La méthode Montessori pour les personnes âgées ? On a tendance à associer cette approche aux enfants, mais la méthode Montessori est aujourd’hui utilisée en Ehpad pour aider les résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. Elle permet de maintenir l’autonomie plus longtemps.
Qu’apporte la méthode Montessori aux personnes âgées ?
Développée au début du 20e siècle par le docteur Maria Montessori, la méthode Montessori était, à l’origine, destinée à favoriser l’autonomie et la confiance en soi des enfants. Cette méthode a été adaptée en 1990, par le neuropsychologue Professeur Cameron Camp, aux personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées, atteintes de troubles cognitifs.
La méthode Montessori a pour but principal de ralentir la perte d’autonomie du malade Alzheimer et d’améliorer ses capacités cognitives restantes. Diverses activités sont proposées aux patients afin de leur faire recouvrir :
- une autonomie minimale dans les gestes de la vie quotidienne,
- une estime de soi,
- une meilleure communication.
La méthode Montessori en Ehpad fait des merveilles. Elle permet une approche différente de la prise en charge de la personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer.
L’essentiel pour est d’être parfaitement informé sur la vie antérieure du résident. En effet, les professionnels et les familles sont tenus d’inviter le patient à faire tout seul une multitude de gestes qu’on lui aura auparavant montrés. Il s’agit de lui laisser la possibilité de choisir quelles actions faire, en fonction de leurs capacités. C’est sur ce plan que la méthode Montessori est utile en maison de retraite pour stimuler les résidents Alzheimer.
Prenons l’exemple d’un cuisinier ayant passé la majorité de sa vie à cuisiner, il sera plus attentif et intéressé, si on lui propose de concocter avec lui des recettes culinaires.
Les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, se sentent très souvent inutiles, inexistantes. En effet, au fur et à mesure de la progression de la maladie, leur participation aux gestes de la vie quotidienne devient quasi nulle. Aidants familiaux ou professionnels de santé font tout à leur place.
C’est pourquoi la méthode Montessori cherche à réattribuer une place à ses patients au sein de la communauté, en leur affectant des buts et des rôles.
Comment s’applique concrètement cette méthode ?
Un des principaux risques de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées est que le patient participe de moins en moins aux actes de la vie courante et aux activités, jusqu’à ne plus pouvoir rien faire. La perte d’autonomie est alors rapide à s’installer.
C’est une des caractéristiques des maladies neurodégénératives : les aptitudes non entretenues disparaissent complètement.
Poser la table, s’habiller seul, s’alimenter seul, jouer au piano… Ce sont ces menues tâches que la méthode Montessori réapprend aux personnes Alzheimer.
La mémoire des malades est sollicitée, en remettant les aînés dans l’action. Les maisons de retraite ayant adoptées cette méthode font participer les résidents à la préparation des repas, à la décoration des lieux de vie, au pliage des serviettes, etc.
Ce projet vise à redonner aux patients le goût à la vie et à leur donner une raison de se lever le matin. La méthode Montessori a également l’avantage de réduire les troubles du comportement, en participant à l’accompagnement des personnes âgées atteintes de démence.
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Commentaires (6)
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La méthode MONTESSORI a été présentée dans la maison de retraite ou se trouve Maman aujourd’hui. Je suis effectivement persuadée que cette méthode apporterait que du bien être aux malades d’Alzheimer.
Une belle méthode que l’on voudrait voir appliquer.
Mais pour mettre une telle méthode en place il est indispensable de revoir les effectifs d’aides soignants.
En l’état actuel des choses c’est un objectif quasi impossible a atteindre sans que les maisons de retraire n’augmentent leurs effectifs . Pour exemple dans la zone sécurisée ou se trouve Maman, il y a 14 résidents à plein temps, seuls 2 aide soignants sont en poste et encore les jours ou les effectifs sont au complet, hélas ce qui n’est pas souvent le cas. Pour mettre en application une telle méthode il faudrait au moins doubler les effectifs passer de 2 à 4.
Je suis aide soignante en Ehpad dans un service Alzheimer de 13 résidents, nous sommes deux aides soignantes en poste et je suis complètement d’accord avec vous sur le fait que cette méthode est trés difficile à mettre en place. Nous manquons de soignants.