La perte d’autonomie est une étape redoutée, aussi bien par celui qui la vit que par son entourage. Loin d’être une fatalité, elle s’installe souvent à bas bruit et grignote peu à peu les gestes du quotidien qui semblaient autrefois si anodins. Pour les familles, cette transition est un véritable parcours du combattant qui suscite de l’inquiétude, de la culpabilité et une myriade de questions pratiques. Mais en anticipant et en s’informant, il est possible de traverser sereinement cette étape de la vie. Pour y arriver, voici quelques conseils pratiques.

Évaluer la situation et ouvrir le dialogue

En prélude à toute intervention, essayez d’identifier clairement les signaux d’alerte. Entre autres, une démarche hésitante, des repas sautés, des factures qui s’accumulent ou un isolement social croissant sont autant de petites fissures dans le barrage de l’indépendance. Ces signes ne doivent pas être pris à la légère. Plutôt que de se fier à une simple impression, il est donc important de consulter le médecin traitant.

Ce dernier pourra réaliser une évaluation médicale complète et s’appuyer sur des outils standardisés comme la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources) en France pour objectiver le degré de dépendance[2].

Une fois le diagnostic posé, il vous faudra discuter avec votre parent, et ce avec délicatesse. Le but étant de pouvoir construire une solution ensemble. Ainsi, l’échange doit être empreint d’écoute et de respect pour les désirs et les craintes de la personne.

Parfois, l’intervention d’un tiers comme une auxiliaire de vie à domicile de confiance peut aider à dédramatiser la situation et à introduire l’idée d’une aide plus conséquente.

LIRE AUSSI: Que faire lorsque votre parent perd brutalement son autonomie ?

femme âgée en chaise roulante bénéficiant de solutions d'accompagnement à la dépendance

Explorer les solutions d’accompagnement

Lorsque le dialogue est ouvert, une palette de solutions peut être envisagée. Sachez surtout qu’il n’existe pas de réponse unique, mais chaque situation appelle une organisation sur mesure, adaptée aux besoins, aux envies et aux moyens de la famille.

Le maintien à domicile

Pour une grande majorité de personnes âgées, rester chez soi est un vœu pieux. Cette solution est souvent possible, mais à condition d’adapter l’environnement et de mettre en place un filet de sécurité humain. Cela peut commencer par des aménagements simples (l’installation de barres d’appui dans la salle de bain, suppression des tapis glissants…).

Lorsque les besoins sont plus importants, des aides professionnelles deviennent indispensables. Vous pouvez ainsi faire appel à un auxiliaire de vie[3] qui pourra assurer une présence pour l’aide à la toilette, la préparation des repas ou les courses. Des services de portage de repas, des soins infirmiers à domicile ou des passages de kinésithérapeutes peuvent être ajoutés pour assurer une prise en charge globale.

Les alternatives au domicile

Parfois, le maintien à domicile atteint ses limites, que ce soit en raison d’une dégradation de l’état de santé, d’un logement inadapté ou d’un isolement trop pesant. Il faut alors se tourner vers d’autres horizons comme les résidences services ou résidences autonomie. Ces dernières offrent un bon compromis pour ceux qui sont encore valides, mais souhaitent un cadre plus sécurisé et une vie sociale. Pour les personnes les plus dépendantes, les EHPAD[5] (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) proposent un accompagnement médicalisé permanent. En outre, d’autres options (comme l’accueil familial) permettent de vivre au sein d’une famille agréée et dans un cadre plus intime.

Les aides financières

Le coût de la dépendance peut rapidement devenir un casse-tête. Heureusement, des dispositifs existent pour alléger la facture à l’instar de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Celle-ci est destinée à financer le maintien à domicile[4] ou le séjour en établissement. D’autres soutiens peuvent être également mobilisés, tels que :

  • les aides des caisses de retraite ;
  • les crédits d’impôt[6] pour l’emploi d’une aide à domicile[1] ;
  • les subventions de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) pour l’aménagement du logement.

Nous vous recommandons de vous rapprocher d’un point d’information local (comme un CLIC – Centre Local d’Information et de Coordination) pour obtenir un panorama complet des aides disponibles.

Note de l’article (6 votes)

Cet article vous a-t-il été utile ?

Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.

Commentaires (0)

Réagissez, posez une question…

Les derniers articles

Articles les plus recherchés

Nos dossiers sur ce thème

Perte d'autonomie

Prévenir la dépendance est primordial pour bien vieillir. Si la perte d’autonomie s’installe, il existe des solutions pour garantir une bonne qualité de vie.

En savoir plus

Maintien à domicile

Le maintien à domicile au grand âge est un défi. Pour le relever en toute sécurité, il doit être préparé minutieusement.

En savoir plus

Accidents et chutes à domicile

Les chutes sont un véritable fléau pour les personnes âgées. Les accidents à domicile peuvent être évités en prenant des mesures adaptées.

En savoir plus

Aménagement du domicile

Adapter son logement au vieillissement permet de continuer à vivre à domicile en toute sécurité. La perte d’autonomie impose divers aménagements.

En savoir plus