La maladie de Parkinson, deuxième maladie neurodégénérative la plus courante en France, affecte plus de 272 000 personnes (1). Le Lévodopa, principal traitement pour prévenir les troubles moteurs associés à la maladie, peut voir son efficacité compromise par certains aliments. Découvrez pourquoi et quels sont ces 10 aliments à éviter ou à limiter pour les patients atteints de la maladie de Parkinson.
1- Éviter les aliments riches en gras saturés
Les graisses saturées, considérées comme les mauvaises graisses, que l’on retrouve dans les chips, bonbons, biscuits, les produits d’origine animale (fromage, beurre, viandes) et de nombreux aliments transformés, sont présentes dans de nombreux plats populaires et aggravent les symptômes de la maladie de Parkinson de différentes manières :
- Elles augmentent le stress oxydatif dans le cerveau, contribuant aux lésions cérébrales et aux symptômes moteurs et cognitifs de la maladie.
- Elles contribuent au risque d’inflammation, un processus déjà exacerbé chez les patients Parkinson, pouvant accélérer la progression de la maladie et des symptômes.
- Elles retardent l’absorption des médicaments, ce qui fait fluctuer les troubles, augmente le risque de constipation et réduit l’efficacité des médicaments.
Voici une liste d’aliments riches en graisses saturées à éviter pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson :
- Les repas rapides comme les hamburgers, les frites ou les boissons sucrées.
- La charcuterie : les saucisses, le bacon et le salami.
- Les produits laitiers gras : le fromage, le beurre et la crème. Ils contiennent des neurotoxines et des polluants organiques.
De manière générale, ces aliments contribuent au risque d’inflammation et à la résistance à l’insuline, des facteurs susceptibles d’accentuer certains troubles de la maladie de Parkinson comme la dyskinésie (les gestes saccadés et répétitifs).
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2- Attention aux boissons gazeuses et à l’aspartame
Les boissons gazeuses sont aussi à proscrire puisqu’elles contiennent des édulcorants artificiels, comme l’aspartame, utilisés pour leur capacité à sucrer sans augmenter le nombre de calories. On en retrouve principalement dans les boissons gazeuses dites légères ou sans sucre, mais aussi dans d’autres aliments comme :
- les bonbons,
- les céréales,
- certains yaourts,
- autres boissons (eaux aromatisées, thé glacé, jus de fruit).
Une fois dans l’intestin, l’aspartame se décompose en petites molécules, dont la phénylalanine. Cette dernière entre en compétition avec la lévodopa pour être absorbée par l’intestin, perturbant le transport de la dopamine vers le cerveau. Cela rallonge le temps d’action du médicament et diminue la capacité des neurones à libérer la dopamine.
3- Éviter l’alimentation riche en sucre ajouté
Les sucres raffinés, présents dans de nombreux produits transformés tels que les bonbons, les gâteaux et les boissons gazeuses, sont connus pour intensifier l’inflammation systémique et provoquer des fluctuations énergétiques néfastes. Ces variations sont responsables de l’instabilité émotionnelle chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Optez pour des alternatives naturellement sucrées, comme les fruits frais ou séchés et sucrez vos boissons avec du miel ou du sirop d’érable plutôt que le sucre de table ou de l’aspartame.
Comme mentionné précédemment, l’aspartame ne fait pas partie des sucres naturels sains pour les patients, les édulcorants sont aussi problématiques.
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4- Les effets mitigés de la caféine sur le sommeil et la motricité des malades
La caféine, un stimulant largement consommé, perturbe les cycles naturels du sommeil en interférant avec la capacité à s’endormir. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, déjà sujettes aux troubles du sommeil, doivent donc limiter leur consommation de café et autres boissons énergisantes.
De plus, la caféine influence les symptômes moteurs de la maladie, comme la répétition des mouvements, la rigidité et la coordination motrice.
Voici quelques alternatives à la caféine pour rester éveillé :
- Le thé vert, moins caféiné que le café, offre une alternative plus douce tout en fournissant des antioxydants bénéfiques pour la santé.
- Les tisanes à base de plantes, comme la camomille ou la menthe, aident à se détendre sans perturber le sommeil.
- L’eau infusée aux fruits offre une hydratation énergétique. Ajouter des tranches de citron, de concombre ou de baies.
- L’activité physique régulière est une source d’énergie naturelle, qui améliore la circulation sanguine et stimule le corps de manière naturelle.
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5- Réduire les aliments riches en sodium, causes d’hypertension
Consommé en quantités excessives, le sodium entraîne une rétention d’eau dans le corps augmentant ainsi le volume sanguin et, par conséquent, la tension artérielle. Pour les personnes malades et souffrant de tension artérielle, une alimentation pauvre en sel est recommandée. Pour ce faire, limitez ces aliments riches en sodium :
- Les plats préparés comme les soupes en briques et les repas cuisinés sous vide.
- Les aliments en conserve : les légumes, les soupes et les fruits en boîte, contiennent des niveaux élevés de sodium en raison du processus de conservation. Préférez les versions à faible teneur en sodium ou optez pour des aliments frais.
- Le fast-food : les repas rapides en raison de l’ajout de sel pendant la préparation et de l’utilisation d’ingrédients transformés riches en sodium.
6- Les protéines, à consommer entre les prises de Lévodopa
Les protéines, présentes dans la viande, le poisson, les œufs, le fromage, le yaourt, les noix et les légumineuses, entrent en interaction avec la Lévodopa, ce médicament pour la maladie de Parkinson. L’absorption des protéines s’opère dans la même partie de l’intestin et avec le même transporteur que le Lévodopa. Consommer des protéines en même temps que le médicament altère son absorption. Pour minimiser les effets :
- Prenez les médicaments plus d’une heure avant les repas.
- Consommez la majorité des protéines en soirée
- Répartissez votre apport en protéines en petites quantités tout au long de la journée.
Si ce phénomène ne concerne pas tous les patients, les protéines peuvent entraîner une dénutrition de la personne âgée en particulier, liée à l’absorption insuffisante du traitement qui affecte son efficacité. (2)
7- La vitamine B6, en quantité raisonnable
En quantité excessive (supérieure à 50 mg), la pyridoxine, également connue sous le nom de vitamine B6, peut réduire l’efficacité du Lévodopa, notamment lorsqu’elle est prise seule. Cet effet indésirable concerne principalement le médicament Prolopa, composé de Lévodopa et de Bensérazide.
On trouve la vitamine B6 dans divers aliments tels que les poissons gras, les abats, la volaille, les pois chiches, les pommes de terre, les bananes, les arachides et les céréales à grains entiers.
Pour rappel, les apports journaliers recommandés en vitamine B6 sont de 1.5 mg pour les femmes et 1.7 mg pour les hommes de plus de 50 ans. Bien entendu, cela peut varier en fonction des recommandations médicales de chaque patient.
8- Consommer les aliments fermentés avec modération
Les aliments fermentés comme les fromages vieillis, les charcuteries, les produits de soja, le chou fermenté, mais aussi certaines boissons comme le vin ou la bière sont riches en tyramine. Cette protéine est déjà présente en grande quantité (plus de 150 mg) dans les traitements pour Parkinson, dits inhibiteurs de monoamine-oxydase B, (MAO-B) :
Consommer ces aliments fermentés en complément des médicaments peut rendre l’absorption de la tyramine difficile car elle est concentrée en trop grande quantité dans le corps. À des niveaux très élevés, la tyramine peut augmenter dangereusement la tension artérielle.
9- Les aliments contenant du gluten sont néfastes pour les patients Parkinson
La consommation de gluten, un ensemble de protéines présentes dans le blé, l’orge et le seigle, peut générer des inflammations pour les personnes qui y sont sensibles, une réaction particulièrement observée pour les patients atteints de Parkinson.
À titre préventif, les malades doivent éviter les sources de gluten suivantes :
- Les pains blancs, traditionnellement élaborés à partir de farines raffinées riches en gluten, génèrent des pics de glycémie et contribuent à l’inflammation.
- Les pâtes traditionnelles fabriquées à partir de blé. Les pâtes de riz ou de maïs sont des alternatives sans gluten.
- Les gâteaux, biscuits et autres produits de boulangerie.
- Beaucoup de céréales du petit-déjeuner sont fabriquées à partir de grains contenant du gluten. Vérifiez les étiquettes et choisissez des céréales sans gluten si nécessaire.
- La bière traditionnelle.
10- Les aliments difficiles à mâcher et à digérer
En raison des symptômes moteurs et gastro-intestinaux associés à la maladie, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson rencontrent souvent des difficultés liées à la mastication, à la déglutition (3) et à la digestion.
- La rigidité musculaire et les tremblements complexifient la mastication et la déglutition des aliments comme la viande fibreuse ou les légumes crus, source de frustration et de fatigue.
- Les problèmes de déglutition appelés dysphagie limitent la consommation des aliments trop secs, collants ou fibreux qui augmentent le risque d’étouffement.
- La digestion lente chez les personnes malades peut causer des ballonnements, des crampes et des inconforts digestifs. Une alimentation riche en matières grasses, en fibres insolubles ou en épices est donc à proscrire.
Si ces aliments peuvent entraîner ou exacerber des problèmes de santé, comme la dénutrition, chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Chaque patient de Parkinson est unique. Avant de modifier votre alimentation, il est essentiel de consulter votre médecin ou nutritionniste pour une orientation adaptée.
Tableau récapitulatif des aliments à éviter pour les patients atteints de la maladie de Parkinson
| Type d’aliments à éviter | Exemples concrets d’aliments à éviter |
| Aliments riches en gras saturés | Chips, bonbons, biscuits, fromage, beurre, viandes, repas rapides (hamburgers, frites), charcuterie (saucisses, bacon, salami), produits laitiers gras. |
| Boissons gazeuses et édulcorants artificiels | Boissons gazeuses dites légères ou sans sucre, certains bonbons, céréales, yaourts, boissons aromatisées. |
| Aliments riches en sucre ajouté | Bonbons, gâteaux, boissons gazeuses. |
| Sources de caféine | Café, boissons énergisantes. |
| Aliments riches en sodium | Soupes en briques, repas cuisinés sous vide, aliments en conserve, fast-food. |
| Aliments riches en protéines (à consommer judicieusement) | Viande, poisson, œufs, fromage, yaourt, noix, légumineuses. |
| Aliments riches en vitamine B6 (en excès) | Poissons gras, abats, volaille, pois chiches, pommes de terre, bananes, arachides, céréales à grains entiers. |
| Aliments fermentés | Fromages vieillis, charcuteries, produits de soja, chou fermenté, vin, bière. |
| Aliments contenant du gluten | Pains blancs, pâtes traditionnelles, gâteaux, biscuits, certaines céréales du petit-déjeuner, bière traditionnelle. |
| Aliments difficiles à mâcher et à digérer | Viande fibreuse, légumes crus, aliments secs, collants, fibreux, aliments riches en matières grasses, en fibres insolubles, ou en épices. |
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Commentaires (9)
Réagissez, posez une question…
j’aimerais avoir une liste de qu es ce qu on peux manger suggestion aliment et repas
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Vous pouvez consulter un nutritionniste ou un diététicien pour obtenir des suggestions alimentaires adaptées, notamment des repas équilibrés comprenant des fruits, des légumes, des céréales complètes, des protéines maigres comme le poisson ou le poulet, des produits laitiers faibles en matières grasses et des sources de graisses saines comme les noix et les graines.
Bonne journée.
Amandine