Le Plan Alzheimer prévoit de débloquer 200 millions d’euros sur 5 ans afin de développer la recherche sur le dépistage et le traitement de la maladie. Actuellement incurable, la maladie d’Alzheimer n’est pas non plus décelée suffisamment à temps pour freiner efficacement son développement. Pourtant, les progrès sont nombreux. Etat des lieux. Vers des tests de dépistage précoce Etablir un diagnostic précoce permettrait d’agir au plus tôt sur les mécanismes qui favorisent les lésions cérébrales. Même si la cause de la maladie n’est pas encore connue, son dépistage permettrait de mettre au point de nouvelles pistes thérapeutiques. La mise au point d’un test de diagnostic précoce, avant le stade de la démence, constitue par conséquent le principal enjeu de la recherche au cours des prochaines années. Les causes de la maladie d’Alzheimer La maladie se caractérise par deux types principaux de lésions du cerveau: la présence de plaques liée à la production anormale d’un peptide, la béta-amyloïde, ainsi qu’une dégénérescence neuronale due à l’accumulation d’une protéine (la protéine Tau), à l’intérieur des neurones. On comprend mieux les mécanismes biologiques de la maladie, et l’on identifie d’ores et déjà certain marqueurs de celle-ci. Des efforts doivent cependant encore être réalisés afin de trouver ceux qui pourront être repérés par une simple analyse de sang. Des chercheurs français à la pointe de la recherche Les scientifiques français sont à la pointe de la recherche actuelle sur Alzheimer. Ainsi, le professeur Bruno Dubois, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, a identifié de nouveaux critères qui permettraient de déceler la maladie trois ans plus tôt qu’actuellement. Il s’agit de combiner des tests de mémoire avec des données d’imagerie cérébrale (IRM), et des marqueurs biologiques associés à la maladie présents dans le cerveau. La recherche génétique mise à contribution Des scientifiques de l’université de Toronto, au Canada, ont démontré l’implication du gène SORL1 dans le déclenchement de l’Alzheimer. Leur étude a porté sur l’ADN de plus de 6000 personnes. Ils ont découvert que les personnes porteuses de certaines variantes du gène SORL1 ont un risque légèrement plus élevé de contracter la maladie d’Alzheimer dans sa forme la plus commune, qui se déclenche après 65 ans. Les domaines de recherche les plus prometteurs Selon un récent rapport de l’Inserm, les principaux espoirs de percée dans la connaissance scientifique de la maladie d’Alzheimer sont les suivant : – L’immunothérapie : il faudrait réussir à utiliser des anticorps pour réduire les dépôts amyloïdes dans le cerveau ; – l’inhibition des enzymes responsables de la formation du peptide béta-amyloïde ; – le blocage de l’agrégation de ce peptide ; – le blocage de l’agrégation des protéines Tau. D’autres pistes sont explorées, notamment la thérapie génique, mais aussi l’utilisation d’ anti-inflammatoires non stéroïdiens ou d’oestrogènes, mais en ces domaines les recherches ne sont pas encore aussi avancées.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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