La dépression nerveuse touche plus de la moitié des personnes âgées résidentes en maison de retraite. Alors que la polémique sur l’efficacité du Prozac et des autres médicaments antidépresseurs de même type, une étude très sérieuse prouve l’effet bénéfique du chocolat. Alors, à quand le carré 100% cacao au menu quotidien de nos aînés ? Une étude sur les effets du chocolat menée dans deux maisons de retraite Un gérontologue des Yvelines, le docteur Golman, a mené une très sérieuse étude auprès de 200 personnes âgées, résidentes dans deux grosses maisons de retraite de ce département. Il s’agissait de démontrer scientifiquement les propriétés euphorisantes –ou non- du chocolat auprès des personnes âgées, et de déterminer les seuils quotidiens nécessaires pour ressentir les bienfaits du chocolat. Les effets néfastes des anti-dépresseurs La dépression nerveuse touche 50 à 70 % des résidents des maisons de retraite. Or les effets anti-dépresseurs ne sont pas exempts d’effets secondaires qui, chez les personnes âgées peuvent, au-delà de certaines doses, s’avérer fort problématiques. Les antidépresseurs provoquent une baisse de la vigilance, laquelle peut être cause de chutes, avec risques de fractures, sans compter les effets cardiovasculaires et l’altération de la fonction rénale qu’ils peuvent entraîner. Du chocolat matin et soir pour les résidents des maisons de retraite testées L’étude s’est déroulée en trois temps. Un test, le “Mini Geriatric Depression Scale”, a d’abord permis d’identifier l’existence et le degré de l’état dépressif des résidents. Puis les personnes âgées ont été soumises à un régime chocolaté d’un mois, à raison d’un carré de chocolat noir midi et soir, à l’issue duquel une nouvelle évaluation de leur état psychique a été réalisée, à partir du même test. Les conclusions de l’étude indiquent que le chocolat noir, outre ses propriétés cardio-vasculaires, constitue bien un traitement efficace de la dépression chez près d’un quart des personnes âgées. L’étude montre de plus que la dépendance au chocolat révèle ses effets positifs dans le traitement des troubles de l’humeur. En effet, un an après le régime interrompu, tous les patients ont repassé le test initial, indiquant un retour à un état dépressif pour tous les patients diagnostiqués comme tels au premier test. Une piste thérapeutique à creuser… et à déguster ! Le potentiel thérapeutique du chocolat reste encore à explorer. Avant de traiter les personnes dépressives en leur faisant manger du chocolat, il convient de déterminer les doses et leur efficacité. Le caractère euphorisant du chocolat est à présent prouvé à 15 grammes par jour, mais qu’en est-il à 30 grammes quotidiens ? Soigner par le chocolat la dépression chez les personnes âgées est une approche médicale originale, et très sérieuse, mais son effet est-il réservé à cette classe d’âge ? Autant de questions et de pistes thérapeutique à creuser… Et à consommer sans modération ! Sources : Golman, Salomé, Clerc et Benatar in « La revue francophone de gériatrie et de gérontologie » n° 133 – mars 2007
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Julia Nikolic
Étudiante en 2ème année de pharmacie