Le travail d’aidant à domicile est un travail éprouvant et difficile qui, contrairement aux idées reçues, ne s’improvise pas. L’hôpital de jour Notre-Dame-de-Bon-secours à Paris a mis en place une série de formations pour savoir comment et quand réagir, quels soins donner et que faire pour se protéger soi-même. En effet, on a récemment remarqué que, souvent, ce sont les aidants qui ont besoin d’aide face a une situation qui les dépasse. Il ne suffit pas d’être un proche de la personne dépendante pour être un bon aidant !
L’hôpital à l’aide des aidants - Source de l'image:http://www.linternaute.comFormations des aidants à l’hôpital de jour Notre-Dame-de-Bon-secours
Pour palier au manque de connaissance ou de préparation et pour soutenir les aidants à domicile dans leur accompagnement des malades atteints d’Alzheimer, L’hôpital de jour Notre-Dame-de-Bon-secours offre des journées de formations adaptées aux aidants familiaux. Des équipes composées de médecins et de psychologues recevront les aidants pour six séances étalées sur trois mois lors desquels ils pourront s’épancher, confronter leurs expériences et apprendre comment faire face à Alzheimer. L’aidant doit apprendre à aider le patient sans souffrir lui même des conséquences de la maladie.
Techniques pratiques pour un meilleur suivi
L’hôpital propose toute une gamme d’ateliers pratiques pour améliorer le quotidien des aidants. Les psychologues vont, par exemple, donner des conseils judicieux auquel l’aidant plongé dans son vase clôt avec le malade ne va plus penser : ne pas crier, essayer de ne pas s’énerver, employer toujours les mêmes mots, se tenir prêt à répéter inlassablement la même chose. Le fait de pouvoir rencontrer d’autres aidants permets de se refiler des tuyaux : préférer les petits mots aux petits dessins pour se rappeler des choses, ne pas abuser des post-it, savoir que notre influence est limitée, se rendre compte qu’on fait de notre mieux mais que le malade est malade, que l’on n’est pas tout puissant et que chaque mot, chaque geste est important même si on n’en voit pas toujours les effets. Le but de la formation est de faire comprendre aux aidants que seul un aidant qui va bien peut aider un malade à aller mieux. Aussi l’aidant doit prendre aussi soin de lui même pour mieux aider, se ménager des temps de repos et de liberté quitte à placer le malade en accueil de jour ou dans des ateliers de stimulation afin de pouvoir revenir aider, mieux, en forme, reposé. L’hôpital se fait lieu d’apprentissage et d’accueil pour aider les aidants et augmenter la qualité de la prise en charge des malades d’Alzheimer.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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