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    Perte d’intérêt pour toutes les activités du quotidien, pensées noires, insomnies… Vous envisagez un accueil en maison de repos pour dépression, pour vous ou pour un proche ? La prise en charge multidisciplinaire et le suivi continu par les professionnels de ces établissements psont les clés d’un rétablissement efficace. Découvrez les critères d’admission, les spécificités de l’accompagnement proposé et les conditions de remboursement par l’Assurance maladie.

    Qu’est-ce qu’une maison de repos pour dépression ?

    Une maison de repos pour dépression est un établissement qui accueille et soigne les personnes en souffrance psychique. Elle offre une prise en charge thérapeutique renforcée dans un environnement apaisant propice à la guérison.

    Plusieurs structures existent pour accompagner les patients traversant un épisode dépressif ou un événement susceptible d’en déclencher un.

    Les cliniques psychiatriques – un traitement intensif de la dépression 

    Les cliniques psychiatriques (publiques ou privées) accueillent des personnes présentant des troubles psychiques ou psychiatriques. Outre la dépression, elles traitent les troubles du comportement alimentaire, l’anxiété, le burn-out, les addictions, les troubles bipolaires, etc.  

    Certaines cliniques se concentrent sur une partie seulement de ces pathologies pour garantir un accompagnement plus spécifique. 

    Ces structures offrent aussi un cadre rassurant et un soutien constant, à un moment où il est difficile de faire face seul. 

    La clinique psychiatrique peut proposer plusieurs formes de prise en charge :

    • hospitalisation complète (avec hébergement) ;
    • hospitalisation de jour (HDJ), lorsque l’accompagnement ambulatoire est possible ;
    • hospitalisation de nuit, pour les patients présentant une certaine autonomie dans la journée. 

    Le choix entre ces options dépend de l’état de santé du patient, de ses besoins et de ses préférences.

    Les cliniques de soins médicaux et de réadaptation (SMR) 

    Dans certains cas, les cliniques de soins médicaux et de réadaptation (SMR) polyvalentes ou gériatriques, peuvent aussi accueillir des patients dépressifs. 

    Ces structures étaient auparavant appelées des centres de soins de suite et de réadaptation (SSR). Elles offrent un accompagnement global, important lorsque la fatigue psychique s’ajoute à une fragilité physique.

    SMR polyvalent et prévention de la dépression 

    Dans le cas de la dépression, le SMR polyvalent intervient surtout en prévention.  

    Après une hospitalisation, une personne fragilisée peut se sentir dépassée par les séquelles d’une maladie ou la perte d’autonomie qu’elle engendre. Un accompagnement complet, dans un environnement bienveillant, aide à retrouver un meilleur équilibre et à éviter que s’installe le découragement. 

    SSR gériatrique et prise en charge du senior dépressif 

    Les SSR gériatriques s’adressent aux personnes âgées présentant une ou plusieurs maladies. En plus de restaurer l’autonomie, ils jouent un rôle psycho-social important, à un âge où l’isolement ou les troubles cognitifs risquent d’entraîner une souffrance morale. 

    Ils peuvent intervenir à n’importe laquelle des 5 phases de la dépression chez la personne âgée. Les seniors sont en effet susceptibles de développer un trouble dépressif en raison de problèmes de santé, de la dépendance ou d’une maladie neurodégénérative.  

    Ces maisons de repos gériatriques offrent un cadre de vie sécurisé et des soins adaptés. Elles permettent ainsi de prévenir ou de soigner la dépression, grâce à un programme centré sur les besoins spécifiques des aînés.

    Aide-soignante soutenant un senior déprimé, dans une maison de repos pour dépression

    Quels sont les critères d’admission en maison de repos pour dépression ?

    Les critères d’admission en maison de repos psychiatrique sont liés à la présence de symptômes de dépression sévère ou récurrente : 

    • perte d’intérêt pour les activités du quotidien ;
    • forte tristesse presque constante ;
    • angoisse quasi permanente ;
    • troubles alimentaires graves ;
    • problèmes de mémoire et de concentration ;
    • troubles du sommeil sévères ;
    • idées suicidaires et propos liés à la mort…

    Quand les traitements habituels (antidépresseurs et psychothérapie) n’apportent pas d’amélioration suffisante, un séjour en maison de repos pour dépression permet un accompagnement plus intensif.

    Indications de l’hospitalisation pour dépression 

    L’hospitalisation est nécessaire dans les situations d’urgence, lorsque la sécurité de la personne est en jeu. Elle est recommandée notamment en cas de : 

    • risque suicidaire sérieux, avec scénario pour un passage à l’acte imminent ;
    • risque d’automutilation ;
    • violence potentielle ;
    • présence de signes psychotiques ou de symptômes physiques importants ;
    • grave agitation anxieuse, associée à un manque de contrôle des émotions ou une forte impulsivité…

    L’hospitalisation garantit la protection du patient, tout en lui offrant un environnement stabilisant pour traverser la période la plus difficile.  

    Indications pour la prise en charge de la dépression en SMR

    Chez les personnes âgées, la dépression survient souvent dans un contexte de fragilité générale. L’accueil en SMR peut être proposé dans les situations suivantes :

    • besoin de rééducation après une maladie grave ou handicapante (cardiaque, respiratoire…) ou une chute ;
    • présence de troubles cognitifs ou d’une démence ;
    • complications liées à la perte d’autonomie…
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    Le soutien d’une équipe attentive et formée à la prise en charge psycho-gériatrique aide le senior à retrouver ses repères.

    La demande d’admission en maison de repos 

    La demande d’admission doit être formulée par un médecin, qui évalue la situation et oriente le patient vers la structure la plus adaptée. Il peut s’agir de l’un des professionnels suivants : 

    • médecin traitant ;
    • psychiatre ;
    • gériatre ou autre spécialiste :
    • médecin d’un service hospitalier où la personne est suivie.

    Admission libre

    Dans la majorité des cas, l’entrée en maison de repos se fait dans le cadre de soins psychiatriques libres. Le patient est alors capable d’exprimer ses besoins et de participer à l’élaboration de son projet de soins. 

    Hospitalisation sous contrainte

    Exceptionnellement, l’admission en soins psychiatriques pour dépression sévère peut être réalisée sans le consentement du patient. 

    L’hospitalisation sous contrainte est décidée uniquement lorsque :

    • l’individu ne peut consentir à ses soins en raison de ses troubles mentaux ;
    • des soins immédiats, une surveillance médicale continue ou un suivi régulier sont nécessaires. 

    Cette décision est prise dans l’intérêt du patient et est strictement entourée par la loi.

    Quelle prise en charge propose la maison de repos pour dépression ?

    Dès l’admission en maison de repos pour dépression, l’équipe pluridisciplinaire effectue une évaluation psychologique et médicale. Ce bilan permet de déterminer la forme de dépression et les autres affections pouvant aggraver la situation.  

    Le but : établir un parcours de soins individuel répondant au plus près aux besoins de la personne accueillie.

    Les stratégies thérapeutiques psychologiques

    Plusieurs techniques psychothérapeutiques sont mises en œuvre pour soigner le patient et l’aider à se réinsérer dans son environnement social habituel.

    Avant tout, le psychiatre de l’établissement vérifie et réajuste le traitement antidépresseur. Il l’adapte au fil du temps, selon l’évolution des symptômes et l’amélioration de la santé psychique du patient. 

    La psychothérapie au cœur du soin

    Des séances de psychothérapie ont lieu régulièrement, sous la forme d’entretiens individuels avec un psychologue. Ce dernier peut recourir à plusieurs méthodes, notamment : 

    • la thérapie cognitive et comportementale (TCC), consistant à apprendre au patient à remodeler ses pensées et comportements inappropriés ;
    • la thérapie de soutien, privilégiant l’écoute, le réconfort et la mise en confiance de la personne ;
    • l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), servant à traiter des souvenirs traumatiques grâce à des stimulations (mouvements oculaires, tapotements, sons…). Cette technique permet d’en diminuer l’impact émotionnel.

    Les méthodes thérapeutiques avancées

    Certaines cliniques recourent à différentes approches prometteuses, souvent moins accessibles en médecine de ville. Il s’agit notamment des thérapies suivantes : 

    • stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS), consistant à générer un champ électromagnétique dans certaines zones du cerveau. Le but : stimuler ou inhiber les zones du cortex cérébral impliquées dans la dépression. Parfois, la DeepTMS est utilisée pour atteindre des zones plus profondes du cerveau ;
    • électroconvulsivothérapie (ECT) ou sismothérapie, correspondant à une stimulation du cerveau à l’aide d’un courant bref de faible intensité. Le traitement provoque une crise convulsive contrôlée (similaire à celle de l’épilepsie). Celle-ci vise à réorganiser l’activité cérébrale, notamment les circuits impliqués dans l’humeur ;
    • stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS), utilisant un courant de très faible intensité, appliqué sur le cuir chevelu. La méthode permet de moduler l’activité cérébrale et d’atténuer les symptômes dépressifs.

    Les thérapies complémentaires 

    De nombreuses maisons de repos proposent des thérapies et activités non médicamenteuses complémentaires. Ces approches sont conçues pour aider les patients à retrouver leur motivation et le plaisir des choses de la vie. 

    Souvent organisées en groupe, elles favorisent aussi le lien social, important pour surmonter la tristesse et le découragement.

    Les activités thérapeutiques les plus fréquemment proposées sont les suivantes : 

    • Art-thérapie : atelier de création artistique favorisant l’expression des émotions ;
    • Ergothérapie : programme de récupération ou de développement des fonctions cognitives et sociales, pour restaurer l’autonomie et la motivation ;
    • Relaxation et mindfulness : techniques de respiration et de méditation pleine conscience, visant à réduire l’anxiété et les ruminations ;
    • Psycho-éducation : processus de compréhension des mécanismes de la dépression et d’apprentissage de stratégies, afin de prévenir les rechutes. Elle s’adresse à la fois au patient et à sa famille ;
    • Luminothérapie : exposition contrôlée à une lumière intense pour réguler l’humeur et les cycles veille-sommeil.
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    Une équipe pluridisciplinaire pour des soins complets

    La prise en charge en maison de repos est assurée par une équipe pluridisciplinaire, composée notamment des professionnels suivants : 

    • Psychiatres ;
    • Psychologues ;
    • Médecins spécialistes dans différentes disciplines (neurologue, cardiologue…) ;
    • Infirmiers ;
    • Aides-soignants ;
    • Ergothérapeutes ;
    • Diététiciens ;
    • Psychomotriciens ;
    • Pharmaciens, etc.

    Le personnel soignant accompagne ainsi le patient dans tous les aspects des soins physiques et psychiques. 

    La prise en charge en hôpital de jour (HDJ)

    La majorité des approches thérapeutiques des maisons de repos peuvent être mises en place dans le cadre d’une hospitalisation de jour (HDJ). 

    L’hôpital de jour, pour qui?

    Les centres ambulatoires psychiatriques accueillent des patients stabilisés. Cet accompagnement est proposé après une hospitalisation à temps complet ou en complément d’un suivi de médecine de ville. 

    L’admission en hôpital de jour se fait sur prescription médicale. 

    Quelle prise en charge psycho-thérapeutique?

    Le projet de soins vise à renforcer les acquis et à prévenir les rechutes. Le traitement contribue également à réduire les symptômes résiduels d’un trouble dépressif récurrent. 

    Le programme thérapeutique porte donc sur toutes les dimensions liées à la santé mentale : corporelle, émotionnelle, sociale, comportementale, psychologique… 

    Les thérapies et ateliers thérapeutiques sont divers :

    • Médiation thérapeutique de groupe : ateliers écriture, photo-langage, groupes de paroles, art-thérapie, etc. ;
    • Activités sportives ou artistiques ;
    • Entretiens thérapeutiques collectifs ou individuels, notamment par thérapie cognitivo-comportementale…
    Infographie sur la maison de repos pour dépression : admission, prise en charge et remboursement

    Quel est le coût de l’accueil en maison de repos pour dépression ?

    Le coût d’un séjour en maison de repos pour dépression correspond au prix de journée multiplié par le nombre de jours d’hospitalisation. 

    Le prix de journée est fixé selon la tarification nationale journalière des prestations (TNJP).  

    Les frais d’hospitalisation de base couvrent l’hébergement en chambre double, les soins psychiatriques et autres thérapies incluses, ainsi que l’alimentation. 

    Des suppléments sont facturés pour les exigences particulières : options de confort, chambre particulière, etc. La fourchette des tarifs en chambre simple est très large : de 50 € à 350 €, en 2025.

    Quelle prise en charge par l’assurance maladie ?

    Les frais de séjour de base font l’objet d’une prise en charge par l’Assurance maladie à un taux qui dépend de la situation du patient : 

    • 80 % du tarif conventionnel, dans le cas général. Les 20 % restants (ticket modérateur) sont généralement couverts par la complémentaire santé (mutuelle) ;
    • 100 % dans certaines situations, notamment : 

    Le forfait journalier 

    En outre, une participation financière aux frais d’hébergement et d’entretien est demandée au patient. Il s’agit du forfait journalier, qui n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie. Il s’ajoute donc au ticket modérateur.

    Le forfait journalier dépend du type de maison de repos : 

    • centre SMR : 20 € par jour ;
    • service ou clinique psychiatrique : 15 € par jour.

    Il n’est pas dû par les bénéficiaires de la CSS et dans d’autres cas spécifiques.

    L’aide de la mutuelle  

    Outre le ticket modérateur, la mutuelle couvre parfois certains frais supplémentaires (chambre particulière, télévision, téléphone, etc.), selon le contrat souscrit. Elle peut aussi prendre en charge le forfait journalier. 

    Questions fréquentes

    Quelle est la durée d’un séjour en maison de repos pour dépression ?

    La durée du séjour en maison de repos dépend de la situation personnelle du patient et de son adhésion au projet de soins. Près d’un quart des hospitalisations pour dépression dure plus de 30 jours (Irdes, 2017).

    Comment choisir une maison de repos pour dépression ? 

    Votre médecin généraliste ou spécialiste peut vous aider à choisir l’établissement adapté à votre état. En cas de dépression modérée liée à un événement médical, un centre de SMR peut suffire. Mais, lorsque le trouble impacte fortement le quotidien, une hospitalisation en clinique peut s’avérer plus efficace. 

    Sources : 

    HAS. 2017. Épisode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours. Recommandation de bonne pratique.

    Irdes. 2017. Une hétérogénéité des hospitalisations pour dépression liée aux parcours de soins en amont. Questions d’économie de la Santé. No 228. 

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    Avatar auteur, Yaël Ankri
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