre fois plus touchées que les hommes. La diminution de la masse musculaire joue un rôle aggravant, en mettant à fleur de peau les saillies osseuses, rendues ainsi plus vulnérables.

    Le col du fémur cassé chez la personne âgée a souvent pour conséquence une perte d’autonomie et des complications médicales pouvant entraîner la mort du patient.

    Quels sont les facteurs de risque des fractures du col du fémur ?

    La prévalence des fractures du col du fémur augmente fortement avec l’âge, en raison :

    • d’une densité osseuse (ostéoporose) et une masse musculaire réduites,
    • de problèmes de vision et d’équilibre augmentant les risques de chute.

    Les autres facteurs de risque des fractures du col du fémur chez les personnes âgées sont nombreux :

    • Sexe : les femmes sont quatre fois plus concernées que les hommes, en raison de l’ostéoporose accrue par la baisse des niveaux d’oestrogènes suivant la ménopause ;
    • Hérédité : certaines personnes ont un risque accru de souffrir d’ostéoporose et donc d’être sujettes à des fractures du col du fémur. Il s’agit
      • des personnes ayant une petite ossature ou de petite taille,
      • des Caucasiens et des Asiatiques  ;
    • Nutrition : une mauvaise alimentation dans la jeunesse (surtout un manque de calcium et de vitamine D) réduit la masse osseuse. Elle augmente alors les risques de fractures du col du fémur au grand âge. Les troubles de l’alimentation, comme l’anorexie et la boulimie, nuisent également au squelette. Ils privent en effet l’organisme de nutriments essentiels pour la construction osseuse ;
    • Tabagisme et consommation abusive d’alcool : fumer et boire trop d’alcool abîme les os ;
    • Médicaments : la polymédication et certains médicaments (comme la cortisone) pris sur une longue période affaiblissent les os. D’autres médicaments peuvent provoquer un déséquilibre et un étourdissement augmentant les risques de chute ;
    • Inactivité physique : les exercices comme la marche renforcent les os et les muscles et peuvent prévenir les chutes et fractures ;
    • Certains problèmes de santé augmentent les risques de chute et de fractures du col du fémur :
      • les troubles endocriniens, comme le diabète de type 1,
      • les problèmes gastro-intestinaux,
      • les troubles rhumatoïdes,
      • la station couchée ou assise prolongée,
      • différents troubles du système nerveux tels que la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques,
      • la démence et la dépression.
    LIRE AUSSI:  Qu’est-ce qu’un Ehpad ?

    Ces éléments ne sont pas en soi des causes de cassure du col du fémur. Toutefois, leur réduction peut permettre de prévenir les fractures.

    Infographie sur les facteurs de risque et traitements des fractures du col du fémur chez les personnes âgées de 55 ans et plus en France

    Comment prévenir les fractures du col du fémur chez la personne âgée ?

    Les chutes provoquent chaque année en France quelque 48 000 fractures du col du fémur. Entre 12 et 20 personnes sur 100 décèdent dans l’année qui suit une fracture du col du fémur. La prévention des chutes et des fractures du col du fémur représente donc aujourd’hui un objectif prioritaire en matière de santé publique.

    La prévention repose essentiellement sur une modification des habitudes de vie, plus que sur des examens médicaux ou des traitements. Pour éviter la fracture de l’extrémité supérieure du fémur et ses complications, il convient donc de :

    • maintenir une activité physique régulière ;
    • maintenir une alimentation équilibrée apportant vitamines et calcium ;
    • réduire les traitements psychotropes (tranquillisants, somnifères, antidépresseurs) qui ne sont pas indispensables ;
    • adopter les matériels d’assistance appropriés (canne, déambulateur,…) ;
    • adapter le domicile en équipements de sécurité et y éliminer les dangers potentiels (sols glissants, etc…) ;
    • bien corriger les éventuels troubles de la vue.

    Ces quelques gestes permettent de prévenir les fractures du col du fémur. Ils contribuent aussi à améliorer la qualité de vie de la personne âgée et éviter plus globalement un accident.

    Comment la fracture du col du fémur est-elle traitée ?

    Le traitement de la fracture du col du fémur pourra être chirurgical ou orthopédique, en fonction de la gravité de la fracture et de l’âge du patient.

    Il existe plusieurs opérations chirurgicales pour soigner une fracture du col du fémur :

    • l’ostéosynthèse : il s’agit d’insérer une vis pour stabiliser la fissure du col du fémur. Elle est possible à condition que la densité osseuse soit suffisante (plutôt recommandé pour les personnes actives),
    • le vissage dynamique de la hanche : une plaque de métal est placée dans la partie supérieure de la jambe et une vis est fixée sur la tête du fémur (mêmes restrictions),
    • la pose d’une prothèse de la hanche : elle concerne le plus souvent les patients âgés ne pouvant pas subir une opération du col du fémur.

    Les progrès de la chirurgie orthopédique permettent à présent aux personnes opérées de la hanche, après une fracture du col du fémur, d’espérer pouvoir garder leur mobilité.

    Schéma d'une ostéosynthèse pour réparer une fracture du col du fémur
    Ostéosynthèse : un traitement chirurgical de la fracture du col du fémur

    Peut-on mourir d’une fracture du col du fémur ?

    Des milliers de personnes âgées décèdent des suites d’une fracture du col de fémur chaque année.

    Quelle est l’espérance de vie après une fracture du col du fémur ?

    Environ 20 % des personnes âgées de 55 ans et plus victimes d’une fracture du col du fémur décèdent dans l’année qui suit. Quelque 50 % gardent des séquelles permanentes qui causent fréquemment une perte d’autonomie et la nécessité de vivre en institution.

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    Les femmes et les hommes ne sont pas égaux en matière d’espérance de vie après une fracture du col du fémur :

    • une femme sur cinq meurt dans l’année suivant la fracture,
    • un homme sur trois décède pendant cette même période.

    Pourquoi meurt-on d’une fracture du col du fémur ?

    Plusieurs facteurs peuvent contribuer au décès après une fracture du col du fémur :

    • les troubles qui ont entraîné la chute, comme les maladies cardio-vasculaires (insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde…), les troubles respiratoires ou les pathologies neurologiques,
    • les complications après l’intervention chirurgicale, comme les infections, la pneumonie et l’embolie pulmonaire (favorisée par l’immobilisation).

    L’opération du col du fémur est plus délicate chez une personne âgée. Néanmoins, le risque de mourir après une fracture du col du fémur est encore plus élevé chez les personnes qui n’ont pas été opérées. C’est le cas pour 43,8 % des hommes et 30 % des femmes de 55 ans et plus, selon la Drees, janvier 2016. En outre, la mortalité est accrue chez les patients qui souffrent de maladies chroniques, comme c’est malheureusement le cas de beaucoup de personnes âgées.

    Ainsi, un traitement efficace et rapide est primordial. En effet, le col du fémur cassé peut entraîner des complications importantes telles que l’impotence fonctionnelle totale.

    Questions fréquentes

    Quelle est la durée d’hospitalisation avec une fracture du col du fémur ?

    La durée moyenne d’hospitalisation pour une fracture du col du fémur en France était de 12,7 jours en 2009 (étude de la DREES).

    Elle varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment :

    • l’âge du patient,
    • sa condition physique générale,
    • la complexité de la fracture,
    • le type de traitement chirurgical reçu (ostéosynthèse ou arthroplastie).

    L’hospitalisation peut en fait durer de deux jours à environ 60 jours (Bastaraud, 2017).

    En général, pour les interventions impliquant la pose d’une prothèse de hanche ou une ostéosynthèse (stabilisation de la fracture avec du matériel métallique), l’hospitalisation peut durer une quinzaine de jours. Ce laps de temps est important pour prévenir les complications post-opératoires et permettre un début de rééducation.

    Peut-on marcher avec une fracture du col du fémur ?

    Immédiatement après une fracture du col du fémur, la plupart des personnes âgées ne peuvent pas se tenir debout ou marcher seules. Parfois, il est encore possible de marcher, mais le fait de faire reposer le poids du corps sur la jambe est très douloureux.

    Six semaines après la sortie d’hospitalisation, la plupart des patients ont encore de grosses difficultés à marcher (Salpakoski et coll., 2014). Ils ont souvent besoin de l’aide d’un tiers pour marcher à l’extérieur.

    Un programme de rééducation est nécessaire pour retrouver sa mobilité et prévenir la perte d’autonomie.

    Quel programme de rééducation est proposé après une fracture du col du fémur ?

    La rééducation après une fracture du col du fémur est effectuée par un kinésithérapeute, à l’hôpital après l’opération du col du fémur. Après la sortie d’hôpital, la réhabilitation peur être poursuivie dans une unité de SSR, au domicile, en maison de retraite ou à la clinique du kiné.

    Le plan de physiothérapie peut inclure des exercices d’aérobie pour améliorer la fonction cardio-vasculaire et ainsi la capacité à marcher. Les exercices physiques sont également nécessaires pour renforcer la densité osseuse minérale.

    Le plan de travail comprendra :

    • des exercices de renforcement, pour améliorer les fonctions motrices,
    • des exercices de port de poids, pour renforcer l’équilibre dynamique et les performances fonctionnelles. En particulier les exercices en position debout, plus exigeants pour le contrôle de la posture.

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    Avatar auteur, Yaël A.
    Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

    Commentaires (12)

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    1. Marie FRANCOIS

      Bonjour, je me suis fracturée le fémur il ya un an, je n’ai pas pu bénéficier de séances de kiné faute de surcharge des kinésithérapeutes. je n’ai pas récupéré une marche normale et j’ai mal.
      J’ai une très faible alimentation (38. kg) depuis de nombreuses années. J’ai de l’ostéoporose, de l’arthrose, une neuropathie périphérique dégénérative des 4 membres et je suis dépressive. Je n’ai plus beaucoup de force et un équilibre précaire. J’ai de nombreux problèmes et j’ai peur de mourir. Je suis une jeune retraité depuis ce jour.

      Répondre
    2. Kamal bensalem

      Bonjour, la fracture du col fémoral favorisé t elle une embolie cruorique?

      Répondre
      1. Andrea Benisti

        Bonjour,

        Oui, la fracture du col fémoral favorise l’embolie cruorique. L’embolie cruorique est une obstruction d’une artère par un caillot de sang. Ce caillot peut se former dans une veine profonde, généralement au niveau des jambes. Dans le cas d’une fracture du col fémoral, l’immobilisation du membre inférieur et l’inflammation de la zone de fracture favorisent la formation de caillots sanguins.

        Le risque d’embolie cruorique après une fracture du col fémoral est estimé à environ 10 %. Ce risque est plus élevé chez les personnes âgées, les personnes obèses, les personnes qui fument et les personnes qui ont des antécédents de thrombose veineuse profonde.

        Les symptômes d’une embolie cruorique peuvent inclure :

        Douleur, rougeur et gonflement du membre inférieur
        Fièvre
        Essoufflement
        Douleur thoracique
        Malaise
        Si vous présentez l’un de ces symptômes, il est important de consulter un médecin immédiatement.

        Voici quelques mesures qui peuvent être prises pour réduire le risque d’embolie cruorique après une fracture du col fémoral :

        Mobiliser le membre inférieur dès que possible
        Porter des bas de contention
        Prendre des anticoagulants
        En France, les personnes qui ont subi une fracture du col fémoral sont généralement prescrites des anticoagulants pendant au moins 3 mois.

        Je vous souhaite un prompt rétablissement.

        Répondre
    3. Joëlle ÇAPDEVILLE

      J’ai été opérée du col du Fémur il y à 10 ans et aujourd’hui, j’ai 64 ans et ma prothèse me fait horriblement souffrir, jusqu’à même m’empêcher de marcher
      !!! Je ne sais plus quoi faire.

      Répondre
      1. Amandine

        Bonjour

        Je vous remercie pour votre commentaire.
        Il est impératif de consulter un professionnel de la santé pour évaluer la cause de la douleur de votre prothèse de hanche et discuter des options de traitement possibles.
        Bonne journée.
        Laetitia

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