Lorsqu’une personne âgée devient trop dépendante, son entourage met en place des solutions de soutien et d’assistance. Il peut s’agir de portage de repas, d’aide à la toilette ou la prise de médicaments.
Ces aides peuvent être très efficaces. Elles ne résolvent pas l’un des problèmes fondamentaux de la prise en charge du senior : les nuits. En effet, presque la moitié du temps, la personne peut être démunie si un problème surgit.
Une solution d’accueil de nuit facile à mettre en place
Les proches de la personne âgée peuvent décider d’une garde à domicile pendant la nuit. Cette garde intervient généralement pour le repas, assiste le senior pour le coucher et dort au domicile de l’aidé. La garde est rémunérée et n’a pas forcément de compétences professionnelles reconnues pour s’occuper du senior.
L’entourage peut alors décider un placement en EHPAD ou résidence médicalisée. La prise en charge pourra être assurée quelle que soit l’heure par des professionnels. Cet accueil peut avoir lieu dans le cadre d’un séjour temporaire ou permanent.
Voici les conditions d’admission sur cet accueil de nuit en maison de retraite.
Le cadre de l’accueil de nuit en EHPAD
Dans un EHPAD, le personnel accueille au moment du goûter la personne âgée. Elle s’insère ainsi en douceur dans la vie de la maison de retraite. Elle passe le dîner avec les autres résidents et bénéficie des soins du personnel lors du coucher.
Le lendemain matin, la personne prend encore le petit déjeuner en chambre ou avec les résidents. Elle est ensuite préparée pour rentrer chez elle.
L’accueil de nuit temporaire
Dans cette hypothèse, la personne âgée est admise provisoirement dans un établissement spécialisé. Son séjour ne peut excéder trois mois. Les proches demandent cet hébergement à la structure adéquate qui accepte ou non le senior. Les modalités diffèrent selon les établissements.
La personne âgée garde son autonomie en journée et bénéficie des soins pendant la nuit. Cela semble une bonne solution pour les personnes âgées souffrant de troubles cognitifs. L’accueil permet d’avoir un cadre sécurisé pour la personne âgée pendant la nuit et laisse une certaine autonomie en journée.
Par exemple, les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer peuvent confondre le jour et la nuit.
Chez les personnes âgées, la nuit peut également être source d’anxiété et d’angoisse. Passer ces moments au sein d’une structure peut rassurer. Le senior constate qu’il est entouré et peut à tout instant faire appel au personnel soignant de garde.
Les aides financières pour l’accueil de nuit
Le tarif de cette prise en charge sera déterminé selon les aides accordées. Ces dernières peuvent contribuer à la prise en charge temporaire de la personne âgée, en EHPAD de nuit.
- l’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
L’APA est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie, avec un montant déterminé selon le degré d’indépendance. En établissement, elle aide à payer une partie du tarif dépendance facturé aux résidents. La demande de cette allocation peut se faire en ligne, selon le département de résidence.
- l’aide sociale à l’hébergement (ASH)
elle peut être aidée à la mairie ou le centre communal d’action sociale CCAS. Cette aide est versée pour des personnes âgées contraintes de rester à domicile pour des raisons financières ou résidentes en EHPAD, sous conditions de ressources.
- l’aide personnalisée au au logement (APL)
Il s’agit d’une aide sociale destinée aux résidents en foyer. Attribuée par la caisse d’allocation familiale, elle est versée directement à la personne en perte d’autonomie.
Le droit au répit pour les aidants familiaux
Cette allocation est conditionnée au versement de l’APA et est plafonnée à 500€ par an.
Comme son nom l’indique, ce droit est proposé pour soulager les proches aidants qui ne peuvent pas être remplacés par d’autres personnes non rémunérées.
Il peut s’agir d’un conjoint ou partenaire reconnu par un cadre légal, d’un parent, d’une personne qui habite avec le senior ou qui entretient avec lui des relations suffisamment étroites et stables pour lui apporter de l’aide dans les activités du quotidien.
L’aide fournie par ce proche doit être réalisée de façon régulière et surtout non professionnelle.
Les proches peuvent demander l’exercice du droit au répit auprès de la commune du domicile ou du conseil départemental. Ce droit demeure assez confidentiel pour les proches des personnes en perte d’autonomie. En effet, d’après une enquête réalisée en septembre 2020, moins d’un aidant sur dix a déjà eu recours à cette solution.
Si la personne aidée ne bénéficie pas déjà de l’APA, le proche peut néanmoins faire la demande de ce droit au répit auprès de la caisse de retraite, mutuelle ou commune du domicile. Un travailleur médico-social se rend alors auprès de la personne âgée afin d’évaluer ses besoins et son degré d’autonomie.
Cette solution d’accueil de nuit reste peu développée et peu d’EHPAD la proposent. Il s’agit pourtant d’une formule en plein essor. Elle permet de répondre au mieux aux besoins des personnes âgées et d’offrir aux aidants des nuits sereines.
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