Les maladies dégénératives touchent une partie importante de la population du grand âge. Elles représentent un véritable défi pour les scientifiques qui cherchent un traitement.  Chaque piste trouvée éveille de nombreux espoirs dans le monde entier. C’est le cas avec la dernière découverte d’une équipe française dirigée par le professeur Etienne-Emile Baulieu, qui a identifié une protéine dont le rôle pourrait être décisif dans la prévention et la lutte contre la maladie d’Alzheimer et les troubles apparentés. Une protéine pour combattre la maladie d'Alzheimer - Source de l'image: http://www.24heures.ch/Un espoir dans la recherche thérapeutique sur les démences On sait aujourd’hui qu’au cours du développement de la maladie d’Alzheimer, des plaques amyloïdes se forment entre les neurones et des agrégats de protéines tau s’accumulent dans les cellules nerveuses. Une équipe de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), dirigée par le professeur Etienne-Emile Baulieu, a décidé d’étudier l’effet d’une autre protéine qui se trouve dans le cerveau sur les peptides « tau », dont le dérèglement est responsable de plusieurs maladies dégénératives. Les chercheurs français ont découvert une interaction entre cette protéine appelée FKBP52 – mise en évidence dès 1992 par le professeur Baulieu – et le peptide problématique, qu’elle détruit, prévenant ainsi son accumulation dans les cellules nerveuses. La portée médicale de la découverte de cette protéine « anti-tau » offre un nouvel espoir aux 25 millions de personnes atteintes d’Alzheimer dans le monde. Une possibilité d’anticiper l’apparition de la maladie d’Alzheimer ? Les chercheurs vont à présent tenter de renforcer l’action de la protéine FKBP52 sur le peptide tau. Des expériences seront effectuées sur des animaux génétiquement modifiés pour présenter des symptômes de maladies neurodégénératives. Etant donné que le manque de protéine FKBP52 dans le cerveau serait l’un des facteurs entraînant l’apparition de ces pathologies, les scientifiques veulent élaborer un procédé pour mesurer le taux de cette protéine chez l’homme. En décelant chez leur patient un manque de protéine FKBP52 par une simple de prise de sang, les médecins pourraient identifier très tôt les signes avant-coureurs de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Le développement d’un traitement médical pour renforcer le taux de protéine FKBP52 permettrait ensuite de prévenir l’apparition de la maladie. Mais il faudra s’armer de patience avant que tout cela se concrétise : le professeur Baulieu prévoit au moins trois années de recherches avant d’aboutir à des progrès significatifs.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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