À la croisée de la planification fiscale et de la préparation retraite, une opportunité rarement égalée s’ouvre cette année pour les contribuables français. La réforme du Plafond Annuel de la Sécurité sociale (PASS), officialisée pour 2026, propulse le Plan Épargne Retraite (PER) au sommet des dispositifs défiscalisants. Un chiffre claque : jusqu’à 38 448 € de versements déductibles pour l’impôt[1] 2026. Mais attention, la marche est étroite : tout se joue avant le 31 décembre 2025.
PER 2026 : une mécanique fiscale revalorisée
Depuis son lancement, le PER s’est taillé une place d’honneur dans l’échiquier de l’épargne retraite. Son principal atout : la déduction fiscale des versements volontaires.
Chaque année, un plafond et un plancher délimitent l’avantage, indexés sur le PASS, ce baromètre social qui oriente nombre de seuils fiscaux. Pour 2026, le PASS bondit à 48 060 €, soit une hausse de 2 %. À la clé, des plafonds de déduction revus à la hausse, qui changent la donne pour salariés, indépendants et même inactifs.

Plafonds et planchers : chiffres clés pour l’impôt 2026
Les règles s’articulent autour de trois mesures phares :
- Un plafond maximal de déduction pour les salariés et fonctionnaires : 38 448 € (contre 37 693 € en 2025).
- Un plancher pour garantir un minimum de déduction même aux revenus modestes : 4 806 €.
- Un super-plafond pour les travailleurs indépendants : jusqu’à 88 911 € en 2026.
Le principe : le montant déductible ne peut excéder 10 % des revenus professionnels nets du foyer fiscal, dans la limite du plafond. Si 10 % des revenus donnent un montant inférieur au plancher, c’est ce dernier qui s’applique.
| Catégorie | Plafond 2025 | Plafond 2026 | Évolution |
|---|---|---|---|
| Salariés / Fonctionnaires | 37 693 € | 38 448 € | +755 € |
| Plancher de déduction | 4 714 € | 4 806 € | +92 € |
| Indépendants (TNS) | 87 186 € | 88 911 € | +1 725 € |
| PASS (base de calcul) | 47 100 € | 48 060 € | +960 € |
Qui peut profiter de la déduction ? Exemples concrets
Le PER ne s’adresse pas qu’aux hauts revenus. Son mécanisme s’ajuste à chaque profil :
- Revenu modeste : un salarié gagnant 25 000 € peut déduire non pas 2 500 € (10 %), mais bien 4 806 €, grâce au plancher revalorisé.
- Cadre supérieur : à 120 000 € de revenus professionnels, la déduction grimpe à 12 000 €, mais reste plafonnée à 38 448 € pour ceux qui atteindraient 384 480 € de revenus et plus.
- Indépendant prospère : avec 300 000 € de bénéfice, la formule spécifique autorise une déduction jusqu’à 88 911 €.
- Inactif : l’avantage reste, mais limité à 4 806 € (soit 10 % du PASS).
La règle s’applique au foyer fiscal, peu importe la composition. Les plafonds sont individuels, cumulables pour un couple marié ou pacsé déclarant conjointement.
Optimiser son impôt : stratégies et chronomètre
Déduire le maximum : un objectif qui se prépare. Plusieurs leviers à activer, mais la date limite reste le 31 décembre 2025 pour l’impôt 2026. Les versements après cette date basculeront sur la déclaration 2027, avec de nouveaux plafonds.
- Versements programmés : lisser les apports sur l’année, pour ne pas subir la charge en une fois.
- Versements exceptionnels : mobiliser une prime, un bonus ou une rentrée d’argent pour booster son PER.
- Rattrapage : utiliser les plafonds non consommés des années précédentes, grâce à la possibilité de report étendue—une nouveauté passée souvent sous les radars.
Un exemple concret : dans la tranche marginale à 30 %, un versement de 38 448 € efface jusqu’à 11 534 € d’impôt. Un effet de levier implacable.

Attention aux pièges : fiscalité à la sortie, règles mouvantes
Déduire aujourd’hui, c’est reporter le sujet fiscal à demain. À la retraite, deux choix : sortie en capital ou rente viagère. Chaque option a ses règles, sa fiscalité. Les sommes récupérées, en capital ou en rente, subiront l’impôt sur le revenu (avec abattements ou non selon la sortie). Un arbitrage à anticiper, car les plafonds plus élevés gonfleront les montants, donc les enjeux.
Autre vigilance : la confirmation du PASS. Le montant officiel reste suspendu à un arrêté attendu d’ici la fin décembre 2025. Les chiffres avancés sont ceux publiés par la Sécurité sociale en octobre, mais une validation réglementaire s’impose avant toute projection définitive.
PER et autres placements : la complémentarité en pratique
Le PER s’inscrit dans une stratégie patrimoniale globale. Il complète les enveloppes liquides (Livret A, LDDS), les produits d’assurance-vie, parfois le PEA.
Chacun son rôle :
- Le PER, pour la défiscalisation et la retraite. Les placements réglementés, pour la disponibilité immédiate.
- L’assurance-vie, pour la transmission ou la souplesse de gestion.
Diversifier, c’est diluer les risques, saisir chaque avantage fiscal sans dépendre d’un seul support.
Derniers conseils pour saisir la fenêtre fiscale
La hausse des plafonds du PER en 2026 s’annonce comme un accélérateur d’épargne retraite. Mais l’aubaine fiscale impose d’agir vite. Avant le 31 décembre 2025, chaque versement peut transformer la prochaine déclaration.
Pour les profils atypiques, les travailleurs indépendants ou ceux qui alternent périodes d’activité et d’inactivité, la personnalisation de la stratégie devient capitale. Un conseiller spécialisé saura repérer les marges de manœuvre et éviter les faux pas.
Le PER, plus que jamais, s’impose comme un outil à la fois technique et accessible. Mais il exige anticipation et précision. Parce qu’en matière de fiscalité, chaque détail compte.
Questions pratiques : PER, déduction, plafonds… Ce qu’il faut savoir
Combien peut-on déduire sur l’impôt 2026 ?
Jusqu’à 38 448 € par personne, selon ses revenus. Pour les indépendants, la limite monte à 88 911 €. Les revenus modestes bénéficient d’un plancher à 4 806 €.
Les versements sur le PER sont-ils tous déductibles ?
Seuls les versements volontaires effectués avant le 31 décembre 2025 entrent dans la case défiscalisation pour l’impôt 2026. Les transferts d’autres produits ou les abondements employeurs suivent d’autres règles.
Peut-on rattraper les plafonds non utilisés des années précédentes ?
Oui, la loi permet de reporter les plafonds non consommés sur plusieurs années, sous réserve de respecter les modalités déclaratives.
Que se passe-t-il à la sortie du PER ?
Au moment de la retraite, l’épargnant choisit entre une sortie en capital, une rente viagère, ou un mix des deux. Chaque option a une fiscalité propre, à anticiper avec soin.
Combiner PER et autres produits : pertinent ?
Oui. Le PER cible la préparation retraite et la réduction d’impôt. Les autres produits d’épargne assurent liquidité ou rendement complémentaire.
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[1] Impôt
L’impôt est une somme d’argent que les citoyens et les entreprises paient régulièrement au gouvernement. Cet argent est utilisé pour financer des services publics comme les écoles, les routes, et…
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