Planifier financièrement la vie au grand âge n’est pas toujours aisé, ne serait-ce que parce que cela implique un regard global sur un avenir auquel on n’a pas nécessairement envie de penser. Néanmoins, les seniors qui ont pensé à anticiper leur prise en charge future ont mis toutes les cartes de leur côté pour garantir leur bien-être et celui de leurs proches au cours de l’automne de leur vie. Découvrez quelques erreurs à ne pas faire pour garantir votre sécurité financière au grand âge.

Oublier l’inflation

L’inflation est un facteur qu’on a tendance à oublier lorsqu’on économise pour l’avenir. Si ces dernières années l’inflation est relativement faible, sur le long terme il est difficile de prévoir les taux d’inflation.

Les seniors, comme la majorité des Français, boudent les placements à risque. Or la rémunération des placements à faibles risques (livrets bancaires ou plan épargne logement) peut baisser sérieusement lorsque l’inflation augmente. Pour planifier au long terme, il est parfois nécessaire d’envisager également des placements  comportant un risque modéré.

Ignorer les coûts de la prise en charge au grand âge

La plupart des seniors souhaitent continuer à vivre le plus longtemps possible à domicile et en bonne santé. Mais la vie étant ce qu’elle est, nous n’avons pas entièrement le contrôle sur notre état de santé et notre niveau d’autonomie au grand âge.

Une partie importante des seniors fait face à la dépendance et, par voie de conséquence, aux coûts liés à la prise en charge de la perte d’autonomie. Il est donc recommandé de « se préparer au pire tout en continuant d’espérer le meilleur » !

Tomber dans le piège des arnaques contre les seniors

Plus de 800 000 ménages français sont victimes de fraudes bancaires chaque année. Les seniors sont bien sûr les premières cibles des arnaqueurs : arnaque au président, usurpation d’identité… Les escrocs ne reculent devant rien.

Il est important pour les seniors de rester informés des principales tactiques des arnaqueurs. Vous pouvez notamment lire notre article sur la question : Top 5 des arnaques aux seniors et comment les éviter.

Mal comprendre ce que couvre la sécurité sociale

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la sécurité sociale ne couvre pas (encore) la prise en charge de la dépendance des seniors ou d’un accueil en maison de retraite. Certes, l’assurance maladie paie la partie soins du tarif des Ehpad, mais, les tarifs hébergement et dépendance sont à la charge des seniors.

De même, les aides à domicile auxquelles peuvent recourir les seniors dépendants ne sont pas couvertes par la sécurité sociale. En revanche, les soins infirmiers à domicile (SSIAD) sont pris en charge par l’assurance maladie, à condition d’être prescrits par un médecin.

Renoncer aux aides financières existantes

Si la prise en charge de la perte d’autonomie n’est pas du ressort de la sécurité sociale, il existe néanmoins une aide départementale qui contribue au financement des prestations liées à la perte d’autonomie. L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est versée aux seniors dépendants (GIR 1 à 4) et participe ainsi au financement du tarif hébergement d’une maison de retraite ou d’un plan d’aide à domicile.

Pourtant, d’après la Drees, entre 20 % et 28 % des seniors éligibles à l’APA ne la demandent pas. Ce non-recours est souvent dû à une méconnaissance de ce dispositif ou à la crainte du recours sur succession (alors que l’APA n’est pas récupérable).

Trop attendre de l’aide sociale

Certes, l’aide sociale peut aider les seniors aux faibles ressources à payer une aide à domicile ou le tarif hébergement en maison de retraite. Sans cette aide, de nombreuses personnes âgées n’auraient pas de solution.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que l’aide sociale est finalement un dernier recours. Avant d’accorder l’aide sociale, le département fait jouer l’obligation alimentaire et demande aux enfants de mettre la main au portefeuille. En outre, cette aide est récupérable. Il est donc important de planifier son avenir en essayant de trouver en amont des solutions pour éviter un recours excessif à l’aide sociale.

 

Avez-vous d’autres conseils en matière de planification financière pour le grand âge ? Avez-vous fait l’expérience des erreurs évoquées à vos propres dépens ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires ci-dessous.   

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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