L’embolie pulmonaire cause quelque 15 000 décès par an. Les personnes âgées sont les plus touchées par cette maladie cardio-vasculaire dont les symptômes apparaissent souvent de manière soudaine. Si le traitement est mis en place à temps, il est possible de guérir et, dans la plupart des cas, de reprendre une vie normale.
L’embolie pulmonaire (EP) est l’occlusion d’une ou plusieurs artères pulmonaires, due le plus souvent à un caillot sanguin ayant migré depuis les membres inférieurs.
Une embolie pulmonaire peut endommager les poumons. S’il n’est pas dissous ou réduit, le thrombus perturbe la circulation sanguine et l’échange gazeux dans les poumons.
En résulte un manque d’apport en oxygène dans le poumon risquant d’entraîner la mort de tissus de cet organe essentiel. On parle alors d’un infarctus pulmonaire.
L’EP provoque une oxygénation insuffisante d’autres organes vitaux et peut ainsi entraîner la mort.
Lorsque l’obstruction dépasse 50 % du diamètre de l’artère pulmonaire, on parle d’embolie pulmonaire massive.
Celle-ci provoque une insuffisance cardio-pulmonaire aiguë. Il s’agit d’une urgence médicale pouvant entraîner la mort, notamment par arrêt cardiaque, si elle n’est pas prise en charge rapidement. Cette condition est aggravée par les pathologies déjà existantes chez le patient.
Environ 70 % des patients qui meurent d’une embolie pulmonaire décèdent dans la première heure après l’apparition des symptômes. Une évaluation et une intervention rapides sont donc nécessaires.
L’embolie pulmonaire se déclenche à la suite du blocage d’une substance (appelée embole) dans les artères des poumons, empêchant le sang de passer dans les vaisseaux.
L’embolie pulmonaire est généralement une complication de la thrombose veineuse profonde (TVP).
Aussi appelée phlébite, la TVP est un événement au cours duquel un caillot de sang (thrombus) se forme au sein d’un vaisseau sanguin du corps. Le thrombus se forme en général dans les veines des membres inférieurs :
Parfois, le caillot de sang se rompt et migre avec la circulation sanguine vers le cœur. Lorsque celui-ci se contracte, le ventricule droit peut propulser le caillot (maintenant appelé un embole) dans une artère des poumons. Là, le caillot peut rester coincé dans un vaisseau plus petit et ainsi bloquer l’approvisionnement en sang du poumon (on parle d’hypoxémie).
L’embolie pulmonaire n’est pas toujours causée par un caillot de sang. D’autres substances peuvent entraîner l’obstruction de vaisseaux sanguins et migrer dans les poumons.
Les principaux emboles (substances causant une embolie) sont les suivants :
Les causes connues de l’embolie pulmonaire sont les suivantes :
Ces différentes conditions favorisent la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins, pouvant provoquer une embolie pulmonaire.
Les risques de développer une embolie pulmonaire sont accrus par les facteurs suivants :
Dans près de la moitié des cas, l’embolie pulmonaire est discrète et les patients ne présentent guère de symptômes.
Les symptômes de l’embolie pulmonaire sont les suivants :
Les signes de choc suivants indiquent la présence d’une embolie pulmonaire grave :
Le diagnostic de l’embolie pulmonaire est généralement réalisé à l’hôpital. Les symptômes ressentis entraînent en effet une orientation rapide vers le service des urgences d’un centre hospitalier.
L’équipe médicale commence généralement par des prises de sang pour détecter certains marqueurs de l’embolie pulmonaire et éventuellement de lésions cardiaques :
Le médecin interroge aussi le patient sur ses symptômes et ses facteurs de risque.
Divers examens sont effectués :
Chez la femme enceinte, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut remplacer la tomodensitométrie (scanner).
L’embolie pulmonaire nécessite un traitement médical immédiat. Le but : dissoudre les caillots et empêcher la formation de nouveaux thrombus. Les options de traitement comprennent les médicaments et les interventions chirurgicales.
En cas de grave embolie pulmonaire et lorsque le thrombus ne peut pas être dissous avec des médicaments, il existe différentes procédures chirurgicales :
L’embolie pulmonaire peut laisser des séquelles, surtout chez les personnes âgées déjà atteintes de plusieurs pathologies. En cas d’insuffisance cardiaque, par exemple, le patient peut perdre son autonomie. Le maintien à domicile risque alors de s’avérer difficile, car le senior rencontre des difficultés à accomplir les tâches essentielles (ménage, toilette, etc.).
Un accueil en maison de retraite médicalisée (EHPAD) permet une prise en charge du résident au quotidien. En outre, le personnel soignant de la résidence veillera à ce qu’il suive son traitement anticoagulant.
Lorsque l’embolie pulmonaire est diagnostiquée à temps et que le patient reçoit un traitement approprié, elle est rarement fatale.
Non traitée, la maladie peut être grave et entraîner d’autres complications médicales, y compris la mort.
Environ un tiers des malades meurent avant d’obtenir un diagnostic et un traitement.
Avec un thrombus important bloquant le passage, le ventricule droit du cœur fournit des efforts excessifs pour éjecter le sang dans les artères des poumons. Cette pression sur le cœur peut causer une insuffisance cardiaque.
Lorsque l’oxygène ne parvient plus à passer dans le sang, l’hypoxémie peut aussi entraîner un arrêt cardiaque. Le risque est accru en cas d’embolie pulmonaire massive. Dans ce cas, le traitement doit être très rapide.
L’espérance de vie après une embolie pulmonaire est influencée par divers éléments, notamment :
Le taux de mortalité à 1 an est de 16 % chez les malades de 75 ans et plus (Faure et Boucif, 2019)
Près de 85 % des patients (tous âges confondus) ayant survécu à une embolie pulmonaire sévère sont encore en vie 10 ans après l’événement, d’après des recherches parues dans la revue Thrombosis Research. La plupart de ces individus réussissent également à reprendre leur routine quotidienne habituelle.
Néanmoins, certaines personnes peuvent souffrir de séquelles à long terme après une embolie pulmonaire, notamment :
La prévention de l’embolie pulmonaire passe par la réduction des facteurs de risque cités plus haut :
Oui, il est possible de faire une embolie pulmonaire sous anticoagulant.
Ces médicaments — comme l’aspirine, la warfarine (Coumadin, Jantoven), le dabigatran (Pradaxa), le rivaroxaban (Xarelto), l’apixaban (Eliquis) et l’héparine — réduisent considérablement le risque de formation de caillots, mais ne l’éliminent pas totalement.
Le traitement doit être suivi rigoureusement pour être efficace : à trop faible dose, il perd son efficacité, à trop haute dose, il peut entraîner des saignements.
En outre, les anticoagulants ne parviennent pas toujours à atténuer la coagulation accrue en cas de maladie sous-jacente, comme le cancer.
Les interactions avec d’autres médicaments, les aliments et l’alcool sont courantes avec la warfarine, mais moins avec d’autres anticoagulants. Ces interactions peuvent en réduire l’efficacité.
Une TVP ou une embolie pulmonaire peut prendre des semaines ou des mois pour se dissoudre complètement.
Le traitement anticoagulant permet de rétrécir le caillot petit à petit, soulageant progressivement les symptômes. Pour une EP grave, le traitement sera plus agressif, avec parfois l’extraction du thrombus.
En cas d’embolie pulmonaire, la durée de l’hospitalisation est de 5 jours en moyenne (Bertoletti, 2021).
Sources :
Faure, Z. et Boucif, D. F. (2019). Embolies pulmonaires chez les patients de 75 ans et plus : taux de mortalité à 1 an et facteurs pronostiques. Sciences du Vivant [q-bio]. dumas-02413548
Bertoletti, L., Delluc, A., Frappé, P., Roy, P. M. et Sanchez, O. (2021). Quel parcours de soins proposer aux patients atteints d’une embolie pulmonaire ? Quels malades traiter en ambulatoire ? Revue des Maladies respiratoires, 38, e74-e85.
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Bonjour ma Maman a eu une embolie pulmonaire grave et elle était sous coagulant durent 6 mois . actuellement elle ne prends plus rien depuis 15 jours .Or elle a pris une gastro , ne mange plus rien , elle a des douleurs au ventre et elle est essoufflée ! Que me conseillez vous .Merci .
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il est important de consulter rapidement un médecin pour évaluer les symptômes de votre maman.
Bonne journée.
Amandine
Je suis sous Eliquis et je voudrais prendre pour mon foie du Ledon du Groenland. Celà est il possible ?
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il est important de discuter de toute prise de médicaments supplémentaires avec votre médecin, surtout lorsque vous prenez déjà des anticoagulants comme l'Eliquis. Le Ledon du Groenland est parfois utilisé pour ses propriétés hépato protectrices, mais il peut interagir avec d'autres médicaments. Les embolies pulmonaires sont des obstructions des artères pulmonaires, souvent causées par des caillots sanguins provenant des membres inférieurs.
Bonne journée.
Amandine
2 embolie en 2 semaine aucune hospitalisation sorti avec apiaxaban même sous anticoagulant j'ai passé un scanner ya 2 semaine et 10 nouveau caillot dans 1 poumons.Pas vraiment de suivi non plus j'ai même appelé les avisé que mon scanner n'étais pas beau et j'ai seulement rdv dans 3 semaine .Aucune cause de trouvé j'en suis à ma 5e.
Je m aperçoit que j'ai eu énormément de chance il y avait 3 semaines que j avais des graves problèmes de respiration je faisais des embolies pulmonaires ,j'ai demande a être hospitalisée pour qu on trouve ce que j avais ,je remercie dieu de m avoir épargnée je voulais que tout le monde le sache pour garder espoir
Quel taux des D DIMERES pour commencer le traitement anticoagulant préventif ou curatif? Merci
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire.
Il est préférable de consulter un professionnel de la santé pour des recommandations spécifiques à votre situation.
Bonne journée.
Amandine