En manipulant un gêne de manière à développer une certaine protéine dans le cerveau de souris de laboratoire, des chercheurs américains se sont aperçus que cette protéine dopée était efficace contre la maladie de Parkinson ! Explications. Une nouvelle recherche américaine contre Parkinson La recherche menée à l’Université du Wisconsin par Jeffrey Johnson, professeur de pharmacologie, est parue dans les Annales de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS) le 2 février 2009. Les résultats sont les suivants : la manipulation d’un gène pour doper la production d’une protéine a protégé le cerveau des souris contre une substance toxique (MPTP) à l’origine de la maladie de Parkinson. Cette protéine, appelée Nrf-2, est présente chez les hommes et les souris. Elle est produite par le cerveau pour soutenir les neurones, ces cellules nerveuses qui lui transmettent les informations. Des résultats remarquables Après manipulation génétique, le dopage de la protéine Nrf-2 a totalement éliminé la toxicité de la substance chimique MPTP, laquelle détruit les neurones en provoquant de fait la maladie de Parkinson. Les chercheurs ne s’attendaient pas à de tels effets, si encourageants. « Nous pensions voir seulement une diminution de la destruction des neurones de 40% au plus… », avoue Johnson. Les neurones sont irremplaçables : il faut donc se concentrer sur leur préservation. Des pistes encourageantes Cette recherche, comme plusieurs autres récentes, est centrée sur les astrocytes, ces cellules chargées de produire la protéine Nfr-2. Elles sont d’ailleurs beaucoup plus nombreuses que les neurones dans le cerveau. « Si nous pouvons trouver un moyen de guérir des astrocytes malades voire prévenir la maladie, cela pourrait offrir une protection efficace contre toutes les maladies neurodégénératives », estime Johnson. Ces débuts prometteurs ouvriraient donc la voie à des traitements efficaces contre les maladies telles que Alzheimer, Charcot, Parkinson… Mais le Dr Jonhson estime qu’il faudra encore patienter au moins deux ans, le temps d’effectuer les essais cliniques nécessaires.

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Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

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