Ces dernières années, beaucoup a été fait à divers niveaux pour prévenir et lutter contre la maltraitance des personnes âgées[1]. Dans les Hauts-de-Seine, le département offre un dispositif de soutien pour les professionnels et les particuliers. Le but : soutenir les familles et les acteurs des domaines de la gérontologie[2] et du handicap, et aider ces derniers à s’engager dans une démarche de bientraitance.
La Mission Bientraitance Hauts-de-Seine : écoute et soutien
La prévention et la lutte contre la maltraitance des personnes âgées sont devenues des enjeux de société dans toute la France et notamment dans les Hauts-de-Seine. Dès les années 2000, les autorités ont mis en place une véritable politique de lutte contre la maltraitance des personnes âgées[1], un phénomène qui touche environ 600 000 individus dans l’Hexagone.
Le plus petit département de la couronne parisienne ne fait pas exception à la règle. Il a commencé dès 2002 à financer une association, SOLRES 92 (SOLidarité RESpect), porteuse d’un dispositif alors novateur de lutte contre la maltraitance des personnes âgées[1] dans les Hauts-de-Seine.
En 2014, le conseil départemental a repris les activités de l’association et gère depuis la Mission Bientraitance Hauts-de-Seine, dédiée à la lutte contre la maltraitance des personnes âgées[1] et handicapées.
La Mission Bientraitance Hauts-de-Seine est un service de soutien dans le traitement et l’analyse des situations de maltraitance des personnes âgées[1] et handicapées dans les Hauts-de-Seine. Elle s’adresse aux professionnels comme aux particuliers, à domicile et en institution.
Prévenir et traiter la maltraitance des personnes âgées dans les Hauts-de-Seine
La Mission Bientraitance Hauts-de-Seine mène en amont des actions de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées[1] ou handicapées, à destination des différents professionnels médico-sociaux du département
Ce service départemental organise également des forums thématiques sur des sujets complexes comme la protection juridique, ou le syndrome de Diogène, afin de proposer aux professionnels des axes de travail respectueux de la personne vulnérable et de ses spécificités. Ces forums s’adressent notamment aux intervenants dans les services d’aide à la personne et les maisons de retraite dans les Hauts-de-Seine.
La Mission Bientraitance Hauts-de-Seine constitue le relais départemental de la plate-forme d’écoute et de lutte contre la maltraitance des personnes âgées[1] ou handicapées, la Fédération 3977 (numéro national, le 3977 est accessible du lundi au vendredi, de 9h à 19h. Appel non surtaxé).
Les situations de maltraitance des personnes âgées[1] dans les Hauts-de-Seine sont recueillies par les « référentes bientraitance ». Psychologues de formation, elles peuvent être sollicitées par téléphone et traitent les appels, aussi bien des personnes âgées ou handicapées (les victimes elles-mêmes 13%), que de leurs proches (38%) ou de professionnels (49%).
Les référentes bientraitance psychologues font un premier travail d’écoute et d’analyse des situations. Elles investiguent et sollicitent ensuite les acteurs du territoire, grâce à leur connaissance du réseau partenarial dans les secteurs de la gérontologie[2] et du handicap.
Pour comprendre les raisons et circonstances des situations de maltraitance des personnes âgées[1], les référentes peuvent contacter les voisins, le médecin, le pharmacien, susceptibles d’avoir des éléments à apporter. Les différents intervenants sont ensuite mis en relation pour trouver une solution.
Une réponse personnalisée aux situations de maltraitance des personnes âgées
Pour les situations les plus complexes de maltraitance des personnes âgées[1] ou handicapées, la Mission Bientraitance Hauts-de-Seine dispose d’une instance pluridisciplinaire bimensuelle, appelée le comité technique.
Les référentes bientraitance, avec l’accord des personnes concernées, présentent la situation en comité technique. Une dizaine de professionnels (directeurs d’établissements d’hébergement, de CLIC[3] ou de services d’aide à domicile[4], gériatre, assistante sociale CRAMIF des Hauts-de-Seine…) se réunissent ainsi pour étudier les cas de maltraitance des personnes âgées[1] ou handicapées, en la présence du ou des professionnels concernés.
Le comité technique fournit des préconisations pour résoudre cette la situation de la manière la plus « bientraitante » possible. La Mission Bientraitance essaie aussi de suivre la mise en œuvre de ces conseils et reste à disposition jusqu’à ce que la personne estime que son problème est résolu.
La Mission Bientraitance Hauts-de-Seine recueille chaque année près de 200 « informations préoccupantes », dont les 3/4 concernent la maltraitance de personnes âgées et un quart des personnes handicapées.
Les types de maltraitance des personnes âgées[1] et handicapées dans les Hauts-de-Seine (portées à la connaissance du service) sont :
- pour près de la moitié des maltraitances psychologiques (55 % en 2016),
- de la maltraitance physique (16 %),
- de la négligence active ou passive (15 %).
La maltraitance des personnes âgées[1] dans les Hauts-de-Seine touche essentiellement des femmes à domicile, contre un tiers de situations relevées en établissement.
Mission Bientraitance Hauts-de-Seine : 01-41-39-06-20 du lundi au vendredi.
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[1] Maltraitance des personnes âgées
La maltraitance des personnes âgées désigne des actions ou des négligences qui causent du dommage ou de la souffrance aux personnes âgées, comme la violence, l’abus financier ou le manque…
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[2] Gérontologie
La gérontologie est l’étude du vieillissement et des défis liés à la vie des personnes âgées.
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[3] CLIC
Le CLIC est un centre local qui aide les personnes âgées en fournissant des informations et des conseils sur les services et les aides financières disponibles, ainsi que les démarches…
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[4] Aide à domicile
L’aide à domicile est un service qui accompagne les personnes chez elles en leur apportant une assistance pour les tâches de la vie courante, comme le ménage, les courses, ou…
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