Le plan Alzheimer préconise diverses mesures pour améliorer la prise en charge des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et des pathologies apparentées. Le nouveau plan 2008-2012 prône notamment de limiter l’utilisation des neuroleptiques, dont les effets peuvent être désastreux pour le malade. La Haute Autorité de Santé recommande de traiter la maladie d’Alzheimer avec des techniques de soins non médicamenteuses. Limiter la prescription des neuroleptiques : un enjeu du plan Alzheimer - Source de l'image: http://www.impact-sante.frDes prescriptions inappropriées La maladie d’Alzheimer est souvent accompagnée de sérieux troubles du comportement perçus comme perturbateurs par l’entourage : errances, agressivité, agitation… Les médecins généralistes, souvent insuffisamment informés, prescrivent dans environ 16 % des cas des neuroleptiques. Il s’agit de médicaments à effet neurobiologique, utilisés entre autres dans le traitement de certaines affections du système nerveux central. Cependant, une étude de la Haute Autorité de Santé (HAS) démontre non seulement que ces médicaments ont une efficacité limitée mais également des effets délétères pouvant même augmenter les risques de décès prématuré ! Par ailleurs, les psychotropes n’ont aucun effet préventif sur les troubles du comportement perturbateurs. Leur effet est uniquement symptomatique. Ainsi, les risques encourus en utilisant ces médicaments sont trop élevés par rapport aux faibles bénéfices rencontrés. Ce traitement n’est en fait adapté qu’à 5 % des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Préférer le recours aux techniques de soins non médicamenteuses C’est pour mettre un terme à cette utilisation abusive des neuroleptiques que le plan Alzheimer 2008-2012 préconise, parmi les 44 mesures qui le composent, l’amélioration de la prescription médicamenteuse. La mesure 15 du plan Alzheimer charge l’HAS d’élaborer des recommandations de bonne pratique clinique. L’HAS conseille ainsi d’utiliser en priorité des techniques de soins non médicamenteuses (apaisement du malade, lutte contre l’isolement) pour atténuer les troubles du comportement. C’est uniquement lorsque ces techniques se révèlent insuffisantes que le médecin pourra envisager l’utilisation de psychotropes. Même dans ce cas de figure, le traitement devra être de courte durée et accompagné de réévaluations répétées de la situation du malade. En outre, la dose administrée à ce dernier devra être la plus faible possible. L’HAS s’est fixée pour objectif d’atteindre une exposition maximale de 5 % des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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