Si la ville de Paris est bien dotée en matière de diagnostic de la maladie d’Alzheimer[1], le nombre de structures d’hébergement est encore très inférieur à la moyenne nationale. La nouvelle cartographie des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer[1], publiée par la Fondation Médéric Alzheimer[1], constate certes un progrès. Elle signale néanmoins des points à améliorer pour renforcer la prise en charge des malades d’Alzheimer[1].

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer à Paris

En France, la maladie d’Alzheimer touche aujourd’hui environ 18 % des personnes âgées de 75 ans et plus, d’après l’INSERM. Il y aurait donc au moins 30 000 malades d’Alzheimer[1] à Paris, dont environ 10 000 personnes admises au titre d’une affection de longue durée (ALD). Ainsi, le tiers des malades estimés est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.

L’accompagnement des malades d’Alzheimer[1] passe avant tout par un diagnostic précoce, pour permettre la mise en place aussi rapide que possible d’une prise en charge adaptée. À Paris, les malades d’Alzheimer[1] bénéficient d’une couverture en lieux de diagnostic plus large que dans l’ensemble de la France, d’après le dernier Observatoire de la Fondation Médéric Alzheimer[1], publié début février 2017.

Ainsi, Paris dispose de 11 structures pour 100 000 personnes âgées de 75 ans et plus pour assurer le diagnostic des malades d’Alzheimer.

La Banque nationale Alzheimer[1] recense, à Paris, les lieux de diagnostic de la maladie d’Alzheimer[1] suivants:

  • 3 centres mémoire de ressources et de recherche (CMRR) – à la Pitié Salpêtrière, l’hôpital Broca (Paris Sud) et l’hôpital Widal (Paris Nord IDF) ;
  • 7 consultations mémoires – dans les hôpitaux de l’AP-HP et autres centres hospitaliers,
  • le réseau mémoire Alois,
  • des spécialistes libéraux.

Un manque de structures d’hébergement pour les malades d’Alzheimer à Paris

En revanche, Paris souffre d’un cruel manque de structures d’hébergement pour les malades d’Alzheimer[1], par rapport à la moyenne nationale. La capitale est en effet sous-équipée en places dans l’ensemble des structures suivantes :

  • établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad[2]) et unités de soins de longue durée (USLD[3]) – taux d’équipement de 43 places pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus (pour une moyenne nationale de 104 places) ;
  • places spécifiques pour les malades d’Alzheimer[1] – 7 places pour 1 000 aînés (niveau national : 12 places) ;
  • pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) – 3 places pour 1 000 aînés (niveau national : 26).

Pour trouver une place adaptée dans l’une des 79 maisons de retraite de Paris (Ehpad[2] et USLD[3]), il est donc recommandé de faire appel à l’expertise des Conseillers Cap Retraite.

En revanche, Paris est bien dotée en accueils de jour pour malades d’Alzheimer[1]. La capitale dépasse très légèrement le taux national, même si la proportion d’accueils de jour posant des limites à l’admission de malades d’Alzheimer[1] à Paris reste élevée :

  • Paris compte ainsi près de 400 places d’accueil de jour, réparties dans 21 centres (18 structures autonomes et trois centres affiliés à un Ehpad[2]).
  • Le taux d’équipement est donc de 24 places pour 10 000 personnes de 75 ans et plus (identique à la moyenne nationale).

Si la prise en charge en établissement d’hébergement permanent a besoin d’être renforcée quantitativement, les accueils de jour permettent de favoriser le maintien à domicile[4] des malades d’Alzheimer[1] à Paris.

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Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

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