Quel rapport peut-il y avoir entre les souris et la maladie de Parkinson ? A priori aucun, et pourtant des expérimentations menées sur des rongeurs donnent beaucoup d’espoir aux malades et à leurs familles. Ce début d’année apporte en effet son lot, sinon de bonnes nouvelles, de nouveaux espoirs thérapeutiques. La recherche effectue de plus en plus de perçées en ce qui concerne l’élaboration de nouveaux traitements de la maladie de Parkinson. Les souris n’y sont pas pour rien… La marijuana contre Parkinson… La revue scientifique britannique Nature rapporte que des chercheurs de l’université de Stanford (Californie) ont découvert que des molécules similaires à celles trouvés dans la marijuana ou le haschisch, mais naturellement présentes dans le cerveau, pourraient constituer une nouvelle voie de traitement des troubles moteurs de la maladie de Parkinson. En effet, selon une étude publiée début février, des souris atteintes d’une forme de maladie de Parkinson et complètement incapables de bouger, ont pu retrouver l’usage de leur membre un quart d’heure après avoir subi une injection de quinpirole et d’un produit expérimental, le URB597. Le quinpirole mime l’action de la dopamine, tandis que le URB597, développé par le laboratoire américain Kadmuspharma, a pour effet de ralentir la dégradation des cannabinoïdes naturels présents dans l’organisme, dopant ainsi leur concentration dans le cerveau. La marijuana contient des cannabinoïdes, dont il existe des équivalents naturels dans le cerveau («endocannabinoïdes»). Cette étude indique donc qu’il existe un potentiel pour un nouveau traitement de la maladie de Parkinson, selon le Dr Robert Malenka, qui en l’auteur, bien qu’il admette tout de même être encore un peu loin des essais sur l’humain. … Et la médecine chinoise également ! La médecine chinoise traditionnelle serait-elle efficace contre la maladie de Parkinson ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, il semblerait bien en effet que l’acupuncture ait un effet thérapeutique sur les symptômes de la maladie. Le professeur Sabina Lim, de l’Université de Séoul (Corée du Sud), a inoculé à des souris une toxine (la MTPT) qui détruit dans le cerveau les neurones fabriquant la dopamine. Or la maladie de Parkinson se caractérise précisément par un déficit en dopamine. Après une semaine de traitement, le groupe témoin de souris accusait un taux de dopamine réduit de 50%, tandis que les animaux ayant subi un traitement d’acupuncture ont conservé 80% de leur dopamine. Un neurologue du Massachusetts General Hospital de Boston, le docteur Iris Chen, confirme dans un numéro récent du journal Science que l’acupuncture peut effectivement augmenter la quantité de dopamine dans le cerveau lorsqu’elle est trop faible. Des tests devraient bientôt être étendus aux êtres humains par l’équipe de chercheurs coréens : peut-être un sérieux espoir pour les malades de Parkinson !…

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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