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    Trouver une aide à domicile

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    La maison est le lieu de vie où vous devez pouvoir vous sentir à la fois libre et en sécurité. Or pour de nombreux seniors, les risques et obstacles se multiplient au fil des ans. Reconnaître en amont les signes qu’il est temps d’aménager votre domicile est important pour conserver ce qui caractérise un foyer : confort et autonomie.  

    Pourquoi aménager votre domicile au grand âge ?

    Avec l’âge, de subtiles altérations de la mobilité, l’équilibre et la vision, ou encore des fonctions cognitives, peuvent peu à peu affecter votre sécurité dans votre environnement familier. Votre domicile est le lieu où vous évoluez quotidiennement avec confiance. Pourtant, un logement mal adapté au vieillissement peut rapidement devenir inconfortable, voire dangereux. 

    Si, comme la majorité des Français, vous souhaitez rester vivre chez vous le plus longtemps possible, il est important d’y garantir votre autonomie et votre sécurité.

    💡Le saviez-vous ? 

    Le tiers des seniors de 65 ans et plus chute chaque année. Après 80 ans, c’est un aîné sur 2 qui est concerné. Or, 80 % des chutes se produisent à domicile, surtout dans la chambre (20 %), mais toutes les pièces sont concernées !

    Il est donc essentiel de savoir reconnaître les signes qu’il est temps d’aménager votre domicile. 

    Adapter votre logement en amont ou dès les premières difficultés permet de réduire au minimum le risque de chute, mais aussi d’optimiser votre confort. Une maison bien aménagée facilite les déplacements. Elle vous permet de préserver votre indépendance dans un milieu que vous connaissez bien et qui vous correspond. 

    Les signes à surveiller : quand adapter votre logement ?

    Plusieurs signes peuvent vous aider à décider quand aménager votre logement ou celui de vos parents âgés. Certains sont parfois subtils et nécessitent un peu d’attention pour ne pas passer inaperçus trop longtemps. Comprendre en amont que votre maison n’est pas adaptée au maintien à domicile vous évite d’engager des travaux en urgence et vous laisse plus de temps pour vous organiser.

    1. Chutes fréquentes ou peur de tomber : lorsque la mobilité diminue

    Vous avez le sentiment de perdre votre équilibre plus souvent qu’avant ? Vous avez tendance à vous tenir aux meubles que vous rencontrez sur votre passage ? 

    Il est bien probable que vous n’ayez même pas remarqué ces nouvelles habitudes. Pourtant, elles témoignent d’une difficulté croissante à vous déplacer dans votre environnement domestique. 

    Les problèmes de mobilité réduite sont l’une des causes principales des chutes chez les personnes âgées. Tenter de compenser en cherchant à se soutenir contre les meubles est naturel, mais peut devenir dangereux. 

    Si vous êtes déjà tombé chez vous, vous en savez quelque chose. D’ailleurs, les chutes à répétition doivent vous alerter. Faire avec la situation est rarement une solution idéale sur le long terme. 

    En outre, après une chute, la peur de tomber s’installe, risquant de limiter vos mouvements et votre liberté chez vous. 

    Si une aide psychologique peut souvent vous aider à surmonter ces craintes, l’aménagement du domicile est la meilleure option pour éliminer la source du problème.

    2. Montée et descente des escaliers devenues pénibles 

    Peinez-vous à monter ou à descendre les escaliers menant à l’étage ? Évitez-vous les pièces accessibles uniquement en empruntant des marches ? 

    Même lorsque la crainte de la chute n’est pas votre souci principal, la présence d’escaliers à la maison peut être un obstacle à votre confort de vie. 

    Si votre habitation est suffisamment grande, vous pouvez déménager votre chambre au rez-de-chaussée. Dans le cas contraire, il est souvent possible de faire installer un monte-escalier, un équipement clé du maintien à domicile

    Homme âgé sur un monte-escalier à son domicile

    3. Difficultés à effectuer les activités quotidiennes 

    Avez-vous le sentiment que cuisiner est une corvée de plus en plus difficile à réaliser ? Avez-vous renoncé à nettoyer certaines pièces de la maison ou à entretenir votre jardin ? Êtes-vous rapidement fatigué par des gestes simples, comme ranger vos courses ou faire votre toilette ?  

    Les difficultés à réaliser certaines activités de la vie quotidienne témoignent souvent d’un début de perte d’autonomie. Elles peuvent aussi être exacerbées par un environnement insuffisamment ergonomique et accessible. 

    Les placards de votre cuisine sont parfois excessivement hauts et la configuration de votre plan de travail vous contraint à faire trop d’efforts pour préparer le repas. 

    Si vous constatez que vous ne prenez plus plaisir à effectuer certaines tâches que vous appréciez autrefois, il est possible que différents aménagements s’imposent. 

    Il est temps de découvrir comment adapter votre cuisine pour les aînés. Des solutions simples pour cuisiner en toute sécurité existent. Il n’est pas toujours nécessaire de faire appel à un cuisiniste pour tout changer ! Parfois, quelques agencements simples, comme une meilleure organisation des ustensiles les plus utilisés, offrent déjà une bonne réponse à vos besoins essentiels. 

    LIRE AUSSI:  Douche senior et douche à l’italienne : la sécurité avant tout

    4. Petits accidents domestiques à répétition 

    Si vous êtes plutôt du genre à ne renoncer à rien malgré les difficultés, vous avez peut-être tout de même remarqué que les petits incidents se multiplient… Êtes-vous davantage sujet(te) aux brûlures et coupures, mêmes mineures ? Vous cognez-vous plus souvent aux meubles ou objets qui dépassent ? 

    Anodins quand ils sont isolés, ces petits accidents domestiques peuvent être un signe qu’il est temps d’adapter votre domicile, lorsqu’ils se répètent trop fréquemment. Aménager son environnement au lieu d’ignorer les désagréments vous permettra de réellement rester actif(ve) à long terme et surtout d’éviter l’accident grave qui aurait pu être prévenu.

    5. Vision défaillante et mauvais éclairage 

    Avez-vous des difficultés à distinguer les contrastes et reliefs, ou à voir clairement le contour de vos meubles ? Vous est-il de plus en plus difficile de repérer certains objets ? 

    Les troubles de la vue les plus courants chez les seniors, tels que la DMLA et le glaucome, diminuent la capacité à s’orienter chez soi en toute sécurité. Mal compensée, une vision défaillante peut constituer un réel obstacle au maintien de l’autonomie chez soi. 

    Des marqueurs visuels et un meilleur éclairage (chemin lumineux, ampoules LED puissantes) permettent d’améliorer le confort et la sécurité à domicile. Il est également important d’éviter d’encombrer la maison avec du petit mobilier, des tapis mal fixés, des pots de fleurs et des câbles électriques.

    6. Perte de mémoire et confusion : les risques cachés du déclin cognitif

    Vous oubliez parfois de couper le gaz, d’éteindre le four ou de fermer le robinet dans la salle de bain ? Vous confondez les interrupteurs ou avez du mal à retrouver certains objets du quotidien ?

    Ces oublis peuvent être dus à des préoccupations bien naturelles dans un monde dynamique. Mais, s’ils se répètent trop souvent, ils peuvent être le signe d’une perte de mémoire ou d’une confusion légère liée à un déclin cognitif débutant. 

    Là aussi, un agencement moins complexe de la maison et l’ajout de repères visuels (tiroirs étiquetés, rangements plus ergonomiques…) sont un premier pas vers l’autonomie. 

    Si les oublis commencent à être dangereux et la désorientation s’aggrave, vous pouvez envisager l’installation d’équipements sécurisés (détecteurs de gaz ou de fumée, robinets à arrêt automatique, etc.)

    7. Quand les autres s’inquiètent à votre place…

    Il est souvent plus difficile de constater soi-même ses difficultés et de repérer les signes indiquant qu’il est temps d’aménager le domicile. 

    Vous pouvez vous être habitué à la situation, la compenser de différentes façons, voire l’ignorer inconsciemment… Mais les difficultés et les risques sont bien présents. 

    Si des professionnels (médecin traitant, auxiliaire de vie intervenant chez vous) ou vos proches s’interrogent sur la sécurité de votre domicile, leur ressenti est souvent fondé. 

    🔎Perte de poids, négligence, repli : les alertes que vous ne voyez pas toujours

    Certains signes sont plus faciles à repérer avec du recul… Parfois, c’est votre entourage qui constatera des changements pouvant témoigner d’un logement inadapté. 

    • Perte de poids et signes de malnutrition : en l’absence de troubles de santé, ils peuvent signaler une mauvaise alimentation due à des difficultés à cuisiner dans un environnement inadapté ;
    • Incontinence et difficultés d’accès aux toilettes : les accidents urinaires répétés peuvent indiquer que les toilettes sont trop éloignées de la chambre et des autres espaces de vie ;
    • Isolement et repli sur soi : une diminution des interactions sociales est parfois liée à des difficultés de déplacement ou à un sentiment d’insécurité à domicile ;
    • Négligence et manque de propreté : ménage délaissé, objets au sol, vaisselle qui s’accumule… L’entretien de la maison est peut-être devenu trop difficile et quelques adaptations seraient les bienvenues.
    Infographie sur les signes indiquant qu'il est temps d'aménager votre domicile

    À chaque besoin, des solutions : comment adapter votre domicile ?

    Une maison bien aménagée permet d’améliorer le confort et le sentiment de sécurité. D’une meilleure organisation à différents travaux d’adaptation du logement, des solutions existent pour bien vieillir chez soi.

    Entrées et couloirs : faciliter l’accès à votre habitation

    L’entrée de votre logement est susceptible de présenter de nombreux obstacles. La rendre accessible et sécurisée est essentiel pour préserver votre autonomie et vous permettre de sortir à votre guise.

    Aménagements recommandés :

    • Installer une rampe avec main courante dans les marches ;
    • Prévoir un bon éclairage, idéalement avec détecteurs de mouvement ;
    • Installer un auvent à l’entrée pour se protéger des intempéries et éviter de glisser ;
    • Élargir les portes pour permettre le passage d’un déambulateur ou d’un fauteuil roulant ;
    • Retirer ou fixer les tapis glissant ;
    • Remplacer les poignées rondes par des poignées à levier ;
    • Installer un banc près de l’entrée pour permettre une pause.
    LIRE AUSSI:  Monte-escalier, un équipement clé du maintien à domicile

    💡 Astuce : en cas de déficience visuelle, utilisez des couleurs contrastées pour les encadrements de portes et les poignées afin de mieux vous repérer.

    Séjour : confort et prévention des chutes

    Le salon est l’une des pièces où vous passez le plus de temps, pour lire, vous reposer, voir la télévision… Il est important d’en faire un espace à la fois confortable et sûr.

    Aménagements recommandés :

    • Disposer les meubles de façon à créer des passages larges et dégagés ;
    • Fixer les fils électriques contre les murs ;
    • Choisir des fauteuils avec :
      • coussins fermes,
      • assise à hauteur adaptée (45 à 50 cm du sol),
      • accoudoirs solides pour s’asseoir et se relever,
      • base stable ;
    • Ajouter un bon éclairage, y compris pour la lecture ;
    • Retirer les tables basses ou les remplacer par des poufs souples ;
    • Fixer les bibliothèques et meubles hauts au mur.

    Cuisine : retrouver le plaisir de cuisiner 

    La cuisine présente de nombreux risques pour un senior en perte d’autonomie : surfaces chaudes, objets tranchants, rangement en hauteur… Certains aménagements permettent de cuisiner en toute autonomie, sans prendre de risques.

    Aménagements à envisager :

    • Ajuster la hauteur des plans de travail ou prévoir des surfaces à plusieurs niveaux ;
    • Installer des étagères coulissantes dans les placards bas ;
    • Remplacer les poignées classiques par des poignées en forme de « D » ;
    • Privilégier les plaques à induction, limitant le risque de brûlure ;
    • Choisir des appareils avec arrêt automatique ;
    • Utiliser des couleurs contrastées pour délimiter les plans de travail ;
    • Ranger les ustensiles du quotidien à portée de main ;
    • Prévoir un tabouret haut pour les tâches debout ;
    • Ajouter un éclairage ciblé au-dessus des zones de préparation ;
    • Installer des mitigeurs à levier avec régulation de la température.

    Salle de bain et toilettes : l’hygiène en toute sécurité 

    La majorité des chutes (15 %) se produisent lors des activités liées à l’hygiène et à la toilette, notamment dans la salle de bain. Sols glissants, matériaux rigides et espace restreint forment un trio à haut risque.

    Modifications recommandées :

    • Installer des barres d’appui près des toilettes, et dans la douche ou la baignoire ;
    • Utiliser des tapis de douche antidérapants ou appliquer un traitement antidérapant ;
    • Privilégier une douche senior ou douche à l’italienne ;
    • Installer un siège de douche ;
    • Rehausser les toilettes et y ajouter des accoudoirs ;
    • Installer des dispositifs anti-brûlures sur les robinets ;
    • Ajouter un bon éclairage, comprenant aussi des veilleuses ;
    • Utiliser des couleurs contrastées pour la lunette des WC et les barres de soutien ;
    • Ranger les serviettes et produits d’hygiène à portée de main.
    Salle de bain adaptée avec douche italienne et barres d'appui

    Chambre : principal lieu de survenue des chutes

    Une chute sur cinq se produit dans la chambre à coucher. Cette pièce mérite une attention particulière. En effet, les seniors se lèvent souvent la nuit pour aller aux toilettes, avec tous les risques que cela implique.

    Aménagements à privilégier :

    • Prévoir un accès dégagé des deux côtés du lit ;
    • Veiller à ce que la hauteur du lit (matelas compris) permette d’avoir les pieds qui touchent le sol en position assise ;
    • Installer une lampe de chevet facilement accessible ;
    • Ajouter des veilleuses à détection de mouvement sur le chemin des toilettes ;
    • Ajouter une barre de lit pour se redresser ;
    • Fixer ou retirer les tapis susceptibles de faire trébucher ;
    • Libérer le passage entre le lit et la salle de bain ;
    • Installer un téléphone à proximité du lit ;
    • Prévoir une chaise percée si les toilettes sont trop éloignées.

    Escaliers : un obstacle à ne pas sous-estimer

    Les escaliers constituent un défi pour la plupart des seniors. Monter des marches devient rapidement fatigant. Quelques mesures simples en facilitent l’usage, mais des adaptations plus sérieuses peuvent aussi être nécessaires.

    Aménagements recommandés :

    • Installer des rampes des deux côtés ;
    • Poser un revêtement antidérapant sur les marches ;
    • Ajouter des nez de marche de couleurs contrastées ;
    • Garantir un éclairage suffisant avec des interrupteurs en haut et en bas ;
    • Fixer les moquettes ou tapis sur les marches ;
    • Garder les escaliers dégagés de tout objet pouvant constituer un obstacle ;
    • Installer un monte-escalier ou même un ascenseur de maison pour les personnes à mobilité réduite.

    🏡 Conseil : lorsqu’il devient trop difficile de monter à l’étage, envisagez d’aménager une chambre au rez-de-chaussée.

    Source des statistiques :

    Santé publique France. 2020. Chutes des personnes âgées à domicile : caractéristiques des chuteurs et des circonstances de la chute.

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    Avatar auteur, Yaël A.
    Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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