L’aide à la personne s’adresse à différents publics à la recherche de solutions pour répondre à divers défis du quotidien. Les personnes âgées ou en situation de handicap en sont les principales bénéficiaires, même si ces services concernent également les familles en général. Du soutien dans les tâches ménagères à l’assistance dans les actes les plus essentiels de la vie, les activités concernées sont variées. Des avantages fiscaux et des aides financières en facilitent l’accès aux usagers en ayant le plus besoin.
Qu’est-ce que l’aide à la personne ?
L’aide à la personne fait référence à des services effectués au domicile d’un individu pour l’assister dans certaines tâches du quotidien.
À qui s’adresse l’aide à la personne ?
Ces prestations regroupent des activités diverses s’adressant aux :
- familles avec des enfants ;
- personnes qui ont besoin, de manière continue ou ponctuelle, d’un accompagnement à la mobilité ou d’une aide personnelle pour faciliter leur maintien à domicile. Il peut s’agir de personnes âgées en perte d’autonomie, d’enfants ou d’adultes en situation de handicap, d’individus atteints d’une maladie chronique ou aiguë, de personnes ayant subi un accident ou après hospitalisation, etc. ;
- individus souhaitant déléguer certaines tâches ménagères ou familiales.
L’aide à domicile permet ainsi aux usagers de trouver des solutions à différentes situations de la vie quotidienne.
Quelles sont les activités d’aide à la personne à domicile ?
Le Code du travail (article D. 7231-1) fixe une liste d’activités relevant des services à la personne.
Ces prestations d’aide à la personne sont très variées et peuvent comprendre les activités suivantes effectuées au domicile de l’usager :
- Entretien du logement et travaux ménagers ;
- Petits travaux de jardinage ;
- Travaux de petit bricolage ;
- Garde d’enfants à domicile ;
- Soutien scolaire ou cours particuliers ;
- Soins d’esthétique pour les personnes dépendantes ;
- Prise en charge et promenade des animaux domestiques pour les personnes dépendantes ;
- Courses et préparation de repas ;
- Portage de repas ;
- Collecte et livraison à domicile de linge repassé ;
- Livraison de courses ;
- Assistance informatique (initiation ou formation à l’utilisation d’un ordinateur et de logiciels…) ;
- Maintenance, entretien et vigilance temporaires de la maison ;
- Téléassistance et visio-assistance ;
- Assistance administrative ;
- Interprète en langue des signes ;
- Assistance aux personnes nécessitant une aide personnelle temporaire ;
- Conduite du véhicule des personnes nécessitant une aide temporaire ;
- Accompagnement dans les déplacements hors du domicile des personnes nécessitant une aide temporaire ;
- Accompagnement des enfants dans leurs déplacements hors de la maison ;
- Coordination et délivrance de services à la personne : gestion des activités d’aide à domicile par un organisme spécialisé.
Quelles sont les activités soumises à agrément ?
Certaines activités d’aide à la personne nécessitent un agrément, lorsqu’elles sont effectuées par une association ou une entreprise de services à la personne (en mode mandataire) :
- Garde et accompagnement d’enfants de moins de 3 ans ou d’enfants de moins de 18 ans en situation de handicap ;
- Assistance aux personnes âgées, handicapées ou atteintes de maladies chroniques : aide aux actes de la vie quotidienne (AVQ), aide à l’insertion sociale, accompagnement dans les déplacements hors du domicile, conduite de leur véhicule (pour aller au travail, faire des courses, etc.).
Pour la deuxième catégorie (assistance aux publics fragilisés), le service doit disposer d’une autorisation du Conseil départemental, s’il opère en mode prestataire.
Qu’englobent les services d’assistance aux personnes âgées et handicapées ?
Les services d’aide à domicile sont essentiellement consommés par des personnes âgées ou en situation de handicap. Ils leur permettent de compenser la dépendance et favorisent leur maintien à domicile.
L’assistance à ces publics porte sur les actes de la vie quotidienne (AVQ), c’est-à-dire sur des gestes liés à des activités essentielles pour le bien-être et la sécurité. L’aide est généralement dispensée par une auxiliaire de vie sociale ayant reçu une formation spécialisée pour l’accompagnement des seniors en perte d’autonomie et des personnes handicapées.
L’intervenant assiste le bénéficiaire dans des actes personnels comme le lever et le coucher, la toilette et l’habillage, les transferts ainsi que les déplacements à l’extérieur du domicile. Il peut aussi l’aider ou le remplacer dans des tâches ménagères, comme la lessive et l’entretien de la maison.
L’aide aux personnes âgées et handicapées comprend aussi des activités sociales. Le but : briser l’isolement et permettre à l’usager de continuer à participer à la vie de la cité.
Comment bénéficier d’une aide à la personne ?
Pour bénéficier de services d’aide à la personne, vous pouvez embaucher un employé de gré à gré ou passer par un organisme spécialisé.
L’emploi direct d’une aide à domicile
Il est possible d’employer de gré à gré un auxiliaire de vie sociale ou tout autre prestataire de services à la personne (jardinier, informaticien…). Dans ce cas, vous êtes l’employeur de l’intervenant.
Vous assumez toutes les obligations administratives, y compris le recrutement, le contrat de travail, la rémunération et la déclaration de l’employé. Pour faciliter vos démarches, vous pouvez utiliser l’une des deux options suivantes, selon votre situation :
- Chèque emploi service universel (CESU) —
- CESU déclaratif, pour déclarer la rémunération du salarié à domicile,
- CESU préfinancé, pour payer les prestations du salarié. Il est remis par un employeur ou un financeur de prestations sociales (mutuelle, caisse de retraite, conseil départemental, etc.) Il peut aussi être utilisé pour payer un service d’aide à domicile.
- Service Pajemploi de l’Urssaf pour la garde d’enfants à domicile.
Faire appel à un service d’aide à la personne
Vous pouvez également vous adresser à un organisme spécialisé dans les services à la personne. Associations ou entreprises, ces organismes peuvent travailler selon deux modes différents :
- Service prestataire — il assume l’ensemble des démarches administratives, du recrutement aux déclarations, en passant par le versement des salaires et le remplacement des intervenants. Vous êtes alors le client de l’organisme qui vous facture les prestations effectuées par ses salariés ;
- Service mandataire — vous restez l’employeur de l’intervenant et devez lui payer son salaire. L’organisme s’occupe des déclarations et autres obligations administratives en votre nom.
Le tarif horaire de l’aide à la personne en passant par un organisme tiers est plus élevé, mais il facilite grandement la tâche, surtout pour les personnes âgées et leurs aidants déjà bien sollicités.
Emploi direct | Organisme mandataire | Organisme prestataire | |
---|---|---|---|
Statut de l’usager | Employeur de l’intervenant | Employeur de l’intervenant | Client de l’organisme |
Gestion administrative | À la charge de l’employeur (contrat, salaire, déclarations Urssaf, congés, remplacement en cas d’absence…) | L’organisme s’occupe des formalités administratives, mais l’usager reste l’employeur | L’organisme gère tout (contrat, recrutement, déclarations, remplacements…) |
Coût horaire | Moins cher (salaire brut + cotisations sociales) | Intermédiaire (frais de gestion en plus) | Plus élevé (prise en charge complète) |
Flexibilité | Forte (choix de l’intervenant, horaires modulables) | Modérée (contrainte des règles de l’organisme) | Faible (horaires et intervenants fixés par l’organisme) |
Remplacement en cas d’absence | À la charge de l’employeur | Assuré par l’organisme | Assuré par l’organisme |
Démarches administratives | Complexes (rédaction du contrat, fiches de paie, déclaration CESU…) | Simplifiées (l’organisme s’en charge) | Aucune charge administrative pour l’usager |
Quel est le tarif de l’aide à la personne ?
Le tarif de l’aide à la personne dépend de plusieurs facteurs :
- Le type de prestation (aide personnelle, jardinage, entretien du logement…),
- Le mode d’embauche (emploi direct ou recours à un service d’aide de domicile, SAAD),
- Le secteur géographique (les prix pratiqués peuvent fortement varier d’un département à l’autre).
En 2025, le salaire horaire brut minimum pour un employé de niveau 1 sans certification est de 12,00 € par heure. Ce montant est fixé par la convention collective nationale des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile. S’y ajoutent 10 % de congés payés (en dessous de 32 h par mois ou au-delà dans certains cas), et des cotisations patronales.
Bon à savoir : les tarifs de l’aide à la personne varient généralement d’environ 18 € pour les prestations les plus simples à 60 € par heure pour du jardinage.
Quels sont les aides financières et avantages fiscaux liés à l’aide à la personne ?
Les services d’aide à la personne ouvrent droit à la fois à des avantages fiscaux et à des aides financières. Le but : faciliter l’accès à ces prestations à un maximum de personnes.
Les avantages fiscaux au titre de l’aide à la personne
Les services à la personne effectués à domicile donnent droit à un crédit d’impôt de 50 % des dépenses engagées. Autrement dit, l’usager ne paie que la moitié du tarif affiché ou du salaire de son employé, grâce à l’avance immédiate du crédit d’impôt.
Pour bénéficier de cette avance immédiate, le particulier employeur doit s’inscrire au service CSE + (du CESU). Si vous recourez à un organisme prestataire ou mandataire, celui-ci s’occupe de cette démarche. Vous réglez alors le prix après déduction du crédit d’impôt.
Les dépenses annuelles sont plafonnées à :
- 12 000 € par ménage. Ce plafond est majoré de 1 500 € par membre du foyer fiscal âgé de 65 ans ou plus ou par ascendant de cet âge lorsque les services sont effectués à son domicile. Maximum 15 000 € ;
- 20 000 €, si l’un des membres du foyer fiscal dispose d’une carte d’invalidité ou d’une carte mobilité inclusion (CMI) mention invalidité.
Si vous êtes un particulier employeur, vous bénéficiez également d’exonérations de certaines cotisations sociales. Pour en savoir plus, consultez notre article sur les aides fiscales aux personnes âgées.
Les aides financières pour les services à la personne
Les personnes âgées ou en situation de handicap peuvent bénéficier d’aides financières pour réduire la facture des services d’aide à la personne.
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
L’APA à domicile est accordée aux personnes âgées dépendantes (GIR 1 à 4) de 60 ans ou plus, résidant en France de manière stable et régulière. Versée par le département, elle contribue au financement d’un plan d’aide, regroupant différentes solutions permettant à la personne âgée de continuer à vivre chez elle.
Ce plan d’aide peut comprendre :
- des services d’aide à la personne,
- des aides techniques (téléalarme, produits d’hygiène, aménagement du logement…),
- des solutions de répit pour les aidants (accueil de jour, séjour temporaire en maison de retraite…).
Le montant de l’APA dépend des ressources du bénéficiaire et du coût du plan d’aide.
La prestation de compensation du handicap (PCH)
La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide départementale versée aux personnes en situation de handicap. Elle permet de couvrir cinq types d’aides :
- humaine,
- technique,
- aménagement du logement ou du véhicule (+ transports),
- aides spécifiques ou exceptionnelles (par exemple frais de réparation d’un lit médicalisé),
- animalière (notamment chien d’aveugle).
L’aide à la personne peut ainsi être partiellement couverte par la PCH, à condition de correspondre à l’une des catégories suivantes :
- actes essentiels de la vie (toilette, habillage, alimentation, déplacement dans le logement, élimination…) ;
- surveillance régulière ;
- soutien à l’autonomie (accompagnement du bénéficiaire dans la réalisation de certaines activités, mais sans les effectuer à sa place). Cette aide concerne les personnes dont les fonctions mentales, cognitives ou psychiques sont altérées.
Le nombre d’heures accordées par jour est limité à 6 h 05 pour les AVQ et 3 h pour le soutien à l’autonomie.
L’aide-ménagère départementale
L’aide sociale départementale peut financer des heures d’aide à la personne pour les seniors non éligibles à l’APA (GIR 5 à 6).
Pour en bénéficier, le demandeur doit avoir :
- au moins 65 ans (ou 60 ans en cas d’inaptitude au travail) ;
- besoin d’aide pour des tâches telles que le ménage, la préparation des repas et l’entretien du linge ;
- des ressources inférieures à l’ASPA (1 034,28 € par mois pour une personne seule ou 1 605,73 € pour un couple, en 2025).
La demande se fait auprès du centre communal d’action sociale (CCAS) de la mairie.
L’aide est versée :
- directement au service d’aide à la personne, s’il est habilité à l’aide sociale,
- au bénéficiaire, s’il est l’employeur direct de l’intervenant.
La personne âgée doit parfois s’acquitter d’une participation. Le nombre d’heures accordées dépend des besoins et est plafonné à 30 heures par mois (ou 48 heures pour un couple de bénéficiaires).
Bon à savoir : l’aide ménagère est récupérable sur la succession, pour la part supérieure à 46 000 €.
L’action sociale des caisses de retraite
Les personnes âgées non éligibles à l’APA et dont les ressources sont supérieures à l’ASPA peuvent souvent bénéficier d’une aide de leur caisse de retraite.
Par exemple, la caisse de retraite du régime général propose une aide appelée « Pour bien vieillir chez soi ». Celle-ci peut couvrir une partie des dépenses liées à l’aide à la personne, aux solutions de répit, à des actions préventives, etc. Le taux de participation de la caisse de retraite dépend des ressources du senior et le plafond de l’ensemble des prestations s’élève à 3 500 €.
L’assurance dépendance
Vous pouvez également souscrire un contrat d’assurance dépendance pour couvrir les frais liés à l’aide à la personne, en cas de perte d’autonomie.
Ces solutions, souscrites à titre individuel ou collectif, sont proposées par plusieurs acteurs :
- mutuelle senior ;
- compagnie d’assurance ;
- institution de prévoyance.
Il existe différents types de contrats :
- contrat de prévoyance – la dépendance en constitue la garantie principale. En cas de survenue du risque, l’assuré reçoit un capital ou une rente mensuelle qui lui permettra de financer des services tels que l’aide à la personne ou un accueil en établissement ;
- contrat d’assurance-vie – le décès ou l’épargne-retraite en constituent les garanties principales. La couverture de la perte d’autonomie est une garantie additionnelle.
Ces différentes solutions financières aident les personnes âgées et handicapées à bénéficier d’un accompagnement adapté à leur situation. Le but : optimiser la qualité de vie, malgré les difficultés.
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