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    La colocation senior est une forme d’habitat partagé présentant plusieurs avantages : briser la solitude, faire des économies et améliorer sa qualité de vie. De plus en plus fréquente en France, elle permet de rester vivre dans le confort de sa maison au grand-âge.

    Qu’est-ce que la colocation senior ? 

    La colocation senior est une forme de logement dans laquelle un aîné partage une maison ou un appartement avec d’autres habitants. Il peut s’agir d’un habitat partagé entre adultes d’âges similaires, mais aussi d’une colocation intergénérationnelle avec un étudiant, par exemple. 

    En France, les options de logement pour les personnes âgées entrent principalement dans deux catégories : 

    • le maintien à domicile, 
    • l’hébergement en maison de retraite (Ehpad, résidences-services).

    Mais, de plus en plus d’aînés recherchent une troisième solution. La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement de 2015 reconnaît d’ailleurs ce besoin et encourage les projets favorisant une nouvelle forme de logement.

    Des modèles d’habitat innovant tentent aujourd’hui d’offrir une alternative entre vieillir seul chez soi et une vie collective en établissement, dont le coût n’est pas négligeable. Ces options peuvent prendre diverses formes : 

    • habitat participatif, régi par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (loi ALUR) ;
    • habitat inclusif, défini par la loi pour l’Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique (loi ELAN) ;
    • habitat groupé…

    L’habitat partagé pour les seniors est l’une des possibilités qui séduisent le plus aujourd’hui. La colocation senior permet de mieux vieillir ensemble, grâce à la mise en commun des ressources et au soutien entre colocataires.

    Infographie présentant les avantages et inconvénients de la colocation senior

    Quels sont les différents types d’habitats partagés seniors ?

    L’habitat partagé pour les personnes âgées peut prendre différentes formes tournant autour du concept de cohabitation. On distingue notamment les types de colocations seniors suivants :

    Un habitat groupé, alternative à l’Ehpad et la résidence-services senior

    Opter pour une colocation senior c’est faire le choix de vivre dans un logement avec un ou plusieurs autres habitants. Les colocataires ne sont pas nécessairement du même âge et ne se connaissent pas toujours en amont. Tout dépendra des préférences de l’individu ou des disponibilités du marché.

    Les habitants disposent d’espaces privatifs (chambres, salles de bain…) et d’espaces communs, comme la cuisine et la salle à manger, où ils peuvent prendre leur repas ensemble. Ils paient chacun une part du loyer et des charges, et peuvent mutualiser leurs ressources.

    Le coliving entre retraités dans des maisons individuelles ou des appartements permet de pérenniser le maintien à domicile. C’est un moyen d’améliorer la qualité de vie de chacun et d’augmenter les échanges avec autrui et l’ouverture sur la société. Vivre ensemble est d’ailleurs bénéfique à la santé des aînés, qui s’entraident et sont attentifs aux besoins de l’autre.     

    Une personne âgée peut également choisir des colocataires plus jeunes qu’elle. Tant qu’elle garde un esprit dynamique et n’est pas limitée par la perte d’autonomie, rien ne l’empêche d’opter pour un habitat partagé avec des adultes actifs. Bien sûr les centres d’intérêt et le mode de vie peuvent varier, mais c’est souvent le cas dans toute forme de cohabitation. 

    Colocation personne âgée et étudiant

    Cas particulier, la colocation personne âgée et étudiant est une forme d’habitat partagé gagnant-gagnant pour les deux parties

    Après le départ des enfants du nid familial ou la perte du conjoint, de nombreux retraités se retrouvent seuls dans une grande habitation. Ils disposent de pièces dont ils n’ont pas besoin, mais ne souhaitent pas nécessairement déménager dans un appartement plus petit. D’un autre côté, de nombreux étudiants sont à la recherche d’une solution de logement près des centres universitaires. 

    LIRE AUSSI:  Habitat inclusif : le maintien à domicile, sans l’isolement

    La colocation intergénérationnelle permet à des étudiants ou à des apprentis de bénéficier d’un loyer modéré, voire gratuit. Le logement est souvent plus calme qu’une cité d’étudiants ou une colocation entre jeunes. En contrepartie, le colocataire tient compagnie à l’aîné, assure une présente rassurante et peut lui rendre service au quotidien.  

    Une senior et une jeune adulte face a un ordinateur. Exemple d'échange intergénérationnel.

    Cohabitation intergénérationnelle solidaire 

    L’habitat partagé avec un senior n’est pas réservé aux étudiants. Il peut s’adresser à tous les jeunes, quel que soit leur activité ou emploi. 

    La loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) énonce même le cadre juridique de cette forme d’habitat groupé entre aînés et jeunes. 

    La cohabitation intergénérationnelle solidaire, définie dans l’article L. 118-1 du Code de l’action sociale et des familles, vise à renforcer le lien social et à faciliter l’accès au logement des jeunes. Elle s’adresse à des seniors de soixante ans et plus souhaitant louer ou sous-louer leur habitation à des jeunes de moins de trente ans. 

    Là aussi, le but pour la personne âgée est souvent de briser la solitude, de bénéficier d’une présence rassurante et d’accroître sa sécurité. Pour le jeune, c’est la possibilité de s’émanciper du foyer familial ou de trouver un logement à moindre coût.

    La solidarité est ici le maître mot, puisque le jeune rendra souvent de « menus services » à l’aîné. Il ne devra pas s’agir de prestations d’aide à domicile, mais plutôt du partage de temps communs et d’une présence bienveillante.

    Cette colocation senior fait l’objet de la conclusion d’un contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire. Ce document définit une contrepartie financière modeste et éventuellement les menus services offerts par le jeune. Il ne s’agit pas d’un contrat de travail. 

    Bon à savoir : si la personne âgée loue un logement social, elle peut aussi en sous-louer une partie à un jeune. Dans ce cas, la contrepartie est calculée au prorata du loyer et des charges demandées par le bailleur.

    Habitat partagé et accompagné

    L’habitat partagé et accompagné est une forme de colocation senior proposée par des associations, des collectivités locales ou des porteurs de projets privés. 

    Il s’adresse aux personnes âgées en situation de handicap qui bénéficient alors d’un accompagnement individuel et collectif de la part de professionnels du domaine médico-social. Les résidents vivent dans des maisons ou appartements qu’ils partagent, avec des parties individuelles et des espaces communs, comme dans toute colocation. 

    La différence avec une colocation classique réside dans la présence d’intervenants encadrés par le porteur de projet. Ce type de coliving inclusif convient également aux personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, les intervenants étant formés à leur prise en charge.

    Quels sont les avantages et inconvénients de la colocation senior ?

    Avant d’opter pour une de ces formes de coliving, il est important de peser le pour et le contre.

    Les avantages

    Des aînés peuvent décider de partager leur quotidien avec un colocataire pour différentes raisons : 

    • mutualisation des dépenses : frais de location, charges, électricité, entretien du logement, emploi d’une aide à domicile ;
    • économie par rapport à un accueil en établissement : le propriétaire d’un logement qui accueille des colocataires fait des économies par rapport à un déménagement en résidence-services seniors ;
    • création de liens sociaux entre les colocataires à l’opposé de la solitude et de l’isolement potentiels liés au maintien à domicile d’une personne âgée seule ; 
    • sentiment de sécurité : le fait de ne pas être seul au moins une partie de la journée est rassurant. En cas de chute ou de maladie, il y a toujours quelqu’un pour appeler la famille ou des secours ;
    • aide à la réalisation de certaines tâches ménagères : lorsqu’on vit ensemble, on est amené aussi à partager la réalisation de certaines tâches d’entretien incontournables. Vivre seul signifie tout assumer seul, alors que des colocataires peuvent se partager certaines tâches, comme l’entretien du jardin ou des espaces communs ;
    • maintien d’une certaine indépendance par rapport à la vie collective dans une maison de retraite de type Ehpad. Vivre en collectivité implique des horaires et certaines contraintes. Alors qu’en coliving senior, on garde une plus grande autonomie, même s’il faut respecter les habitudes et besoins des autres colocataires.
    LIRE AUSSI:  Guide de la norme PMR : garantir l’accessibilité pour tous

    Les inconvénients 

    Vivre à plusieurs sous un même toit peut aussi présenter certains inconvénients qu’il convient de connaître :

    • manque d’intimité : certains ont besoin de leur espace personnel, même au-delà de leur propre chambre. Ils peuvent se sentir envahis par la présence d’un tiers, qui touche à leurs affaires ou se mêle de leur vie ;
    • problèmes de compatibilité : même lorsqu’on ne voit pas d’inconvénient à partager sa vie avec autrui, encore faut-il trouver un colocataire avec qui s’entendre. Les habitants âgés passent une partie importante de la journée à la maison et vont devoir trouver quelqu’un qui partage leurs goûts et leur style de vie. Choisir une émission de télévision, écouter de la musique dans le salon, utiliser la cuisine, exercer un passe-temps bruyant… autant de sujets de discorde possibles… 
    • horaires conflictuels : l’accueil d’un étudiant ou de quelqu’un qui exerce un emploi et rentre tard peut aussi poser des problèmes pour un aîné qui aspire au calme le soir ;
    • instabilité financière : si les colocataires ne s’engagent pas sur le long terme ou ne sont pas fiables financièrement, le poids du loyer peut retomber sur un seul habitant. S’il s’agit d’étudiants, ils ne restent qu’une période limitée et il sera nécessaire d’en chercher un autre ;
    • difficultés de santé et dépendance : la colocation senior ne convient généralement pas à un aîné en perte d’autonomie trop importante. C’est souvent une responsabilité trop grande pour les autres locataires. Un malade d’Alzheimer posera des défis non négligeables que peu de gens sont prêts à relever. Dans ces cas, l’hébergement en Ehpad s’impose pour la sécurité de tous.  

    Comme toute solution d’habitat senior, la colocation a ses points forts et ses risques. Elle peut avoir des résultats très positifs sur la santé de l’aîné et son moral, mais doit être pensée et organisée soigneusement.  

    Questions fréquentes

    Quel est le prix d’une colocation senior ?

    Le prix d’une colocation senior varie fortement. D’une colocation entre personnes âgées autonomes dans une ville moyenne à une solution « clés en main » portée par un promoteur privé… Les tarifs peuvent aller du simple au double, voire plus.

    Un senior dynamique sans besoins d’aide particuliers peut vivre en colocation avec un ou plusieurs seniors pour 400 euros par mois en province. Tandis qu’à Paris, les tarifs peuvent atteindre les 2 000 euros par mois… En effet, certains projets de colocation prévoient aussi des prestations d’aide à domicile et ressemblent en cela aux résidences-services. En outre, les loyers suivent les prix de l’immobilier.

    Comment trouver une annonce de colocation ?

    Pour trouver une annonce de colocation, n’hésitez pas à vous renseigner auprès du CCAS de votre commune. En outre, il existe aujourd’hui de nombreux sites Internet regroupant les annonces de seniors ou d’étudiants souhaitant vivre en colocation. Ils peuvent vous aider à trouver le colocataire correspondant à vos besoins et attentes.  

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    Avatar auteur, Yaël A.
    Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

    Commentaires (2)

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    1. Annie DEVILLERS

      Bonjour
      Je’ai 69 ans je me débrouillerais avec ma maladie je ne peux plus faire à manger, ni la lessive, ni le ménage mais j’ai une aide à domicile 2 fois par semaine et des aides soignantes.
      Est-ce que je peux trouver une étudiante qui m’aiderait un minimum (surtout ne pas être seule la nuit). J’ai un ami qui s’occupe beaucoup de moi mais qui vit chez lui.
      Pouvez-vous me donner des renseignements ?
      Merci
      Cordialement

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      1. Amandine

        Bonjour

        Je vous remercie pour votre commentaire.
        Vous pouvez envisager de contacter des associations d’aide à domicile, des plateformes en ligne de services d’accompagnement, ou utiliser des réseaux sociaux locaux pour trouver une étudiante ou une personne disponible pour vous apporter un soutien supplémentaire, tout en vérifiant les antécédents et les références.
        Bonne journée.
        Amandine

        Répondre

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