Une étude scientifique publiée le 21 février met en garde contre les effets négatifs des amphétamines sur le développement de la maladie de Parkinson. Ces substances, prescrites dans le cadre du traitement de diverses maladies, comme l’hyperactivité ou les troubles du sommeil augmenteraient de 60% le risque de développer la maladie neurodegenerative de Parkinson. Ces travaux seront présentés au printemps lors du 63ème congrès de l’American Academy of Neurology.
Parkinson: les amphétamines pointées du doigtUne étude de grande envergure sur la maladie de Parkinson
Une équipe de chercheurs américain a étudié les données d’une cohorte de 66.348 individus âgés de 36 ans et plus, rassemblés pour une étude intitulée « Multiphasic Health Checkup Cohort Exam » de 1964 à 1973. Un nouvel examen de ces personnes en 1995 a permis de détecter 1.154 cas de personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Les auteurs de l’étude, dirigée par le Pr. Stephen K. Van Den Eeden, appartenant la Division de la Recherche de l’Institut Kaiser Permanente en Californie, ont observé que les patients ayant consommé régulièrement de la benzédrine ou de la dexedrine aurait un risque accru de 60% de développer la maladie de Parkinson, comparativement aux participants n’ayant pas été exposés à ce type de substance. Le mécanisme est simple. Ainsi, d’après les chercheurs, les amphétamines agiraient sur l’absorption de la dopamine, un neurotransmetteur qui, lorsqu’il est déficitaire, peut engendre le développement de la maladie de Parkinson.
Le risque de développer la maladie de Parkinson
Ces résultats marquants doivent inciter les médecins à plus de vigilance lors de la prescription de médicaments a base d’amphétamines, utilisés dans le cadre du traitement du TDAH (Trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité), de la narcolepsie (somnolence excessive), ou même des lésions cérébrales. Le rapport risques/bénéfices doit être calculé pour juger de la pertinence d’un tel traitement, et envisager éventuellement d’autres alternatives thérapeutiques afin de limiter les risques de développer la maladie de Parkinson. Bien entendu, le message d’avertissement des scientifiques s’adressent également aux jeunes qui consommeraient les amphétamines dans un but non-thérapeutique, sans en connaître les dangers à long terme.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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