Un accident vasculaire cérébral, AVC, est une interruption soudaine de l’apport sanguin au cerveau. L’AVC a des conséquences graves : il est l’une des principales causes de mortalité en France et la cause la plus fréquente d’invalidité dans le monde occidental. Apprenez à reconnaître les symptômes et signes précurseurs de cette pathologique souvent handicapante.
Mieux connu sous le nom commun d’« attaque cérébrale », l’accident vasculaire cérébral (AVC) est une perte brutale de la fonction cérébrale due à un infarctus cérébral ou à une hémmoragie. Il entraîne des dommages irréversibles au niveaux des tissus cérébraux.
AVC ischémique | AVC hémorragique | |
---|---|---|
Cause | Infarctus cérébral : caillot de sang bouchant une artère et interrompant la circulation du sang dans le cerveau | Hémorragie dans le cerveau |
Fonctionnement | Le caillot peut être véhiculé par la circulation sanguine Il est alors question d’embolie cérébrale Dans d’autres cas, l’artère se bouche seule | L’hémorragie est due à la rupture d’une artère ou d’un anévrysme L’AVC peut également survenir du fait de la malformation d’un vaisseau ou par suite d’un traitement anticoagulant. |
Prévalence | 80 % des cas | 20 % |
Les séquelles d’un AVC vont dépendre de l’endroit du cerveau touché et de l’étendue des dommages. Un AVC peut affecter une ou plusieurs fonctions cérébrales, notamment la capacité de :
L’AVC peut également entraîner une hémiplégie ou une aphasie.
En fonction des lésions subies, il existe de nombreuses méthodes de rééducation, et il est parfois possible de retrouver ses capacités, dans une certaine mesure. Il est indispensable d’avoir un suivi médical adapté, d’avoir un soutien social et psychologique au quotidien pour aider la personne à retrouver ses marques, et éventuellement adapter son mode de vie : aménagement du foyer, assistance à domicile, etc.
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un phénomène préoccupant de santé publique. On recense environ 500 000 personnes souffrant des conséquences d’un AVC dans l’Hexagone (les trois quarts ayant plus de 65 ans). Quelque 130 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. En 2019, 123 000 Français se sont rendus à l’hôpital en raison d’un AVC (Santé publique France).
Les AVC font partie des maladies de l’appareil circulatoire. En tant que tels, ils sont la 2e cause de mortalité en France, après les cancers (Fery-Lemonnier et coll., 2019).
Dès lors que le sang ne parvient plus à irriguer une zone du cerveau, la partie du corps qu’elle commande ne reçoit plus d’ordres. De fait, il existe de nombreux signes possibles pouvant alerter de la survenue d’un AVC. Toutefois six indicateurs caractéristiques de l’AVC doivent éveiller l’attention, en particulier lorsqu’ils apparaissent de manière soudaine :
D’autres signes peuvent être visibles :
Ces symptômes n’indiquent qu’une présomption d’AVC. D’autres pathologies peuvent avoir des manifestations proches de celles de l’AVC.
Quelle que soit la cause de ces signes, il est vital de procéder à des examens. Un diagnostic médical urgent doit être réalisé pour pouvoir intervenir à temps !
Qu’il soit dû à l’occlusion d’une artère cérébrale (AVC ischémique) ou à la rupture d’un vaisseau (AVC hémorragique), l’accident vasculaire cérébral survient toujours sans prévenir, subitement. Il s’agit d’une urgence médicale et il faut faire vite.
Les AVC ischémiques surviennent lorsque l’approvisionnement en sang est interrompu dans une partie du cerveau par un caillot sanguin ou un rétrécissement des artères.
Les caillots sanguins peuvent être causés par :
L’hypotension (pression artérielle trop basse), réduisant le flux sanguin vers le cerveau, est aussi une cause d’AVC ischémique. Elle est toutefois mois fréquente. Elle se produit lorsque les artères sont rétrécies ou malades.
L’hypotension peut résulter d’une crise cardiaque, d’une importante perte de sang ou d’une infection grave. Chacune de ces conditions affecte la circulation du sang dans le cœur et les vaisseaux sanguins, et augmente le risque d’accident vasculaire cérébral.
Les AVC hémorragiques sont causés par un vaisseau sanguin se rompant ou fuyant, qui saigne alors dans le cerveau. Le sang s’accumule et comprime le tissu cérébral environnant, ce qui l’endommage.
Les hémorragies cérébrales peuvent résulter de nombreux problèmes affectant les vaisseaux sanguins :
Il existe différents facteurs de risque de l’AVC, dont certains peuvent être contrôlés en adoptant une bonne hygiène de vie.
Facteurs de risque inévitables | Facteurs de risque contrôlables |
---|---|
Âge : l’AVC peut survenir à n’importe quel âge, même chez les enfants. Mais les personnes âgées sont plus à risque. Sexe : les AVC sont plus fréquents chez les hommes, mais les femmes en décèdent davantage. Hérédité : avoir des antécédents familiaux d’AVC Ethnie : être d’origine africaine ou asiatique AVC antérieur | Tabagisme Hypertension Dysplidémie : concentration très élevée de lipides dans le sang Diabète Maladies cardiaques Troubles de la coagulation sanguine (thrombophilie) Maladie de l’artère carotide Pilules contraceptives (à base d’oestrogènes, favorisant les thromboses) Accident ischémique transitoire (AIT) |
Un accident vasculaire cérébral peut entraîner des handicaps temporaires ou permanents. La durée et la sévérité des conséquences de l’AVC dépendront de combien de temps le cerveau a été privé de circulation sanguine et de quelle partie a été affectée.
Si l’AVC a été traité à temps, la plupart des effets passeront avec le temps et une bonne réhabilitation.
Parmi les problèmes fréquents après un AVC :
Certains troubles dépendent du côté du cerveau touché :
Hémisphère droit | Hémisphère gauche |
---|---|
Faiblesse du côté gauche Comportement impulsif Excès de confiance dans ses facultés Troubles de la vue | Faiblesse du côté droit Troubles de la parole et du langage Lenteur du comportement |
Alors que la rupture d’un vaisseau sanguin due à une malformation n’est absolument pas prévisible, on peut cependant agir sur les autres causes possibles de l’AVC :
Les personnes qui survivent à un AVC souffrent parfois de séquelles irréparables. La plupart du temps, elles peuvent néanmoins récupérer en partie leurs capacités. Des changements de comportement peuvent aussi être observés. Ces modifications ont souvent un retentissement négatif sur le quotidien du patient et celui de la famille. Apprenez comment faire face aux conséquences comportementales d’un AVC chez un proche.
Pour éviter les récidives, lorsque l’athérosclérose ou l’hypertension artérielle ont été à l’origine de l’AVC, les traitements médicaux doivent être scrupuleusement suivis.
En cas de signes d’AVC, même si vous n’êtes pas sûr du « diagnostic », il faut prévenir les secours au plus vite. Chaque minute écoulée entre le premier symptôme de l’AVC et sa prise en charge peut entraîner des séquelles irréversibles.
Une fois l’AVC déclaré, vous avez environ 4 h 30 pour agir avant que celui-ci ne soit fatal. Pour assurer une prise en charge rapide, appelez le 15 immédiatement.
La réactivité est cruciale en cas d’AVC : après la maladie d’Alzheimer, l’AVC et la deuxième cause de démence en France. C’est aussi la première cause de handicap moteur acquis chez l’adulte .
Le diagnostic commence par un bilan de motricité effectué par les services de premiers secours du Samu et souvent répété à l’hôpital.
En anglais, on parle du bilan FAST (rapide), car le temps compte pour prévenir les séquelles.
Vous pouvez vous inspirer de cette méthode pour apprendre comment reconnaître les premiers signes d’un AVC.
Le Samu transférera ensuite la personne victime d’AVC à l’hôpital, le plus souvent dans un service spécialisé : l’unité neuro-vasculaire (UNV). La personne peut y être accueillie en urgence dans des lits de soins intensifs. L’UNV réunit une équipe pluridisciplinaire : neurologues, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes, agents des services hospitaliers, etc.
Un bilan (clinique, radiologique et biologique) sera réalisé avant toute intervention, pour confirmer le diagnostic d’AVC et déterminer le traitement à administrer.
Les examens permettant de déterminer la ou les causes de l’AVC sont les suivants :
Après les analyses, l’équipe médicale et paramédicale commence le plus rapidement possible le traitement pour prévenir les conséquences néfastes et éviter la récidive.
La prise en charge dans une UNV permet une prise en charge plus efficace (HAS, 2017) :
Un accident ischémique transitoire (AIT) est un trouble neurologique temporaire, survenant spontanément et dont les symptômes passent en général après environ un quart d’heure.
Les signes cliniques d’un AIT sont les mêmes que ceux d’un AVC ischémique, sauf qu’ils disparaissent.
Dans de nombreux cas l’AIT précède l’AVC, qui peut survenir dans les jours à mois suivants. Le risque d’AVC est de 90 % à 3 mois de l’incident, dont la moitié dans les deux premiers jours. Il est donc important de ne pas négliger ce signal d’alarme.
Après cet accident, il n’y a aucun signe de lésions cérébrales permanentes à l’imagerie. Au stade préhospitalier, le traitement est le même que pour l’AVC ischémique : bilan FAST, interrogatoire du patient, transfert rapide aux urgences de l’hôpital.
Le traitement de l’AIT comprendra le plus souvent des anticoagulants pour fluidifier le sang et prévenir la survenue d’un AVC.
Afin de prévenir les risques d’AVC, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin. La meilleure façon de l’éviter reste de respecter un mode de vie sain, éventuellement d’envisager un traitement si vous avez des prédispositions à l’AVC, notamment en cas d’hypertension. Et surtout si vous ressentez des symptômes de l’AVC ou êtes en présence de quelqu’un qui est potentiellement en AVC, agissez vite !
Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, au début de l’année 2020, plusieurs patients atteints de la nouvelle maladie à coronavirus ont été victimes d’un AVC. Une étude anglaise s’est appliquée à étudier la relation entre le virus et les AVC. Voici les résultats préliminaires.
Les patients atteints de la Covid-19 les plus susceptibles d’avoir un AVC sont ceux qui :
L’étude a aussi montré que par rapport aux victimes d’un AVC sans le virus, les patients ayant la Covid :
On ignore encore dans quelle mesure la Covid-19 augmente les risques d’avoir un AVC. Il semblerait cependant que le coronavirus accroît les risques de formation d’un caillot sanguin.
L’embolie pulmonaire est ainsi l’une des complications redoutées de la Covid-19. L’AVC est également causé par un caillot et pourrait donc être favorisé par le coronavirus.
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Moi et ma femme avons été victime d’un accident, nous avons été frappé par un automobiliste, au mois de mai et elle est décédé au mois de juillet,sa pourrait tu être la cause de sont décès, merci
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
La cause exacte doit être évaluée par des professionnels de la santé et confirmée par un examen médical détaillé.
Bonne journée.
Amandine
Nous voulons savoir quelled sont led consequences d'un avc,et puis les causes metabolique d'un Avc
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Les conséquences d'un AVC peuvent inclure des troubles moteurs, de la parole, cognitifs ou émotionnels, tandis que les causes métaboliques d'un AVC résultent souvent de facteurs comme l'hypertension, le diabète ou l'hypercholestérolémie.
Bonne journée.
Amandine
Mon mari depuis 2ans a un cancer du poumon.chimio +radiothérapie + immunothérapie +5 séances de rayons . Depuis 4AVC le dernier AVC date de 4 jours Pourquoi ? Merci pour votre réponse
Bonjour,
Tout d'abord je vous souhaite beaucoup de courage a vous et votre mari .. votre question est pourquoi il a eu un AVC il y a 4 jours?
Belle journée a vous
peut-on guérir complètement d un avc après quelques années de rééducation?
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire. Cela dépend de chaque personne et ne peut vous répondre par oui ou non.
Je vous laisse consulter votre médecin ou la personne en charge de la rééducation qui pourra vous apporter une réponse en fonction du cas de la personne en question.
Belle journée a vous
je suis en soins chez un kiné et orthopnoniste sans beaucoup de progrès déja deux ans sans beaucoupde resultats
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Si vous n'avez pas observé de progrès significatifs en deux ans de traitement en kinésithérapie et en orthophonie,
il pourrait être utile de discuter avec vos professionnels de la santé pour envisager d'autres options de traitement ou d'évaluation médicale complémentaire.
Bonne journée.
Laetitia
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Si vous ne constatez que peu de progrès après deux ans de soins chez un kinésithérapeute et un orthophoniste, il peut être judicieux de consulter d'autres professionnels de la santé pour obtenir un avis médical complémentaire et explorer d'autres options de traitement.
Bonne journée.
Laetitia
Es que le patient peut avoir un long vie après avoir tombé maladie ?
Es que le patient peut avoir un long vie apes avoir tombé maladie ?
Bonjour, je note que vous osez,et je vous en félicite, parler de la COVID et dire que les effets existent et aggravent la formation de caillots ! Merci pour votre excellente information.J'ai 82ans malgré 1 AVC et 9stents posés en 2008 à LA TIMONE Marseille