Les troubles chroniques sont le signe de problèmes médicaux altérant les facultés cognitives d’une personne. Ils comprennent notamment des problèmes de mémoire, des changements d’humeur ou des troubles du comportement. Souvent causés par une démence telle que la maladie d’Alzheimer, ils peuvent entraîner une véritable perte d’autonomie et un diagnostic précoce est donc important. Le but : mettre en place rapidement un traitement adapté.
Les troubles cognitifs, également connus sous le nom de troubles neurocognitifs, sont caractérisés par une baisse des facultés dans un ou plusieurs domaines de la cognition. Ils peuvent toucher la mémoire, la capacité à apprendre de nouvelles informations, ou encore la résolution de problèmes. Une personne confrontée à ces difficultés peut avoir du mal à se souvenir d’événements récents ou à penser de manière aussi claire qu’avant.
Le DSM-5 (guide de référence pour les professionnels de la santé mentale) souligne que cette baisse des capacités cognitives est « acquise ». Autrement dit, elle survient après une période de fonctionnement normal. Ce n’est pas une condition avec laquelle on naît, mais plutôt un déclin progressif qui se manifeste avec le temps.
En outre, les troubles cognitifs ne sont pas liés à des états psychologiques (comme la dépression) ni psychotiques (comme la schizophrénie). Il s’agit d’un problème de fonctionnement cérébral évolutif et significatif.
Différentes fonctions cognitives importantes pour la vie quotidienne peuvent faire l’objet d’un déficit plus ou moins important :
Les troubles cognitifs sont le plus souvent observés dans le cadre de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (pathologies neurodégénératives), ou d’autres affections neurologiques. Ils peuvent aussi être le résultat d’un événement traumatique (lésion).
Les principaux troubles neurocognitifs sont les suivants :
Ces différents troubles cognitifs sont majoritairement observés chez les sujets âgés de plus de 65 ans.
Ils ne se développent pas du jour au lendemain, mais s’installent et progressent lentement au fil des années. Cela dit, ils peuvent également survenir plus tôt dans la vie. Par exemple, un traumatisme crânien peut toucher n’importe qui, y compris les plus jeunes parmi nous.
Lorsque ces problèmes se manifestent tôt, ils sont généralement plus faciles à identifier et à traiter. Mais quand ils apparaissent plus tard, ils peuvent passer inaperçus.
Les troubles cognitifs sont catégorisés par le DSM-5 comme majeurs ou mineurs, selon la gravité des symptômes et l’impact sur la vie quotidienne.
Plus précisément, les troubles neurocognitifs regroupent les trois syndromes suivants :
Il est estimé qu’un trouble cognitif majeur affecte 1 à 2 % des personnes à l’âge de 65 ans et jusqu’à 30 % de la population à l’âge de 85 ans. La prévalence des troubles cognitifs mineurs est plus difficile à estimer, mais on pense qu’ils touchent entre 2 et 10 % des personnes âgées de 65 ans et jusqu’à 25 % de celles âgées de 85 ans. Quant au syndrome confusionnel, il concerne 30 à 40 % des personnes âgées de 70 ans ou plus admises à l’hôpital (Cole, 2005).
Les troubles cognitifs se manifestent par des symptômes variables selon la maladie qui est à l’origine du problème, et sa gravité.
Voici une liste générale des symptômes le plus souvent rencontrés dans ces maladies :
Ces symptômes peuvent affecter significativement la qualité de vie de la personne concernée ainsi que celle de son entourage.
Les troubles cognitifs peuvent avoir différentes causes. Ils sont généralement dus à des dommages subis par le tissu neuronal (système nerveux). Ces lésions peuvent toucher différentes zones du cerveau :
Selon la zone du cerveau affectée, il existe des déficits cognitifs spécifiques. Par exemple, si le lobe pariétal est touché, le patient a du mal à s’habiller, mais aussi à reconnaître des visages ou des formes. Une lésion du lobe frontal peut entraîner des problèmes de planification et de compréhension abstraite. Enfin, des atteintes aux lobes temporaux peuvent causer des troubles du langage et de la mémoire.
Les principales causes des troubles cognitifs sont les suivantes :
Le diagnostic des troubles cognitifs commence par une collecte d’informations détaillée auprès du patient et de sa famille. Les points clés incluent :
Les gériatres ou neurologues utilisent divers outils de dépistage pour évaluer les capacités cognitives du patient. Le plus connu est le Mental-State Examination (MMSE) pour une évaluation rapide de l’état mental. Il existe d’autres tests de dépistage d’Alzheimer, si cette démence est suspectée.
Un examen physique détaillé, incluant un examen neurologique complet, est réalisé pour identifier toute implication du cerveau et du système nerveux. Cet examen peut révéler des signes neurologiques de pathologies cérébrales comme un AVC, la maladie de Parkinson, des tumeurs cérébrales ou d’autres conditions médicales.
Selon les symptômes observés, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires :
Ce bilan de santé aide à détecter des causes infectieuses et des troubles métaboliques.
L’imagerie cérébrale, comme le scan-CT ou l’IRM, peut être utile pour identifier des pathologies cérébrales spécifiques comme des tumeurs, des hémorragies ou des AVC.
Certains troubles neurocognitifs peuvent être temporaires, c’est généralement le cas du syndrome confusionnel. Avec un traitement adapté, de nombreux patients peuvent récupérer complètement leurs anciennes facultés.
Les troubles cognitifs légers ou majeurs sont plus complexes à gérer. Le traitement vise à aider à gérer les symptômes et, dans la mesure du possible, à ralentir la progression de la maladie.
Le traitement spécifique dépend du type de trouble cognitif, mais certains des plus courants incluent :
Sources :
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