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    Dans la maladie de Parkinson, plusieurs symptômes touchent les jambes. Les douleurs et la faiblesse des membres inférieurs font d’ailleurs partie des principales plaintes des patients. De nombreux malades souffrent également de déformations du pied gênant la marche au quotidien. Des traitements existent, mais ils doivent être adaptés précisément à votre condition.

    Parkinson : quels symptômes touchent les jambes ?

    L’une des principales plaintes des personnes atteintes de la maladie de Parkinson concerne les symptômes touchant les jambes. Les malades éprouvent d’intenses douleurs dans les membres inférieurs et une faiblesse importante.

    Les douleurs dans les mollets et les jambes sont un symptôme précoce de la maladie de Parkinson. Elles se manifestent souvent avant les tremblements. Au début, ces douleurs brûlantes sont plus intenses le matin et la nuit. Elles affectent sérieusement la qualité de vie du patient et répondent mal aux anti-inflammatoires.

    Le malade de Parkinson peut souffrir de 4 types de douleurs dues aux symptômes liés aux jambes :

    Une douleur centrale

    Ce mal aux jambes est décrit comme une sensation de brûlure constante accompagnée de poussées occasionnelles de douleur aiguë. Il est généralement exacerbé par le froid et par le toucher même léger.

    La douleur est généralement bilatérale. Elle peut aussi commencer par le côté où les autres symptômes de Parkinson ont commencé, par exemple la jambe touchée la première par les tremblements.

    La dystonie : les contractions musculaires de Parkinson

    En général, la dystonie entraîne une douleur unilatérale aux jambes et est directement liée à la prise de la lévodopa pour le traitement des symptômes de Parkinson. Elle intervient généralement lorsque l’effet du médicament s’estompe. Elle peut aussi se manifester lorsque le taux de lévodopa est à son maximum dans le cerveau (pic de dose).

    La douleur aux jambes due à la dystonie est plus courante tôt le matin. Elle s’accompagne généralement de déformations du pied : orteils en griffe et posture anormale du pied. Ces anomalies peuvent fortement entraver la marche.

    Une douleur musculo-squelettique

    La rigidité, la posture anormale et le manque de mobilité du malade de Parkinson entraînent des douleurs musculosquelettiques dans les jambes. Ce symptôme peut également affecter les articulations comme la hanche ou le genou.

    Cette douleur est généralement plus prononcée du côté le plus touché. Elle est localisée ou étendue à toute la jambe. Ce symptôme se déclenche parfois de manière soudaine.

    Une douleur radiculaire

    Il s’agit de douleurs neuropathiques (secondaires à une atteinte du système nerveux) causées par la compression des nerfs dans la région lombaire. Elles entraînent une faiblesse, un engourdissement et des picotements, ainsi qu’une perte de réflexes des fesses jusqu’aux pieds. La douleur peut être aiguë ou chronique. Elle est souvent plus intense en position debout ou assise, et plus faible en position allongée.

    De nombreux malades de Parkinson présentent ce symptôme aux jambes en raison de l’étirement d’un nerf dans le canal, dû à une rigidité musculo-squelettique sévère et à une posture anormale.

    LIRE AUSSI:  Parkinson : 10 indices qu’il est temps d’intégrer un Ehpad en urgence

    Parkinson et faiblesse des jambes : quelle est la cause ?

    Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent souvent d’une faiblesse des jambes. Elles ont l’impression d’avoir les jambes « lourdes comme du plomb ». Cette faiblesse ne se limite pas aux jambes. Elle touche aussi les membres supérieurs, les muscles du tronc et les muscles extenseurs, comme ceux du coude (muscles triceps et anconé).

    La bradykinésie de la maladie de Parkinson et la faiblesse musculaire des jambes sont dues à des déficits dopaminergiques de la substance noire du cerveau.

    Le médecin James Parkinson a d’abord appelé cette maladie « the shaking palsy », signifiant « la paralysie agitante » (paralysie signifiant ici une extrême faiblesse). C’est dire l’importance que ces symptômes liés aux jambes et aux bras revêtent dans la description de cette maladie neurodégénérative.

    Comment traiter les symptômes de Parkinson touchant les jambes ?

    Pour traiter efficacement les symptômes de Parkinson touchant les jambes, il est nécessaire de déterminer de quel type de douleur le malade souffre.

    Si le mal est bilatéral, il s’agit d’une douleur centrale. Celle-ci répond à plusieurs médicaments antiparkinsoniens, dont l’azilect.

    La massothérapie des tissus profonds est efficace pour tous les types de maux aux jambes liés à Parkinson. Mais elle peut s’avérer coûteuse à la longue.

    L’eau chaude, dans le cadre de l’hydrothérapie, soulage le mal aux jambes sauf dans le cas de la douleur centrale. C’est le cas également de la kinésithérapie.

    Si la douleur est due à la dystonie induite par la prise de lévodopa, vous devez déterminer quand elle se produit : en plein « pic de dose » du médicament ou lorsque son effet s’estompe. Ajuster la posologie devrait résoudre le problème. En revanche, si la dystonie touchant les jambes est l’un des premiers symptômes de Parkinson, la mise en place d’un traitement à base de lévodopa devrait soulager la douleur. 

    Dans le cas contraire, il existe d’autres possibilités de traitement de Parkinson pour soulager les symptômes liés aux jambes, notamment la simulation cérébrale profonde. Quelle que soit la cause du mal aux jambes lié à la dystonie, celui-ci répond bien aux injections de Botox, ainsi qu’aux relaxants musculaires.

    Les activités telles que le tai-chi et le yoga constituent une autre stratégie aidant de nombreux malades de Parkinson à soulager les symptômes touchant les jambes. Ces exercices à faible impact préviennent et soulagent la douleur causée par la rigidité musculaire.

    Y a-t-il un lien entre le syndrome des jambes sans repos et Parkinson ?

    Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est une affection neurologique et un trouble du sommeil. Il se caractérise par une envie irrésistible de bouger les jambes. Ses symptômes sont soulagés par les médicaments dopaminergiques, tels que les agonistes de la dopamine ou la lévodopa, également utilisés pour traiter la maladie de Parkinson. On peut dont supposer l’existence d’un lien entre le syndrome des jambes sans repos et Parkinson.

    LIRE AUSSI:  Les causes de la maladie de Parkinson

    On constate en effet que certains aspects de la fonction dopaminergique cérébrale sont altérés dans le SJSR. Dans la maladie de Parkinson, le déficit en cellules productrices de dopamine dans la substance noire peut être prouvé. En revanche, aucune anomalie de ce type n’a été démontrée dans le syndrome des jambes sans repos.

    Le SJSR augmente-t-il le risque de développer la maladie de Parkinson ?

    De nombreuses études ont tenté de déterminer si le SJSR augmente le risque de développer Parkinson — avec des résultats contradictoires.

    Certaines montrent qu’il n’y a pas plus de risque. D’autres suggèrent au contraire que le SJSR multiplie le risque par deux par rapport à la population générale.

    Le SJSR est-il plus fréquent dans la maladie de Parkinson ?

    La question de savoir si le SJSR est plus fréquent chez les patients parkinsoniens fait également l’objet de réponses contradictoires.

    La maladie de Parkinson touche environ 1,5 % des personnes âgées et le SJSR approximativement 4 à 10 % de la population, il y a donc un certain chevauchement dû au hasard. En outre, les malades parkinsoniens peuvent éprouver des sensations ressemblant à celles du SJSR lorsque l’effet de la lévodopa s’estompe.

    D’ailleurs ces symptômes de Parkinson touchant aux jambes ne sont pas tout à fait identiques à ceux du SJSR, (qui sont plus fréquents la nuit et s’améliorent avec le mouvement, etc.). Ils fluctuent en fonction de la prise des médicaments, mais peuvent être facilement confondus avec le SJSR par le malade.

    Pour compliquer les choses, certains chercheurs affirment que les symptômes touchant les jambes des malades de Parkinson seraient plutôt une agitation motrice des jambes (LMR). Il existe une différence entre les deux conditions. Le syndrome des jambes sans repos empire lorsque les jambes ne bougent pas et est temporairement soulagé par le mouvement. En revanche, l’agitation motrice des jambes est stable, que les jambes bougent ou non, et ses symptômes ne sont pas soulagés par le mouvement.

    Comment traiter le syndrome des jambes sans repos chez le malade de Parkinson ?

    Qu’il s’agisse du SJSR ou d’une agitation motrice des jambes, ces symptômes empêchent les malades de Parkinson de dormir.

    Pour ces personnes, la prise d’agonistes de la dopamine avant le coucher peut s’avérer efficace. Mais la prudence s’impose. Chez certains malades de Parkinson, en particulier les patients plus âgés ou à un stade plus avancé, ces médicaments peuvent entraîner confusion et hallucinations, et sont donc mal tolérés.

    Si vous ou votre proche atteint de Parkinson souffrez de symptômes touchant les jambes, il est important d’en parler avec le médecin traitant ou le neurologue. Ils ajusteront votre traitement et vous proposeront des options thérapeutiques adaptées à votre situation.

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    Avatar auteur, Yaël A.
    Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

    Commentaires (9)

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    1. Josiane oleon

      Je voudrais savoir si les gens qui ont Parkinson peuvent avoir aussi Alzheimer en même temps merci

      Répondre
      1. Amandine

        Bonjour

        Je vous remercie pour votre commentaire.
        En effet, il est possible pour une personne atteinte de la maladie de Parkinson de développer également la maladie d’Alzheimer simultanément.
        Bonne journée.
        Amandine

        Répondre
    2. Halima Madouri

      Ne pas oublier de faire le dosage de la vitamine D,de la vitamine B12, et supplémenter en cas de besoin.

      Répondre
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