Cette semaine, la presse scientifique internationale a fait écho d’une découverte qui pourrait révolutionner le diagnostic de la maladie de Parkinson. Une équipe de chercheurs de l’Unité 825  de l’Inserm de Toulouse, est parvenu à identifier la signature cérébrale de la maladie de Parkinson. Jusqu’à lors, l’IRM n’était utilisée uniquement pour confirmer la présence de la maladie. Désormais il sera possible par cet examen de distinguer en amont les cerveaux atteints, par la présence de bios marqueurs spécifiques. Parkinson : Détecter la maladie par un IRM - Source de l'image : http://www.ladepeche.fr/Une collaboration franco-italienne contre Parkinson Jeune chercheur de 35 ans, Patrice Péran présente un parcours particulier qui lui confère des compétences très riches. Au départ biologiste, il prépare un doctorat de neuropsychologie orienté vers la maladie de Parkinson. Puis sa formation s’achève sur la neuro-imagerie, une discipline qui utilise les dernières innovations technologiques, au service des malades. Ce parcours, à la croisée de plusieurs domaines, a permis à ce docteur et à son équipe, d’envisager le diagnostic de la maladie de Parkinson sous un nouvel angle. L’Unité 825 de l’Inserm à l’université Paul Sabatier de Toulouse, a ainsi coopéré avec la Fondation ‘’Santa-Lucia’’ à Rome pour ces travaux, appuyés par une première étude clinique. Une cohorte de trente patients parkinsoniens et vingt-deux sujets contrôlés ont ainsi participé à cette étude. Les chercheurs ont pu mesurer, à travers un seul examen IRM, les différents indices pouvant révéler la maladie. Pour le diagnostic et le suivi de Parkinson Le diagnostic de Parkinson étant complexe à établir, la grande découverte de l’équipe franco-italienne s’est rapidement propagée. L’étude publiée dans la célèbre revue scientifique Brain fait l’éloge du travail des scientifiques. L’IRM a été en effet capable de faire la distinction entre cerveaux de patients parkinsoniens et cerveaux de sujets sains, éliminant ainsi les diagnostics erronés dus à de faux syndromes parkinsoniens. Des études cliniques supplémentaires devront compléter ces travaux, mais les scientifiques se montrent déjà optimistes. La signature cérébrale devrait aider à définir non seulement les profils pathologiques et sains mais aussi ceux des patients à risque. Enfin, elle permettrait de suivre avec plus de précision l’évolution du Parkinson pour mettre en place les traitements adaptés.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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