La dernière actualisation des critères diagnostiques utilisés pour identifier la maladie d’Alzheimer remonte à 1984. Selon une étude internationale lancée il y a deux ans dont les résultats viennent d’être publiés ce mois-ci, il faudrait complètement revoir la grille diagnostique de la maladie. La détection de celle-ci serait donc plus précoce, et permettrait ainsi un traitement plus efficace. La maladie d’Alzheimer est décelée trop tardivement Un des graves problèmes que l’on rencontre actuellement dans la lutte contre l’évolution de la maladie d’Alzheimer, c’est que cette dernière n’est repérée qu’au stade de la perte totale d’autonomie. Les critères diagnostics utilisés datent de 1984, et ne tiennent pas compte des résultats fournis par les techniques d’imagerie par résonance nucléaire (IRM). Une nouvelle grille diagnostique issue des travaux les plus récents La revue The Lancet Neurology a publié début juillet sur son site Internet les fruits de la recherche menée depuis 2005 par une équipe internationale de neurologues. Selon le professeur Bruno Dubois (Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris, Unité Inserm « Neuro-anatomie fonctionnelle du comportement et de ses troubles »), qui coordonne l’équipe de chercheurs, il est à présent possible de repérer beaucoup plus tôt les premiers éléments spécifiques de la maladie, avant même que les caractéristiques d’un syndrome démentiel ne soient présents. Proposer une prise en charge thérapeutique au stade de la « prédémence » Les chercheurs estiment aujourd’hui que le diagnostic peut être porté quand, à des troubles de la mémoire observés depuis 6 mois au moins et confirmés par des tests, s’ajoutent un ou plusieurs des critères mineurs de la maladie, qu’ils soient de nature biologique, clinique ou neuroanatomique. Parmi ces critères figurent notamment : l’atrophie de l’hippocampe à l’IRM ; des taux anormaux de certains biomarqueurs dans le liquide cérébro-rachidien ou encore des anomalies du métabolisme dans les régions temporale et pariétale du cerveau, identifiées par des outils de neuro-imagerie fonctionnelle. Concrètement, diagnostiquer de manière très précoce l’apparition de la maladie d’Alzheimer permettra à terme, de retarder, voire de stopper la progression des lésions cérébrales à l’origine de la maladie d’Alzheimer.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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