Environ 2 millions de seniors chutent chaque année et 12 000 décès sont dus à un tel accident. La prévention des chutes chez les seniors préoccupe les familles dont les aînés deviennent plus fragiles avec le temps. Au-delà de l’aménagement du logement, le médecin traitant a également un rôle à jouer pour évaluer les risques de chute de votre proche. Découvrez les 4 points à vérifier auprès du médecin de votre proche âgé.

Réduire les risques de chutes liés aux médicaments

Les chutes touchent un tiers des seniors de 65 ans et plus, à domicile. Elles occasionnent 12 000 décès par an et des dizaines de milliers de fractures du col du fémur. Le risque de chutes chez les seniors a donc de quoi préoccuper les aidants familiaux de personnes âgées qui résident seules à la maison ou dont les facultés physiques ou cognitives déclinent peu à peu.

Si l’aménagement du logement de votre proche âgé est souvent nécessaire lorsque la perte d’autonomie s’installe, il est également important de demander l’aide de son médecin traitant pour évaluer les risques et réduire ceux qui peuvent l’être.

Le risque de chutes chez les seniors augmente avec la polymédication ou l’utilisation de certaines molécules. Parmi les médicaments qu’il est recommandé d’évoquer avec le médecin traitant de votre proche âgé, citons notamment :

  • les sédatifs et tranquillisants ;
  • les antipsychotiques, encore souvent prescrits pour le traitement des troubles du comportement liés à la maladie d’Alzheimer ;
  • certains somnifères vendus sans ordonnance ;
  • tout médicament entraînant une somnolence, notamment les antihistaminiques sédatifs ou certains antalgiques puissants, accroît le risque de chutes chez les seniors.

Si votre proche utilise un médicament de ce type, ne paniquez pas et n’interrompez pas le traitement sans d’abord consulter le médecin. Parlez de vos inquiétudes au docteur et, si nécessaire, il adaptera le traitement.

Vérifier la pression artérielle pour prévenir le risque de chutes chez les seniors

La chute de pression artérielle lors du passage de la station allongée/assise à la station debout s’appelle une hypotension orthostatique. Elle se traduit par un malaise et peut augmenter le risque de chutes chez les seniors. Cet état est assez fréquent chez les personnes âgées, surtout chez celles qui prennent des médicaments pour réduire la tension.

Des études montrent que de 15 à 20 % des seniors subissent des épisodes d’hypotension orthostatique, susceptibles d’entraîner un étourdissement et des chutes. Une étude récente associe d’ailleurs les traitements contre l’hypertension avec des chutes graves chez les seniors.

Il peut donc être judicieux de vérifier si le traitement de votre proche est adapté. Vous pouvez également demander au médecin de mesurer la pression artérielle de votre proche lorsqu’il passe de la position assise à la position debout.

Évaluer la démarche et l’équilibre

Pour évaluer le risque de chutes des seniors, les médecins observent généralement leurs patients âgés lorsqu’ils se lèvent et marchent dans le cabinet. Si la démarche ou l’équilibre de votre proche vous semblent instables, il peut être utile de demander une évaluation plus poussée chez le kinésithérapeute[2]. Ce dernier pourra notamment proposer des exercices pour renforcer l’équilibre de votre proche ou vous recommander l’achat d’un déambulateur adapté.

L’activité physique, telle que la marche, est également utile pour prévenir les troubles de l’équilibre et par conséquent les chutes chez les seniors.

Penser à la vitamine D, susceptible de réduire le risque de chutes

Des études cliniques suggèrent qu’un apport complémentaire de vitamine D réduit le risque de chutes chez les seniors. La société gériatrique américaine, notamment, recommande un  apport de 1000 UI par jour. Demandez à votre médecin traitant s’il pense qu’il pourrait être utile de vérifier le taux de vitamine D de votre proche âgé et, le cas échéant, d’opter pour des suppléments alimentaires.

Comprendre ce que le médecin traitant peut faire pour lutter contre les chutes chez les seniors a souvent un effet rassurant pour les familles. Vous pouvez vous impliquer dans la prise en charge médicale de votre proche et ainsi vous assurer d’avoir fait le maximum pour limiter les risques.

Note de l’article (13 votes)

Cet article vous a-t-il été utile ?

Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.

Avatar auteur, Yaël A.
Yaël A.,Rédactrice chez Cap Retraite

Commentaires (0)

Réagissez, posez une question…

Les derniers articles

Articles les plus recherchés

Nos dossiers sur ce thème

La santé du Grand-âge

L'accroissement de la longévité s'accompagne de la multiplication de pathologies propres aux personnes âgées. Nous abordons dans ce dossier intitulé "la santé au grand âge"…

En savoir plus

Face à la maladie d'Alzheimer

Nous avons consacré un dossier spécifique à la maladie d’Alzheimer, pour appréhender à sa mesure ce véritable fléau, qui touche en France 800 000 personnes,…

En savoir plus

Face à la maladie de Parkinson

Affection dégénérative du cerveau la plus courante après Alzheimer, la maladie de Parkinson touche plus de 2 % de la population française de plus de…

En savoir plus