Une étude scientifique parue le 12 mai dernier dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) pourrait bien révolutionner les thérapies destinées à combattre la maladie d’Alzheimer. Grâce à une extraordinaire coopération scientifique impliquant des équipes de chercheurs américains et européens,  deux nouveaux gènes responsables du développement de la maladie d’Alzheimer ont pu être isolés. Ces résultats confirment par ailleurs le poids du facteur héréditaire dans l’apparition d’Alzheimer. Dr Seshadri de l’Université de Boston - Source de l'image : http://www.bumc.bu.edu Des moyens sans précédents mis en œuvre contre Alzheimer Les équipes scientifiques en charge de cette nouvelle étude contre Alzheimer, n’ont pas lésiné sur les moyens employés dans le protocole de recherche. Le code génétique de 35 000 malades d’Alzheimer a été recueilli, dont 8000 ayant développé la maladie d’Alzheimer. Ce travail de fourmi, ayant nécessité des années d’efforts, a été largement récompensé puisqu’il a permis l’isolation de deux nouveaux gènes, ce qui porte à neuf le nombre de gènes identifiés et impliqués dans la maladie d’Alzheimer. La principale auteure de cette recherche, le Dr Seshadri de l’Université de Boston, a fait part de son enthousiasme suite à cette découverte, qui révèle de nouveaux mécanismes biologiques d’Alzheimer. Le premier gène, placé sur le chromosome 2, est proche d’un gène appelé BIN1, tandis que le second, placé sur le chromosome 19 est proche de plusieurs gènes dont le EXOC3L2. Les conséquences de cette découverte pour les malades d’Alzheimer Les causes d’apparition de la maladie d’Alzheimer chez l’individu sont multiples et mal connues pour la plupart. Cependant, l’identification de gènes ‘’coupables’’, ouvre la voie à la mise au point d’éventuelles thérapies géniques curatives. Alors que l’on estime que plus d’un baby-boomer sur dix développera Alzheimer, cette recherche constitue un espoir important. En revanche, l’identification de ces gènes ne pourra en aucun cas donner lieu a un dépistage préventif, car même en cas de prédisposition génétique, il semblerait que plusieurs facteurs associés interviennent dans le développement de la maladie d’Alzheimer, tels que le mode de vie ou encore l’environnement. Toutefois, il faudra être patient avant de voir les fruits de cette étroite collaboration scientifique, puisque les éventuels traitements consécutifs à cette découverte ne verront pas le jour avant une dizaine d’années.

Note de l’article (7 votes)

Cet article vous a-t-il été utile ?

Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.

Avatar auteur, Judith Blanc
Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (0)

Réagissez, posez une question…

Les derniers articles

Articles les plus recherchés

Nos dossiers sur ce thème

La santé du Grand-âge

L'accroissement de la longévité s'accompagne de la multiplication de pathologies propres aux personnes âgées. Nous abordons dans ce dossier intitulé "la santé au grand âge"…

En savoir plus

Face à la maladie d'Alzheimer

Nous avons consacré un dossier spécifique à la maladie d’Alzheimer, pour appréhender à sa mesure ce véritable fléau, qui touche en France 800 000 personnes,…

En savoir plus

Face à la maladie de Parkinson

Affection dégénérative du cerveau la plus courante après Alzheimer, la maladie de Parkinson touche plus de 2 % de la population française de plus de…

En savoir plus