Détecter les risques d’AVC par un test simple

Une étude scientifique de l’université suédoise d’Uppsala, publiée dans le British Medical Journal, laisse entrevoir un espoir quant à la détection des AVC chez les personnes âgées à risques. Avec un taux de récidive naviguant entre 30 et 43% dans les 5 ans qui suivent la première attaque cérébrale, l’AVC est un traumatisme redoutable pouvant bouleverser la vie de la victime.
Cet accident, résultant d’un trouble de l’irrigation du cerveau survient le plus souvent de manière brutale, et peut entraîner le décès ou de lourdes séquelles, comme la paralysie et les troubles de la parole. Le Dr Bernice Wiberg, principal auteur de cette étude propose une technique étonnante pour révéler les risques de rechute d’AVC.
Un crayon suffit à réaliser l’exercice
Cette étude de grande envergure a porté sur une cohorte de 1000 hommes entre 1991 et 2006. Les sujets, âgés de 65 à 75 ans, et ayant déjà été victimes d’un AVC par le passé, ont été soumis à un test baptisé le ‘’trail making test’’.
L’exercice, semblable à certains jeux pour enfants, consiste simplement à relier des numéros sur une feuille pour former un dessin. En fonction de la rapidité d’exécution du test, une note entre 0 et 30 était attribuée. Les participants ont été également fait l’objet d’une évaluation complémentaire portant sur leurs capacités de mémorisation, de calcul et d’orientation.
Au cours de ces quatorze années, 155 hommes ont subi un AVC. Parmi eux, 106 sont décédés des suites de cet accident. Les conclusions de ces travaux montrent qu’un solide lien de corrélation peut être établi entre le score obtenu au test, et la probabilité de décéder d’un AVC. En effet, les participants ayant obtenu un note médiocre au test présentaient trois fois plus de risques de ne pas survivre à ce traumatisme.
130 000 victimes d’AVC chaque année en France
Le Docteur Clare Walton, appartenant à l’association britannique pour la lutte contre les AVC salue les chercheurs suédois pour leur découverte. «C’est une étude intéressante car elle suggère qu’il peut y avoir des changements précoces dans le cerveau, susceptibles d’annoncer un accident vasculaire cérébral», a-t-elle déclaré.
Les avantages de ce test sont nombreux. En plus d’être simple et rapide, son coût est très faible. Il pourrait donc constituer un outil de dépistage complémentaire aux examens médicaux déjà existants pour la détection du risque d’AVC. Ainsi, un traitement préventif pourrait être mis en place et diminuer la mortalité de ce phénomène encore très fréquent. En France, on estime à 130 000 le nombre de personnes victimes d’AVC chaque année.