Comment empêcher ma mère de tomber quand elle se lève la nuit ? Les gestes simples qui évitent les chutes nocturnes chez les seniors

Pourquoi les personnes âgées chuteraient-elles davantage la nuit ?

Avant d’agir, comprendre les causes est essentiel. Les chutes nocturnes ne sont pas inévitables, mais résulteraient de plusieurs facteurs bien identifiés :

• La désorientation au réveil.
• La baisse de l’acuité visuelle dans l’obscurité.
• Les déplacements précipités.
• Certains effets secondaires médicamenteux.
• Les troubles de l’équilibre liés à l’âge.

7 aménagements pratiques pour sécuriser les nuits de votre parent âgé

Mettre en place ces 7 adaptations permet de créer un environnement nocturne sûr pour les personnes âgées.

1. Optimiser l’éclairage nocturne

Installer des veilleuses à détection de mouvement dans la chambre, le couloir et les toilettes, opter pour des bandes LED sous le lit qui s’allument automatiquement, prévoir un interrupteur lumineux à portée de main et choisir un éclairage doux mais suffisant peuvent contribuer à sécuriser les déplacements. L’objectif est de créer un chemin lumineux continu entre le lit et les toilettes, sans zone d’ombre.

2. Dégager les voies de circulation

Retirer ou fixer les tapis, plaquer les câbles le long des murs, maintenir un chemin libre vers les toilettes et éviter les meubles bas difficiles à distinguer dans la pénombre sont des mesures simples mais efficaces.

3. Adapter la hauteur du lit

La hauteur idéale se situerait souvent entre 45 et 50 cm du sol au sommet du matelas. Un rehausseur peut être utilisé si nécessaire, et un matelas ferme facilite les mouvements. Assise au bord du lit, la personne devrait avoir les pieds à plat et les genoux à environ 90°.

4. Installer des barres d’appui stratégiques

Certaines zones bénéficient particulièrement de points d’appui :

• Une barre de redressement fixée au lit.
• Des barres d’appui murales dans les zones de passage.
• Une main courante le long du couloir menant aux toilettes.

5. Opter pour des chaussons adaptés

Les modèles à semelles antidérapantes et tenant bien la cheville sont à privilégier. Éviter les mules ouvertes et toujours placer les chaussons au même endroit, accessible depuis le lit.

6. Rapprocher l’essentiel du lit

Avoir à portée de main une table de nuit stable avec de quoi boire, le téléphone et, si nécessaire, un urinal ou un bassin de lit, permet de limiter les déplacements nocturnes.

7. Investir dans des aides techniques adaptées

Parmi les options utiles :

• Détecteur de mouvement connecté à un téléphone.
• Tapis de sol alarme.
• Lampe-torche rechargeable.
• Bracelet d’appel d’urgence avec téléassistance.

Les ajustements médicaux à envisager avec prudence

Faire réviser les traitements par un médecin, contrôler la vue et l’audition, consulter un podologue et pratiquer une activité physique douce pourraient contribuer à réduire le risque. Des exercices d’équilibre simples, réalisés plusieurs fois par semaine, pourraient améliorer la stabilité. Des ateliers de prévention existent dans de nombreuses communes.

L’importance d’impliquer votre parent dans les décisions

Expliquer l’objectif de chaque changement, respecter ses habitudes, procéder progressivement et valoriser son autonomie sont essentiels pour favoriser l’adhésion.

À quel moment envisager une aide à domicile nocturne ?

Chutes répétées, désorientation importante, besoin d’aide pour les transferts ou angoisse nocturne marquée peuvent justifier une présence humaine. Les options incluent l’aide à domicile^[1] pour le coucher, la garde itinérante ou l’auxiliaire de vie^[2] de nuit. L’APA peut parfois contribuer à leur financement.