Le clioquinol ralentirait le vieillissement

Au Québec, des études menées sur des rongeurs ont montré que le clioquinol pourrait ralentir le processus du vieillissement. Cet ancien médicament mis au point dans les années 60 pour traiter les diarrhées revient donc à la mode pour un autre usage… Clioquinol : des résultats prometteurs Les résultats préliminaires de l’étude menée par les chercheurs de l’Université McGill, au Québec, sont « prometteurs ». Publiée au mois d’octobre 2008 sur le site Internet du « Journal of Biological Chemistry », l’étude montre clairement que le clioquinol, en agissant directement sur la protéine CLK-1, peut ralentir le vieillissement des cellules du cerveau. Ces résultats ont été constatés en laboratoire sur des souris et des invertébrés : la progression des maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Huntington a été ralentie ! Bien que ces trois maladies n’aient aucun lien entre elles, un seul composant serait donc efficace. L’action du Clioquinol sur les cellules su cerveau Il semble que le clioquinol agisse en inhibant le gène CLK-1, responsable du processus de vieillissement. Les maladies neurodégénératives étant liées à l’âge, il se peut donc que le clioniquol agisse positivement sur elles, en ralentissant la dégénérescence des neurones. Autrefois prescrit pour le traitement des diarrhées et autres troubles intestinaux, ce médicament avait été retiré du marché à cause d’effets secondaires plus ou moins graves, constatés dans les années 60. Mais aujourd’hui, les chercheurs canadiens affirment que cette relation n’est pas démontrée. Son usage pourrait donc être de nouveau d’actualité. Une piste spectaculaire Même si les premiers résultats ne sont qu’à l’état d’ébauche, la piste anti-vieillissement est lancée ! De nombreux travaux de recherche sont attendus pour explorer les possibilités de ce « filtre de jouvance »…première piste véritablement sérieuse pour lutter contre ces maladies tellement courantes. Mais, comme dans la plupart des cas de la recherche expérimentale, il va falloir attendre quelques années avant d’envisager une application humaine de ce traitement.