Lutter contre la Maltraitance

La sensibilisation de tous les acteurs et la vigilance face aux situations les plus risquées sont à la base des politiques de lutte contre la maltraitance. Pour prévenir ce phénomène, il est important de développer la prévention et le signalement des actes soupçonnés ou avérés.

Quelles sont les mesures de lutte contre la maltraitance ?

Longtemps ignorée du public, voire considérée comme tabou, la maltraitance des personnes âgées est aujourd’hui beaucoup mieux reconnue. Les pouvoirs publics, conscients de l’importance d’agir pour le bien-être des adultes vulnérables, ont adopté dès les années 2000 une politique de lutte contre la maltraitance.

La prévention et la lutte contre la maltraitance passent aujourd’hui par :

  • La sensibilisation et l’information du public : Mieux faire connaître les situations à risque permet d’aider les personnes en contact avec des personnes âgées à agir en amont. La connaissance des différentes formes de mauvais traitements et négligences à l’égard des aînés participe également de la lutte contre la maltraitance : le public sait ainsi quels cas doivent être signalés ;
  • La formation des professionnels : Les professionnels intervenant auprès des aînés (aide à domicile, personnel structures d’accueil pour personnes âgées de 60 ans et plus) sont sensibilisés et formés à la lutte contre la maltraitance, ainsi qu’à la reconnaissance de chaque situation à risque ;
  • L’amélioration de la qualité de vie et de la prise en charge des résidents dans les structures d’accueil des personnes âgées, par ailleurs renforcée par des contrôles réguliers. De bonnes conditions de vie et de travail en établissement s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la maltraitance.

Quels sont les dispositifs de prévention de la maltraitance ?

Différents dispositifs de lutte contre la violence et la maltraitance ont été mis en place pour aider les personnes âgées et leurs proches au quotidien, mais aussi améliorer la prise en charge par les services et établissements :

  • Le renforcement des dispositifs d’aide et de soutien aux familles et aux personnes âgées. Les plateformes téléphoniques, groupes de soutien et associations font partie des moyens mis en place pour renforcer la lutte contre la maltraitance à domicile.
  • Le réseau le plus connu est la Fédération 3977. Elle a pour vocation la lutte contre la maltraitance, à travers des missions de conseil, orientation et renseignement pour les familles, grâce à un numéro national unique : le 3977.
  • D’autres associations de soutien, comme France Alzheimer ou France Parkinson participent à la lutte contre la maltraitance, grâce à un soutien spécifique.
  • La promotion de la bientraitance en établissement : les autorités publiques ont mis en place des outils visant à changer le regard porté sur les aînés vulnérables en institution, véritables clés de voûte de la lutte contre la maltraitance. Des chartes rappelant les droits des personnes âgées dépendantes et des patients sont affichées dans les établissements.
  • L’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM), notamment, publie régulièrement des recommandations de bonnes pratiques pour les directeurs et personnels des structures d’accueil des aînés.

Le signalement, pierre angulaire de la lutte contre la maltraitance des aînés ?

Au-delà de la prévention, la lutte contre la maltraitance passe par le signalement systématique des situations de maltraitance. Il est essentiel de rapporter les actes de maltraitance envers les personnes âgées dont on peut être témoin.

Les victimes, mais aussi les familles ou les professionnels témoins d’actes de maltraitance peuvent se tourner vers les autorités administratives ou judiciaires chargées de la lutte contre la maltraitance et compétentes pour agir en cas de signalement :

En outre, les établissements d’hébergement pour personnes âgées ont l’obligation légale de signaler les situations de maltraitance ou d’abus, c’est-à-dire les événements susceptibles de mettre en danger les résidents ou de nuire à leur santé, leur sécurité ou leur bien-être. Cette obligation, participant activement à la lutte contre la maltraitance, a été renforcée par la Loi relative à l’adaptation de la société au Vieillissement, promulguée le 28 décembre 2015.

Judith Blanc

Rédactrice chez Cap Retraite

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