Certaines pathologies nécessitent une prise en charge spécifique en Ehpad. Les personnes handicapées vieillissantes, ou encore les aînés atteints de maladies autres que les démences habituelles rencontrées dans les unités protégées, ont des besoins différents. Un personnel formé permet généralement de leur offrir une réponse adaptée.
Les maisons de retraite accueillent de plus en plus de personnes âgées dépendantes. Plus du tiers (d’après la DRESS, voire une proportion nettement supérieure selon d’autres études) des résidents sont atteints de démence et bénéficient d’une prise en charge spécifique en Ehpad pour les troubles cognitifs ou comportementaux (unités protégées Alzheimer, PASA, UHR…).
Chez nombre de résidents, la dépendance est plutôt physique : la vieillesse entraîne une perte d’autonomie et la nécessité d’une prise en charge spécifique dans le cadre sécurisé d’un Ehpad, avec une surveillance accrue.
Les maisons de retraite accueillent également d’autres profils de résidents avec des besoins différents. Quadriplégie spastique, SIDA, maladies psychotiques, déficiences intellectuelles ou autisme, polyhandicaps ou encore maladies neurodégénératives précoces : autant de situations pour lesquelles les Ehpad doivent proposer une prise en charge spécifique (kinésithérapie, soutien psychiatrique…). La réponse aux besoins de ces différents publics diffère de celle apportée aux résidents atteints de la maladie d’Alzheimer.
Les Ehpad intègrent de plus en plus d’innovations technologiques et thérapeutiques pour améliorer la qualité de vie des résidents avec des besoins spécifiques.
Elle permet un accès rapide à des spécialistes sans nécessiter de déplacements. Cette possibilité est particulièrement utile pour les résidents à mobilité réduite ou souffrant de maladies neurodégénératives.
Les technologies assistives telles que les robots d’assistance personnelle ou les systèmes de réalité augmentée aident à maintenir l’autonomie des résidents et à stimuler leur engagement social et cognitif.
Les robots d’assistance pour personnes âgées, tels que les modèles humanoïdes équipés de logiciels spécifiques, offrent divers services dans les maisons de retraite. Dotés de capteurs, ils peuvent voir, entendre et se déplacer de manière autonome.
Ces robots peuvent participer à des activités récréatives telles que le chant, les jeux, ou des exercices thérapeutiques, et fournir des informations quotidiennes comme la météo ou le menu. Programmables via une tablette, ils s’adaptent aux besoins spécifiques de chaque établissement.
Les robots ne remplacent pas l’interaction humaine, surtout pour des soins qui nécessitent une connexion empathique, comme le soutien aux personnes atteintes de démence ou l’accompagnement en fin de vie. Leur rôle est plutôt de compléter la prise en charge en EHPAD en offrant des activités stimulantes et en encourageant le maintien de l’autonomie physique.
Les thérapies non médicamenteuses, comme la musicothérapie, l’art-thérapie ou l’aromathérapie, sont également de plus en plus adoptées pour leur efficacité dans la gestion des troubles comportementaux et cognitifs. Elles offrent ainsi une alternative douce aux traitements médicamenteux classiques.
Ces approches thérapeutiques contribuent à réduire le stress et à améliorer le bien-être émotionnel des résidents.
Enfin, l’intégration de systèmes de surveillance intelligents et non intrusifs dans l’environnement des Ehpad permet une surveillance constante de la santé des résidents.
Ces dispositifs évitent de compromettre leur confort, garantissant ainsi une réactivité accrue en cas de problème de santé soudain.
Tous ces publics peuvent cependant profiter d’une prise en charge spécifique dans une petite unité de vie en Ehpad. Ces services, s’ils s’adressent a priori aux personnes atteintes d’Alzheimer ou de maladies apparentées, peuvent convenir à d’autres résidents présentant des troubles du comportement, notamment les déficients intellectuels vieillissants issus d’un ESAT.
Ces unités de vie permettent d’offrir une prise en charge spécifique au sein de l’Ehpad, grâce à :
Parmi les résidents nécessitant une prise en charge spécifique en Ehpad, on trouve souvent des personnes handicapées vieillissantes de moins de 60 ans. Celles-ci peuvent avoir besoin d’une dérogation d’âge du département lorsqu’elles font une demande d’aide sociale à l’hébergement (ASH), souvent nécessaire puisqu’elles bénéficient de minima sociaux liés à leur handicap.
Les établissements disposant de plusieurs unités peuvent regrouper les personnes plus jeunes entre elles au sein d’une même unité, notamment pour qu’elles puissent s’identifier à la population de la structure. On évite ainsi l’écart d’âge important, qui constitue souvent un frein à l’admission des résidents jeunes.
Grâce aux projets de soins et de vies, les Ehpad qui relèvent le défi de l’admission de résidents aux différents besoins peuvent octroyer une prise en charge spécifique :
Pour réaliser ces prises en charge spécifiques dans des conditions optimales en Ehpad, les établissements mettent en place des conventions avec des partenaires extérieurs:
Partenaire | Rôle dans la prise en charge en Ehpad |
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Services de psychiatrie d’un hôpital |
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Équipes mobiles de soins palliatifs |
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Hospitalisation à domicile (HAD) |
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Il arrive l’Ehpad classique n’ait pas les moyens matériels d’accueillir les malades arrivés à un stade avancé d’une maladie évolutive handicapante. Ces personnes peuvent bénéficier d’une prise en charge spécifique dans une unité de soins de longue durée (USLD). La majorité bénéficie aujourd’hui du statut d’Ehpad.
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