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Prévenir la perte d’autonomie : les conseils de Cap Retraite

Pour retarder l’entrée d’une personne âgée dans la dépendance, il est important de reconnaître les signes annonciateurs d’une difficulté croissante dans la vie quotidienne. Il sera ainsi possible de mettre en place une prise en charge adaptée pour prévenir l’autonomie.

Comment reconnaître les signes avant-coureurs de la perte d’autonomie ?

Il est important d’anticiper au maximum la perte d’autonomie pour permettre à la personne âgée de bien vivre le maintien à domicile. Or, souvent c’est la survenue d’une crise imprévue qui entraîne la dépendance chez les aînés : chute, maladie, pertes de mémoire…

Il est pourtant possible de repérer certains signaux annonciateurs de cette crise. Si l’entourage sait les reconnaître, il peut alors l’anticiper et prévenir la perte d’autonomie.

Les signes qui doivent éveiller votre attention sont les suivants :

  • une augmentation de la fréquence des ennuis de santé : douleurs récurrentes, détérioration rapide de l’ouïe ou de la vue, ou encore une hygiène négligée ;
  • l’apparition de troubles de l’équilibre : des chutes fréquentes peuvent révéler l’existence d’une pathologie, susceptible d’entraîner la perte d’autonomie ;
  • des altérations étranges du comportement : des colères irrationnelles, des négligences répétées dans l’entretien de la maison, l’accumulation de factures non réglées, le courrier qui s’amoncelle ou encore des chèques retournés parce qu’illisibles peuvent signaler des troubles psychiques (maladie d’Alzheimer ou autre) et une perte d’autonomie mentale ;
  • changement des habitudes alimentaires : alimentation déséquilibrée, achats alimentaires désordonnés, moins de plaisir à se cuisiner des repas, difficulté croissante à utiliser des instruments de cuisine habituels : autant de signes qui indiquent la nécessité de rapidement mettre en œuvre des solutions alternatives pour prévenir la perte d’autonomie ;
  • la dépression : votre parent veut rester isolé, néglige son apparence, fait montre de désintérêt pour des activités autrefois appréciées ? Sa bonne humeur a fait place à un caractère apathique, avec des sautes d’humeur brutales ? La dépression guette. Elle peut révéler l’existence de troubles de santé sérieux et d’une perte d’autonomie.

Quel est le rôle de l’aide à domicile dans la prévention de la perte d’autonomie ?

Lorsque plusieurs des signes susmentionnés apparaissent, il est important d’organiser une prise en charge adaptée pour prévenir la perte d’autonomie. L’aide à domicile n’est pas réservée aux personnes âgées dépendantes. Mise en place à temps, elle permet de stimuler les facultés physiques et mentales de la personne âgée et de retarder la perte d’autonomie.

L’intervention d’une aide à domicile permet de répondre à plusieurs besoins de la personne âgée, contribuant ainsi à la prévention de la perte d’autonomie :

  • une assistance dans les tâches quotidiennes,
  • une stimulation des fonctions motrices et cognitives,
  • une présence pour lutter contre la solitude,
  • une surveillance pour éviter les chutes et la perte d’autonomie qui en résulte.

Les services d’aide à la personne peuvent être partiellement pris en charge par l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), pour les personnes de 60 ans et plus. Pour bénéficier de l’APA, effectuez vos démarches auprès du CCAS.

Pourquoi une vie saine peut-elle aider à prévenir la perte d’autonomie ?

Prévenir la perte d’autonomie passe aussi par des gestes de base qui doivent être adoptés à tout âge :

  • Une alimentation équilibrée : chez les personnes âgées, la dénutrition peut rapidement entraîner la perte d’autonomie (fonte musculaire, perte osseuse…). Il est important que les aînés mangent de tout : cinq fruits et légumes par jour, aliments riches en protéines (viande, poisson et œufs), produits laitiers et légumes verts pour le calcium, etc. Une alimentation saine permet de prévenir les maladies qui entraînent la perte d’autonomie.
  • L’activité physique : la sédentarité et le manque de mouvements sont rapidement synonymes de perte d’autonomie à un âge où le corps perd sa souplesse et les articulations se fatiguent. La gymnastique douce, la marche ou encore la natation sont autant d’activités physiques qui permettent de conserver son capital musculaire, de prévenir les chutes et de retarder la perte d’autonomie.
  • La stimulation cognitive : la perte de mémoire et la confusion mentale apparaissent peu à peu avec l’âge. Il est important de stimuler le cerveau, avec des jeux pour la mémoire et toute autre activité intellectuelle, pour prévenir la perte d’autonomie à ce niveau.
Judith Blanc

Rédactrice chez Cap Retraite

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