Le cancer du pancréas est l’un des plus mortels. Relativement rare et découvert tardivement, il a un pronostic des plus sombres. La chirurgie reste la meilleure chance de survie, lorsqu’elle est possible.
Le cancer du pancréas est une maladie des cellules de cet organe. Il survient lorsque le processus de renouvellement des cellules est altéré : elles continuent de se multiplier de manière incontrôlable et entraînent la création d’un amas de cellules, appelé une tumeur.
Le pancréas fait partie du système digestif. Il est situé dans la partie supérieure de l’abdomen, devant la colonne vertébrale et derrière l’estomac. Il mesure environ 15 cm de long et est divisé en trois parties :
Cette glande abdominale joue deux rôles principaux :
Les sucs pancréatiques se déplacent dans de petits tubes creux à l’intérieur du pancréas, et de là, ils atteignent un tube plus large — le canal pancréatique principal. Ce tube se connecte au canal biliaire, qui transporte les sucs biliaires du foie et de la vésicule biliaire, avant d’entrer dans le duodénum. Les sucs pancréatiques se déplacent le long du canal pancréatique et pénètrent dans le duodénum — où ils facilitent la digestion des aliments.
Le cancer pancréatique peut se développer longtemps sans entraîner de symptômes. Lorsque les premiers symptômes du cancer du pancréas apparaissent, ils ne sont généralement pas très spécifiques.
Les principaux symptômes du cancer du pancréas sont :
Lorsque le cancer pancréatique est déjà bien installé, une douleur ou un inconfort apparaît dans la partie supérieure de l’abdomen. Elle s’étend souvent jusque dans le dos et est parfois uniquement dorsale. La douleur peut apparaître par intermittence ou devenir constante.
Dans certains cas, elle peut être soulagée en s’asseyant ou en se penchant en avant, mais elle s’aggrave en position couchée.
La personne atteinte du cancer du pancréas a parfois le ventre gonflé. Ceci est dû à une occlusion intestinale ou à l’accumulation de fluides dans l’abdomen, appelée ascite. Celle-ci peut causer :
Plusieurs facteurs peuvent entraîner une perte de poids chez les patients :
Une jaunisse peut apparaître lorsqu’une masse cancéreuse se développe dans la tête du pancréas, bloquant le canal biliaire. Les sucs biliaires s’accumulent, provoquant divers symptômes :
Les causes du cancer du pancréas sont inconnues. Mais, il existe plusieurs facteurs de risque de la maladie :
Le risque de développer un cancer du pancréas augmente avec l’âge : dans la plupart des cas, il est diagnostiqué chez les personnes âgées, dont 75 % ont 65 ans ou plus. Il existe de rares cas où il est détecté chez les jeunes.
Fumer et mâcher du tabac sont considérés comme des facteurs de risque importants.
Il existe des aliments dont la consommation régulière et fréquente a une influence négative sur ce cancer :
Plusieurs études ont montré que le surpoids et le manque d’activité physique favorisent cette forme de maladie cancéreuse.
Les patients atteints d’inflammation chronique du pancréas, appelée aussi pancréatite chronique, courent un risque accru. Il est encore plus élevé en cas de pancréatite héréditaire.
Il a été démontré que le diabète est associé au risque d’avoir un cancer du pancréas. Cependant, la plupart des diabétiques ne développent pas cette pathologie.
Diverses infections pourraient également être en cause :
La plupart des malades n’ont pas d’antécédents familiaux. Cependant, chez environ 5 à 10 % des patients, il peut s’agir d’une pathologie héréditaire.
Si plus de deux membres de la famille ont reçu un diagnostic de cancer du pancréas, les autres proches peuvent faire un examen génétique pour vérifier s’ils présentent un risque accru. Ils pourraient en effet avoir hérité d’un gène problématique.
La recherche a mis le doigt sur plusieurs modifications génétiques :
Le diagnostic du cancer du pancréas commence par une consultation chez le médecin traitant.
Le médecin de famille effectue un bilan physique. Il examine :
Il réalise un test de bilirubine (protéine) dans l’urine et des tests sanguins au besoin.
En fonction des résultats, le patient est envoyé faire d’autres examens à l’hôpital ou consulter un spécialiste. Si une tumeur est découverte, plusieurs tests sont effectués pour en déterminer le type, l’emplacement et l’étendue. Ce bilan aide les professionnels de santé à décider du traitement le plus approprié pour le malade.
Dans ce test, des ondes sonores sont utilisées pour examiner les organes abdominaux internes, tels que le foie, le pancréas et la vésicule biliaire. Il est difficile à réaliser, car cette glande est située à l’arrière de l’abdomen, et ne suffit pas pour écarter le diagnostic de cancer.
Ce test est parfois utilisé lors de la prise d’une biopsie pour les tests.
Parfois, il est nécessaire de vérifier le pancréas en introduisant une sonde fine par la bouche jusqu’à l’estomac et le duodénum. L’écho-endoscopie permet d’évaluer la tumeur dans son site d’origine, d’évaluer l’invasion des organes voisins et, si nécessaire, de faire une biopsie.
L’examen recourt à des rayons X sophistiqués et construit une image tridimensionnelle de l’intérieur du corps. Le CT scan permet de diagnostiquer la masse cancéreuse, et de déterminer sa localisation et son degré de propagation. Parfois, cette procédure est également utilisée pour effectuer une biopsie.
Cet examen utilise un champ magnétique pour construire des images en coupe transversale du corps. Comme le scanner, l’IRM sert au diagnostic de la tumeur et à son observation.
Il s’agit d’un test avancé qui combine un scanner et une tomographie par émission de positrons (TEP). Le TEP est un test d’imagerie du domaine de la médecine nucléaire. Il permet de localiser les zones où il y a une activité métabolique accélérée (une condition typique, par exemple, d’une tumeur cancéreuse), à l’aide d’une substance radioactive à faible dose injectée dans l’organisme.
L’avantage du PET-scan est qu’il permet d’observer même les petites zones qui ne sont pas visibles sur le scanner, ainsi que les processus en début de formation.
Ce test est très sensible et efficace pour détecter les tissus tumoraux dans de nombreuses maladies malignes. Il renseigne sur le degré de propagation de la pathologie et oriente l’équipe médicale dans la planification du traitement. Cependant, toutes les tumeurs n’absorbent pas le produit de contraste radioactif, donc il ne permet pas toujours un diagnostic complet.
Ce test est effectué afin de drainer les liquides biliaires ou de réaliser une biopsie. Il permet de prélever un échantillon de cellules pour des tests en laboratoire ou de traiter les symptômes de la jaunisse et de débloquer les canaux biliaires.
Il s’agit d’un type d’examen IRM effectué afin d’obtenir une image détaillée du pancréas, de la vésicule biliaire et du foie.
S’il ressort des différents examens cliniques et tests d’imagerie qu’il s’agit probablement d’un cancer, il est recommandé de faire une biopsie pour confirmer le diagnostic. C’est d’autant plus vrai en présence de métastases.
Une biopsie est une procédure au cours de laquelle un échantillon de tissu ou de cellules est prélevé sur la masse cancéreuse pour être examiné au microscope. L’échantillon peut être prélevé lors d’une échographie endoscopique.
Lorsque les autres tests n’ont pas permis de confirmer le diagnostic ou si une opération de résection de la tumeur est prévue, une laparoscopie sera effectuée. Il s’agit d’une petite opération sous anesthésie générale permettant au médecin de déterminer si la masse peut être enlevée chirurgicalement.
Le médecin fait une petite incision (environ 2 cm) dans la peau et le muscle au-dessus du nombril, et insère un mince tube à fibre optique (laparoscope) dans l’abdomen.
Elle est pratiquée lorsque la laparoscopie n’est pas possible. Dans cette procédure, une incision plus large est effectuée dans l’abdomen. Elle permet l’observation du pancréas et la réalisation d’une biopsie pour examen ou retrait de la tumeur ou d’autres parties, au besoin.
Une tumeur cancéreuse du pancréas produit une protéine appelée CA-19-9, qui peut être détectée par un test sanguin. Cette protéine est appelée « marqueur biologique ». La mesure de sa concentration dans le sang aide à diagnostiquer la pathologie et à surveiller la réponse au traitement.
Néanmoins, l’antigène glucidique 19-9 n’est pas spécifique uniquement à ce type de cancer. Il ne permet donc pas un diagnostic parfait et est davantage utilisé dans le suivi des soins.
Le cancer du pancréas est classé selon sa localisation dans cet organe et le type de cellules à partir desquelles il a commencé à se développer. Une tumeur peut apparaître dans n’importe quelle partie, mais elles sont le plus souvent localisées dans la tête du pancréas (environ 80 % des cas).
Il existe plusieurs sortes de tumeurs pancréatiques, la plus courante (environ 90 à 95 %) est l’adénocarcinome canalaire pancréatique. Elle se développe dans les cellules endocrines tapissant les canaux pancréatiques.
Tumeurs cancéreuses supplémentaires moins courantes (5 à 10 % des cas) :
Après le diagnostic du cancer pancréatique et la détermination du type de tumeur, le médecin va chercher à identifier le stade d’évolution de la maladie. Le but : prendre une décision sur le traitement approprié, en fonction des chances de succès (pronostic).
Les phases du cancer sont déterminées grâce à la classification TNM précisant l’étendue de la pathologie :
La stadification du cancer du pancréas est la suivante :
Le cancer du pancréas est considéré comme l’un des plus mortels. Dans la plupart des cas, aucun signe avant-coureur n’apparaît et la tumeur maligne sera découverte tard.
Chez 85 % des patients, le diagnostic est posé lorsque la pathologie est à un stade avancé ou lorsque des métastases (tumeurs secondaires) sont présentes. Dans ces cas, la chirurgie ne peut être envisagée et il n’y a pas d’autre traitement curatif possible.
Par conséquent, les patients opérables représentent environ 15 à 20 % des patients restants, dont seulement environ 20 à 30 % peuvent être guéris. Ainsi, seulement environ 3 à 5 % des patients atteints de la maladie peuvent être guéris.
Le type de traitement qui sera administré au patient dépend de plusieurs facteurs :
Une équipe multidisciplinaire composée de professionnels de la santé décidera du protocole le plus adapté. Elle peut comprendre les spécialistes suivants :
Le traitement du cancer du pancréas comprend en général une combinaison de trois options thérapeutiques :
La résection du pancréas ou d’une partie de celui-ci est le traitement le plus efficace contre un cancer découvert suffisamment tôt.
Il s’agit d’une opération complexe, adaptée aux patients en bonne condition physique, sans pathologies sous-jacentes graves. La chirurgie peut être pratiquée lorsque la tumeur ne se développe pas rapidement et ne s’est pas propagée à d’autres parties du corps.
Une chimiothérapie peut être administrée en préopératoire afin de réduire la taille de la masse cancéreuse ou le risque de propagation. Elle est nécessaire dans certains cas de tumeurs non opérables, mais pouvant le devenir si leur taille est réduite.
Dans certains cas, ces soins seront administrés en association avec la radiothérapie.
Dans ce cas, une chimiothérapie est entreprise pour contrôler la progression de la maladie et soulager ses symptômes. Elle est parfois associée à une radiothérapie (chimio-radiothérapie). Parfois, elle peut réduire suffisamment la taille de la masse cancéreuse pour envisager une intervention chirurgicale.
Si la masse cancéreuse bloque le canal cholédoque ou l’intestin, on peut procéder à une chirurgie de pontage ou insérer un stent pour ouvrir le blocage.
Dans ce cas, les soins visent principalement à soulager les symptômes et à permettre au patient d’avoir la meilleure qualité de vie possible. On parle de traitement palliatif. Il peut comprendre les actes suivants :
Lorsque le cancer du pancréas se propage, il peut toucher les parties du corps suivantes :
Les patients en phase terminale du cancer du pancréas meurent généralement d’une insuffisance hépatique due à la propagation de la tumeur dans le foie.
Le cancer pancréatique est le 12e cancer le plus fréquent. Troisième cause de mortalité par cancer, il est relativement rare, mais son incidence augmente ces dernières années.
En France, le taux d’incidence du cancer du pancréas a augmenté en trente ans (de 1990 à 2018) de 2,7 % par an pour les hommes et de 3,8 % chez les femmes (INCa, 2019).
En 2006, 6 000 nouveaux cas étaient diagnostiqués chaque année. Actuellement, on parle de 14 000 nouveaux cancers du pancréas en France chaque année :
Le nombre de décès est d’environ 11 500 tous sexes confondus. Le taux de mortalité est plus important chez les femmes.
Après diagnostic d’un cancer du pancréas, l’espérance de vie est très faible : environ 5 à 6 mois. La survie à 5 ans est de l’ordre de 5 %.
Lorsqu’une ablation de la tumeur est possible, la survie des malades 5 ans après découverte de la pathologie est de 20 %.
L’aide sociale à l’hébergement (ASH) est l’une des principales aides financières pour les personnes âgées ou handicapées aux faibles ressources.…
L’accueil de jour Alzheimer est une solution d’accompagnement des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’un autre trouble…
La norme PMR énonce un ensemble de règles visant à permettre aux personnes à mobilité réduite d’accéder en toute sécurité…
Les personnes âgées et celles en perte de mobilité rencontrent souvent des difficultés pour se déplacer en toute sécurité. Les…
La garde de nuit à domicile permet aux personnes âgées, handicapées ou malades de continuer à vivre chez elles en…
Les troubles chroniques sont le signe de problèmes médicaux altérant les facultés cognitives d’une personne. Ils comprennent notamment des problèmes…
Voir les commentaires
Bonjour,
Mon père est en attente de résultats de biopsie d'une lesion pancréatique. Est ce que si les ganglions secondaires près du pancréas (ganglions lymphatique) sont touchés donc un stade 2 alors la tumeur n'est pas opérable ?
Merci d'avance pour votre aide.
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Cela dépend de plusieurs facteurs ; il est crucial de consulter un oncologue pour évaluer la situation spécifique de votre père.
Bonne journée.
Amandine
Bonjour, j’ai eu une gastroscopie et une coloscopie cet automne, est-ce qu’on peut déceler un cancer du pancréas lors de cet examen ? Depuis plusieurs semaines j’ai des gaz épouvantables chaque fois que j’ingurgite aussi bien du liquide que de la nourriture et depuis 2 semaines j’ai souvent des diarrhées parfois après le repas et d’une couleur claire.
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Les gastroscopies et coloscopies ne permettent pas de détecter directement le cancer du pancréas, mais si des symptômes persistants comme des gaz importants et des diarrhées inhabituelles surviennent, il est important de consulter un professionnel de santé pour des examens complémentaires.
Bonne journée.
Amandine
Bonjour,Y-a-t-il une maladie qui ont les mêmes symptômes que celle du pancréas, cela fait plus de 6 mois que je souffre de violentes douleurs abdominales et malgré beaucoup d'examens effectués j'en suis toujours au même point,les spécialistes n'ont pas encore trouvé la cause de ses douleurs
Diagnostic établi le 10 décembre 2023. Cáncer páncreas stade 3 lors d'un examen de routine. Changer de spécialistes si c'est trop lent, la vitesse est un un facteur clef. Personnellement, ni chimio, ni radiothérapie, je me tourne vers la médecine alternative, traitement au guis et au CDS. Je privilégie qualité de vie et contrôle de la douleur plus que la durée. Incluez 50% voir plus de force morale dans votre combat. Bon courage.
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il existe plusieurs affections pouvant présenter des symptômes similaires à ceux du pancréas, telles que des troubles gastro-intestinaux, hépatiques ou rénaux ; une évaluation médicale approfondie est nécessaire pour déterminer la cause précise des douleurs abdominales persistantes.
Bonne journée.
Amandine
Bonjour
Merci pour vos commentaires explicatif claire et précis connaître l’évolution est très important vous m’avez beaucoup aidé à comprendre
Réponses très complètes du a mes questions
Bo njourje suis tre tre malade problème de digestion intestinal je vais plus à la selle du touS ni uriner je suis paraliser picotement engourdissement tremblement frison perte de poid douleur generaliser etc
Bonjour,
Merci pour votre commentaire, je vous invite à prendre contact directement avec votre médecin traitant.
Cordialement