Les résidences-autonomie sont une solution alternative entre le maintien à domicile et l’accueil en maison de retraite. Elles attirent de nombreuses personnes âgées autonomes à la recherche d’un cadre de vie sécurisé, confortable et convivial. Les services collectifs proposés par ces établissements facilitent le quotidien des aînés et préviennent l’isolement. Le coût de l’accueil est modéré (moins de 1 000 € en moyenne), comme autrefois dans les foyers-logement.
À qui s’adresse la résidence-autonomie ? Définition et avantages
La résidence-autonomie s’adresse aux seniors de 60 ans et plus (en général), à la recherche d’une solution sécurisée et conviviale.
Qu’est-ce qu’une résidence autonomie ?
Les résidences-autonomie sont des établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa) dédiés aux aînés autonomes.
Avec leur environnement sécurisé, des prestations conçues pour les seniors et une vie sociale riche, sans être étouffante, elles constituent une forme d’habitat prisée, surtout grâce à leurs tarifs abordables.
Ces structures constituent une formule alternative entre le maintien à domicile et l’accueil en maison de retraite médicalisée (Ehpad).
Quand et pourquoi choisir d’entrer en résidence-autonomie ?
La résidence-autonomie fait partie des solutions envisageables notamment lorsque :
- le logement de l’aîné n’est pas adapté au vieillissement ou à l’hiver,
- la personne âgée vit seule et est isolée,
- le retraité autonome souhaite se rapprocher de ses enfants,
- le logement est éloigné des commerces et services essentiels.
La particularité des résidences autonomie (anciennement appelées foyers-logements) est de permettre une vie indépendante dans un cadre sécurisé. Ce type d’habitat est en effet le plus souvent aménagé de façon à prévenir le risque de chute, tout en offrant un confort maximal.
En outre, le senior peut emménager avec ses propres meubles et la majorité des résidences-autonomie sont dotées d’un coin-cuisine, où le résident peut préparer ses propres repas.
Prestations minimales proposées en résidence autonomie
Les résidences autonomie doivent obligatoirement délivrer un ensemble de services essentiels, garantissant la qualité de vie de la personne accueillie. Les prestations, définies par un décret, sont les suivantes :
1. Gestion administrative et suivi du séjour
- Accueil administratif du résident : constitution du dossier, état des lieux d’entrée et de sortie, suivi de la facturation, etc.
- Élaboration, mise à jour et suivi du contrat de séjour et de ses éventuels avenants.
2. Logement privatif et espaces communs
- Mise à disposition d’un logement individuel, équipé pour recevoir la télévision et le téléphone.
- Accès à des espaces collectifs entretenus régulièrement (salons, salles d’activités, espaces de convivialité…).
3. Services du quotidien
- Accès à une offre de restauration, sur place ou assurée par un prestataire : repas dans une salle commune ou livrés.
- Accès à un service de blanchisserie, au sein de la résidence ou par l’intermédiaire d’une entreprise externe.
- Mise à disposition de moyens de communication, notamment l’accès à Internet, dans au moins une partie de la résidence.
4. Sécurité et assistance
- Présence d’un dispositif d’assistance disponible 24 h/24, permettant au résident de signaler une urgence.
5. Prévention et vie sociale
- Accès à des actions individuelles ou collectives de prévention de la perte d’autonomie, réalisées au sein de l’établissement ou à l’extérieur.
- Organisation d’activités, d’ateliers et d’animations.
- Possibilité de prendre part à des sorties ou événements extérieurs.
Bon à savoir : mis à disposition ne signifie pas nécessairement inclus dans le prix. Certains services, notamment la restauration et la blanchisserie, parfois aussi la téléassistance, sont facturés à part.
Pas de soins médicaux, mais des actions pour favoriser l’autonomie
Les résidences-autonomie ne sont pas médicalisées et ne sont donc généralement pas adaptées aux personnes âgées en perte d’autonomie. Les soins médicaux et infirmiers sont dispensés aux résidents des résidences-autonomie par des médecins libéraux ou des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).
En revanche, ces stuctures bénéficient d’un forfait autonomie afin de mettre en place des actions de prévention de la dépendance et de renforcement des liens sociaux. Celui-ci n’est pas facturé dans le tarif de la résidence autonomie, mais versé par le département.
Le forfait autonomie permet de financer différentes initiatives visant à préserver les capacités des résidents et à réduire les risques de dépendance. Entre autres actions concernées :
- Activités de maintien des facultés : exercices de mobilité et d’équilibre, ateliers de stimulation cognitive…
- Programmes de prévention santé : ateliers autour de la nutrition, du sommeil, de la gestion du stress ou du renforcement de la mémoire.
- Actions renforçant le lien social : organisation de moments conviviaux, interventions pour repérer une vulnérabilité, amélioration du cadre de vie.
- Information et conseil : sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène, prévention des risques liés au vieillissement, accompagnement autour des habitudes de vie bénéfiques à la santé…

Quelle est la différence entre résidences-autonomie et résidences services ?
Une question de taille et de standing
Les résidences-autonomie (ex-foyers-logements) sont des structures comprenant de petits appartements privatifs de différentes tailles (en général des studios ou des logements d’une à deux pièces). Tandis que dans les résidences services, on trouvera également des appartements plus grands, voire des maisons individuelles.
Ces résidences sont des établissements médico-sociaux, autorisés par le Conseil départemental et qui s’adressent aux personnes ayant des revenus limités. L’appartement est proposé en location et le loyer est plus faible que dans les résidences services, dont les logements peuvent souvent être achetés.
Les prestations offertes en résidences services sont plus luxueuses que dans les résidences-autonomie. On y trouvera souvent une salle de sport ou une piscine, où seront proposées des activités telles que la balnéothérapie.
Une réglementation et un statut différents
Les résidences-autonomie ont le statut d’« établissements et services sociaux et médico-sociaux ». Leur rôle est donc de proposer un accompagnement social des résidents.
En revanche, les résidences-services ne sont pas soumises à cette réglementation. Leur objectif est davantage d’offrir des services facilitant la vie des personnes âgées. Le côté social n’y est pas autant mis en avant, même s’il n’est pas négligé.
Comme en Ehpad, il y a un conseil de la vie sociale (CVS) dans les résidences-autonomie. Celui-ci représente les résidents, leur famille et le personnel de la structure. Il a son mot à dire dans le projet d’établissement de la structure. Il participe donc à définition de ses objectifs et prestations.
Les résidences-services ont quant à elles un « conseil des résidents » (CDR). Introduit par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement, il joue un rôle proche du conseil de la vie sociale. Le CDR réunit l’ensemble des habitants et a pour rôle de transmettre « les demandes et propositions des résidents auprès des copropriétaires ». Il leur permet ainsi de s’exprimer sur les services.
| Caractéristiques | Résidence autonomie | Résidence services | EHPAD |
| Public concerné | Seniors autonomes avec besoin de sécurité et de prestations essentielles | Seniors autonomes recherchant confort et services sur mesure | Personnes âgées dépendantes (généralement en GIR 1 à 4) |
| Statut juridique | Établissements médico-sociaux (ESSMS) | Logements privés ou copropriétés avec services | Établissements médico-sociaux (ESSMS) |
| Nature du logement | Logements privés : T1, T2 et parfois T3 | Logements privés : T1 à T4, quelques pavillons | Chambres médicalisées simple ou double |
| Niveau de soins | Pas de soins médicaux internes | Pas de soins médicaux internes | Équipe soignante et soins 24 h/24 |
| Prestations incluses | Prestations minimales obligatoires : sécurité 24 h/24, restauration, blanchisserie, animations, prévention de la perte d’autonomie | Comme en résidence autonomie, mais avec plus de services à la carte et prestations premium | Hébergement, restauration, aide quotidienne, soins, animations thérapeutiques |
| Tarifs 2025 | Moyennes : T1 : 923 € T1 bis : 880 € T2 : 1 061 € T3 : 1 456 € | Moyennes : T1 : 1 350 € T2 : 1 670 € T3 : 2 140 € | Moyenne en chambre simple : 2 630 € |
Qui peut être admis en résidence-autonomie ?
Les critères d’admission en résidence-autonomie sont les suivants :
- être âgé de 60 ans ou plus (une dérogation d’âge est parfois possible),
- être autonome (GIR 5 ou 6) ou semi-autonome (GIR 4 – si la structure travaille avec un Ehpad et avec un SSIAD ou un centre de santé).
Ces conditions doivent être satisfaites par les deux membres d’un couple souhaitant s’installer dans la structure.
Une résidence autonomie peut-elle accueillir des personnes dépendantes ?
Les résidences autonomies définies par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (2015) ne sont pas médicalisées.
En revanche, il existe encore des structures qui bénéficient d’un forfait soins (au lieu du forfait autonomie) et qui sont partiellement médicalisées. Cette option est prévue par l’article L313-12 du Code de l’action sociale et des familles . Ces maisons de retraite disposent d’un personnel soignant, comprenant surtout des aides-soignants.
Dans un cas comme dans l’autre, la résidence autonomie est autorisée à accueillir des seniors dépendants dans un seuil limite :
- 15 % de GIR 1 à 3 de sa capacité totale,
- 10 % de GIR 1 à 2.
Pour accueillir des personnes âgées en perte d’autonomie, la structure doit :
Comment faire une demande d’admission en résidence autonomie ?
L’admission en résidence-autonomie suit plusieurs étapes similaires à toute entrée en maison de retraite.
1. Recherche d’informations
Consultez un annuaire de maisons de retraite, adressez-vous au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou à des associations pour obtenir une liste des établissements.
2. Prise de contact avec les résidences envisagées
Téléphonez ou envoyez un e-mail aux résidences pour vérifier les disponibilités, les conditions d’admission et les services proposés. Les conseillers Cap Retraite peuvent vous aider à effectuer ces démarches.
3. Visite de la résidence
Vous serez mis en relation avec le secrétariat de la résidence et pourrez ainsi la visiter. Cette étape est essentielle pour évaluer le confort, l’espace de vie, les équipements et l’ambiance générale.
4. Constitution du dossier de demande d’admission
Si l’établissement vous convient, vous déposerez un dossier de demande d’admission en résidence autonomie. Ce dossier comprend généralement :
- Un formulaire de demande d’admission fourni par la résidence, auquel vous devez joindre différents documents :
- administratifs : pièce d’identité, justificatif de domicile.
- financiers : justificatifs de ressources (relevés de pensions, avis d’imposition).
- Un bilan médical récent attestant de votre niveau d’autonomie (GIR 5 ou 6), souvent réalisé par votre médecin traitant.
5. Étude du dossier
La direction examinera votre dossier pour s’assurer que vous répondez aux critères d’admission et que vos besoins correspondent aux services offerts.
Les places sont généralement accordées en priorité aux habitants de la commune ou à leur proche âgé, dans le cadre d’un rapprochement familial.
6. Réponse de la résidence
Vous recevrez une réponse écrite ou téléphonique concernant l’acceptation ou le refus de votre demande. En cas de refus, des alternatives peuvent vous être proposées.
7. Signature du contrat de séjour
Si votre dossier est accepté et qu’une place est disponible, vous serez invité à signer un contrat de séjour. Ce contrat détaille les conditions d’hébergement, les services inclus et optionnels, les tarifs, et les droits et obligations de chaque partie. Il est accompagné du livret d’accueil et de la charte des droits et libertés de la personne accueillie.
Combien coûte l’accueil en résidence-autonomie ?
Le prix en résidence-autonomie dépend de la taille du logement, de la modernité de la structure, de son emplacement géographique et des prestations incluses. Il s’agit de logements à vocation sociale et le loyer est donc relativement abordable.
Tarif en résidence-autonomie en 2025
Les tarifs moyens en résidence-autonomie, au niveau national en 2025, sont les suivants :
- 923 € en studio avec kitchenette (F1),
- 880 € en studio avec cuisine séparée (F1 bis),
- 1 061 € dans un deux-pièces (F2),
- 1 456 € dans un trois-pièces (F3), une configuration proposée presque uniquement dans le privé.
Mais la fourchette de prix est beaucoup plus large :
- de moins de 300 € à plus de 2 000 € en studio ;
- de 300 € à 3 500 € dans un deux-pièces.
(Source : prix communiqués par les résidences à la CNSA [octobre 2025]).
Comment le prix est-il fixé en résidence-autonomie ?
Le coût de l’hébergement dans les résidences-autonomie comprend :
- le loyer,
- les charges locatives,
- les prestations incluses,
- les suppléments pour les services facultatifs.
Quelles aides financières peut-on recevoir en résidence-autonomie ?
La personne âgée vivant en résidence autonomie peut bénéficier de différentes aides financières, selon sa situation et ses besoins.
Les allocations existantes sont les suivantes :
- APA à domicile : l’allocation personnalisée d’autonomie est accordée aux seniors dépendants (en GIR 1 à 4). Elle contribue au financement d’un plan d’aide. Celui-ci peut inclure des services à la personne (ménage, portage des repas, téléassistance). L’APA permet de rester plus longtemps dans son logement et de reporter le déménagement vers un EHPAD ;
- Aide du département ou des caisses de retraite : les résidents autonomes (GIR 5 à 6) peuvent demander une aide ménagère au département. Leurs ressources doivent être inférieures à l’ASPA (1 034,28 €/mois pour une personne, 1 605,73 € pour un couple, en 2025). Dans le cas contraire, la caisse de retraite propose souvent des aides pour le bien vieillir : auxiliaire de vie, jardinage… Les conditions varient d’une caisse à l’autre ;
- Aides aux logements : APL ou ALS, selon le statut de la structure. L’APL, dont les conditions sont souvent plus favorables, peut être demandée uniquement dans une résidence conventionnée ;
- Aide sociale à l’hébergement (ASH) : de nombreuses résidences-autonomie sont habilitées à recevoir les bénéficiaires de l’ASH. Cette allocation participe au paiement des frais de séjour des aînés dont les ressources sont insuffisantes. Attention : elle est récupérable.
| Aide financière | Conditions liées à la résidence | Conditions liées au résident |
|---|---|---|
| Aide ménagère départementale ou de la caisse de retraite | Aucune | Résident en GIR 5 ou 6, ayant besoin d’un peu d’aide |
| Allocation personnalisée d’autonomie (APA) | Résidence acceptant des seniors en début de perte d’autonomie | Résident en perte d’autonomie (GIR 1 à 4) |
| Aides au logement | Résidence conventionnée (APL) ou respectant certains critères (ALS), notamment de surface | Conditions de revenu et de statut familial |
| Aide sociale à l’hébergement (ASH) | Résidence habilitée à l’ASH | Conditions de revenu et intervention de l’obligation alimentaire |
Questions fréquentes
Combien de résidences-autonomie y a-t-il en France ?
Il y a environ 2 320 résidences-autonomie sur l’ensemble du territoire français (STATISS, 2023). Elles offrent quelque 121 000 places d’hébergement pour les personnes âgées. C’est cinq fois moins que la capacité d’accueil des Ehpad.
Où se trouvent les résidences-autonomie : ville ou campagne ?
Près de trois structures sur quatre se trouvent en milieu urbain ou périurbain. En milieu rural, on trouvera plutôt des « maisons d’accueil et résidence pour l’autonomie », MARPA (quelque 200 établissements répartis dans 70 départements). Elles bénéficient aussi du statut de résidence-autonomie.
Quelle est la différence entre un foyer-logement et une résidence-autonomie ?
Il n’y a pas de véritable différence entre un foyer-logement et une résidence-autonomie pour les personnes âgées. Les anciens foyers-logement ont été remplacés par les résidences-autonomie dans le cadre de la loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2016.
Le changement de nom traduit une nouvelle définition du foyer-logement, qui doit offrir un socle de prestations minimal pour devenir une résidence-autonomie. Les strucutres doivent aussi mettre en place des actions pour la prévention de la perte d’autonomie, d’où leur nouvelle appellation.
Comment trouver un foyer-logement ou une résidence-autonomie ?
Pour trouver un foyer-logement ou une résidence-autonomie, vous pouvez vous adresser au centre communal d’action sociale (CCAS) de la mairie de votre ville. En effet, les deux tiers de ces établissements ont le statut public, dont plus de la moitié sont gérés par le CCAS (soit un tiers de l’ensemble des structures du pays).
Un tiers des établissements relève du secteur privé non commercial (associatif, etc.) et seulement 4 % des résidences sont privées commerciales.
Vous pouvez consulter un annuaire spécialisé pour trouver une résidence-autonomie près de chez vous. Cap Retraite met à votre disposition un annuaire des maisons de retraite, recensant les Ehpad, résidences services et résidences autonomie dans tous les départements de France.
Qu’est-ce que le projet d’établissement en résidence autonomie ?
Le projet d’établissement d’une résidence autonomie est un document exposant les valeurs et missions de la structure. Il est met l’accent sur les mesures prises pour favoriser l’autonomie des résidents, tout en garantissant leur sécurité et leur bien-être. Le projet d’établissement est élaboré en concertation avec les résidents et leur famille, grâce au conseil de la vie sociale (CVS).
Quelle est la différence entre un Ehpa et une résidence autonomie ?
Un Ehpa est un établissement d’hébergement pour personne âgée. Le terme sert souvent à désigner toutes les maisons de retraite qui ne sont pas des Ehpad et donc non médicalisées.
D’après la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV), il s’agit d’une structure sociale qui accueille un nombre de personnes âgées dépendantes inférieur à certains seuils.
Pour être considéré comme une résidence autonomie, un Ehpa doit fournir un certain nombre de prestations obligatoires (voir plus haut dans l’article). Si une structure ne propose pas tous les services définis par le décret d’application de la loi ASV, il ne peut ni prétendre à ce statut ni recevoir le forfait autonomie.
Domitys est-il un groupe de résidences-autonomie ?
Non, Domitys n’est pas un groupe de résidences-autonomie. Il s’agit en fait d’un gestionnaire de résidences-services, comptant quelque 220 établissements en France et quelques-uns à l’étranger. Ces structures sont privées et d’un standing plus élevé que les résidences-autonomie.
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