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    La grille d’évaluation AGGIR permet d’évaluer la perte d’autonomie des nouveaux résidents et de fixer le tarif dépendance dont ils devront s’acquitter à l’Ehpad. La dépendance est prise en charge par l’équipe soignante de l’établissement et peut ouvrir droit à l’APA.

    Comment la dépendance est-elle prise en charge en Ehpad ?

    Au regard du vieillissement de la population, force est de constater que le nombre de personnes âgées en perte d’autonomie est en constante augmentation. La dépendance est du reste l’une des raisons principales de l’institutionnalisation en
    Ehpad
    . En outre, les aînés entrent de plus en plus tard en maison de retraite et sont donc de plus en plus dépendants lors de leur admission. De nombreux résidents sont atteints de la maladie d’Alzheimer et ne peuvent plus rester à domicile. Ils ont besoin d’une prise en charge spécifique, en fonction de leurs facultés restantes.

    Le personnel soignant, dirigé par le médecin coordonnateur et l’infirmière référente, assure la prise en charge au quotidien non seulement des besoins de santé, mais aussi de la dépendance en Ehpad. Cette équipe comporte plusieurs intervenants :

    • infirmières,
    • aides-soignantes,
    • aides médico-psychologiques,
    • agents de service,
    • psychologue.

    Pour adapter cet accompagnement aux besoins de l’aîné et définir un projet de soins individualisé, il est nécessaire de connaître le niveau de dépendance du résident de l’Ehpad.

    La Sécurité sociale a élaboré la grille d’évaluation AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) pour déterminer ce degré de perte d’autonomie physique et/ou psychique d’une personne âgée, et ainsi définir ses besoins.

    La grille AGGIR : comment évaluer le GIR et la dépendance ?

    La grille AGGIR définit 6 groupes Iso-Ressources (GIR) correspondant au niveau de dépendance du résident de l’Ehpad.

    Le médecin coordonnateur se sert de cette grille pour déterminer le niveau de perte d’autonomie des nouveaux résidents et adapter la prise en charge.

    • Les 10 variables suivantes (dites « discriminantes ») sont étudiées pour établir le GIR : la cohérence du comportement, l’orientation dans le temps et l’espace, la toilette (se laver seul), l’habillage, l’alimentation, l’hygiène des mécanismes d’élimination, les déplacements et transferts de position (se lever, se coucher, s’asseoir), et l’utilisation des moyens de communication. Les capacités physiques et mentales du senior sont ainsi évaluées pour mieux cerner ses besoins.
    • 7 autres variables, dites « illustratives », n’entrent pas dans le calcul du GIR en Ehpad. Toutefois ces critères sont importants, car ils renseignent le personnel soignant de la maison de retraite : la capacité de gestion (de ses propres affaires), la préparation des repas, le ménage, l’utilisation des transports, le mode d’achat, le suivi des traitements médicaux et l’occupation du temps libre. Ils permettent de mieux adapter les services octroyés aux seniors à leurs fonctions restantes.
    LIRE AUSSI:  Être hospitalisé en Ehpad: cause, mesure, prévention et tarif

    Chacune de ces 17 rubriques est notée A (actes accomplis seul totalement et correctement), B (actes partiels) ou C (actes non réalisés).

    Ainsi, le GIR 1 correspond aux personnes âgées très dépendantes sur les plans physique et psychique, alors que le GIR 6 se compose des personnes qui n’ont pas perdu leur autonomie pour les actes de la vie courante.

    Comment l’APA finance-t-elle la dépendance en Ehpad ?

    Le GIR permet de déterminer le tarif dépendance dont s’acquitte le résident.

    Il existe trois niveaux de tarif dépendance en Ehpad :

    GIRValeur/niveau de dépendanceÉligibilité à l’APA
    GIR 1-2Tarif le plus élevé : forte dépendanceOui
    GIR 3-4Tarif intermédiaire : dépendance moyenneOui
    GIR 5-6Ticket modérateur du tarif dépendance de la maison de retraite : faible perte d’autonomieNon

     
    La grille AGGIR est utilisée par les Conseils départementaux pour l’attribution de l’APA (l’allocation personnalisée d’autonomie) dans les établissements de type EHPAD, USLD et résidences-autonomie.

    Ainsi, les niveaux de dépendance GIR 1 à 4 ouvrent droit à l’APA en Ehpad dès lors que les conditions d’âge (60 ans) et de résidence sont remplies.

    Le calcul du montant de l’APA dépend du niveau de dépendance du résident de l’Ehpad, du tarif pratiqué dans l’établissement et des ressources du bénéficiaire. Les GIR 5-6 servent également de base dans le calcul de l’aide accordée pour couvrir la dépendance en Ehpad.

    Si la perte d’autonomie se renforce, le médecin coordonnateur procède à une nouvelle évaluation de la dépendance du résident et l’APA peut être ajustée.

    Comment est calculé l’APA selon le GIR en EHPAD ?

    Le montant de l’APA dépend du GIR du résident en EHPAD et de ses ressources.

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    Montant de l’APA = tarif dépendance pour le GIR donné – participation du résident

    Le calcul de la participation du résident prend en compte trois niveaux de ressources. La participation minimale pour tous est égale au tarif dépendance de l’EHPAD pour les GIR 5 et 6 (TD 5/6). On parle souvent de ticket modérateur.

    Si un résident a des ressources faibles, il devra s’acquitter du tarif modérateur, quel que soit son GIR. Parfois, le département couvre cette dépense pour les personnes âgées bénéficiant de l’aide sociale à l’hébergement.

    • Les résidents dont les ressources sont inférieures à 2 676,09 € par mois (en 2024) ne paient que le ticket modérateur (tarif dépendance GIR 5-6 de l’EHPAD). L’APA couvre le reste.
    • Avec des revenus supérieurs à 4 117,06 € par mois, le résident paie ce qui suit :

    ticket modérateur + 80 % de la différence entre le tarif dépendance pour son GIR et le ticket modérateur.

    • Entre 2 676,09 € et 4 117,06 €, le calcul se complique… Il est effectué d’après une formule publiée sur le site de la CNSA.

    Exemple :

    M. Tissier et Mme Durant sont classés en GIR 2. Le tarif dépendance pour les GIR 1-2 s’élève à 20 € par jour, soit 600 € par mois. Le ticket modérateur est de 6 € par jour, soit 180 € par mois.

    • M. Tissier a uniquement une pension mensuelle de 1 500 €. Ses ressources sont inférieures à 2 676,09 €. Il s’acquitte seulement du ticket modérateur, soit 180 euros par mois.
    • Mme Durant a des revenus s’élevant à 5 000 € par mois, grâce à des placements avisés. Sa participation mensuelle est la suivante :

    180 + 80 % (600 – 180) = 516 €.     

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    Avatar auteur, Judith Blanc
    Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite