Au sommaire

    Comparateur en ligne 100% gratuit

    Trouver une maison de retraite

    Partager :

    Cet article a été noté par 66 lecteurs

    Le modèle PATHOS permet de déterminer la prise en charge médicale nécessaire aux résidents des Ehpad ou autres établissements et services accueillant des personnes âgées dont l’état de santé est dégradé. Il fait partie des outils d’évaluation du médecin coordonnateur.

    Qu’est-ce que le modèle PATHOS ?

    Le modèle PATHOS est un outil utilisé par les professionnels de santé pour adapter la prise en charge médicale des personnes âgées, en fonction de leur état de santé et de la stratégie thérapeutique correspondante. À la différence de la grille AGGIR, qui sert à évaluer la perte d’autonomie du résident, le PATHOS en Ehpad aide le médecin coordonnateur à définir un projet de soins personnalisé.

    Le PATHOS est un système d’évaluation mis en place par le Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC) et le service médical de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), en 1997. Sa gouvernance opérationnelle a été reprise en 2010 par la CNSA.

    Cet outil peut être utilisé à un niveau individuel pour évaluer la situation pathologique d’une personne âgée et adapter le programme de soins.

    Le PATHOS est également utile au niveau collectif pour caractériser l’état de la prise en charge médicale dans un établissement ou un service de soins. Le PATHOS Moyen Pondéré (PMP) sert ainsi à mesurer les niveaux de soins nécessaires pour la prise en charge des polypathologies pour un public spécifique.

    Quels sont les éléments du modèle PATHOS ?

    Le modèle PATHOS est composé de plusieurs variables :

    • 50 états pathologiques,
    • 12 profils de soins,
    • 8 postes de ressources.
    LIRE AUSSI:  Que faire en cas d'AVC si on est seul ?

    Les 50 états pathologiques du modèle PATHOS regroupent les différents troubles dont peuvent être atteintes les personnes âgées, c’est-à-dire les affections

    • cardio-vasculaires,
    • neuro-psychiatriques,
    • broncho-pulmonaires,
    • infectieuses,
    • dermatologiques,
    • ostéo-articulaires,
    • gastro-entérologiques,
    • endocriniennes,
    • uro-néphrologiques,
    • et autres domaines pathologiques.

    Les 12 profils de soins de l’outil PATHOS vont de l’absence de traitement ou de surveillance médicale à la nécessité de soins lourds et d’une surveillance quotidienne (lorsque le pronostic vital est engagé), en passant par la rééducation fonctionnelle, les soins psychiatriques, etc.

    Un seul profil de soins peut être associé à un état pathologique donné. Tous les couples « état pathologique – profil » ne correspondent pas à la réalité et dans la pratique, le modèle PATHOS en comprend seulement 238 pour décrire toutes les situations rencontrées chez les personnes âgées.

    Quant aux 8 postes de ressources du modèle PATHOS, ils correspondent aux niveaux de soins requis :

    • soins généraux octroyés par un médecin gériatre,
    • soins de psychiatrie,
    • soins infirmiers,
    • rééducation par un kinésithérapeute, un ergothérapeute, un orthophoniste, etc.,
    • psychothérapie ordonnancée par un psychologue ou un psychomotricien,
    • actes de biologie,
    • actes d’imagerie,
    • pharmacie et petit matériel.

    Comment l’outil PATHOS est-il utilisé en Ehpad ?

    Le modèle PATHOS permet au médecin coordonnateur d’un Ehpad de :

    • repérer d’après un thésaurus de 50 états pathologiques ceux dont souffre un résident,
    • préciser le profil de stratégie thérapeutique requis pour la prise en charge du patient, parmi une liste de 12 profils de soins,
    • saisir ces données dans le logiciel associé (GALAAD, fourni par la CNSA) : l’algorithme PATHOS détermine les moyens nécessaires dans huit postes de soins médico-techniques (niveaux de soins nécessaires).
    LIRE AUSSI:  Pied diabétique : les complications du diabète à surveiller

    En Ehpad, le PATHOS permet également de réaliser un bilan à partir de l’évaluation de tous les résidents, par exemple pour évaluer les besoins en personnel soignant de la maison de retraite et les différents moyens à mobiliser. Le modèle PATHOS est donc complémentaire de la grille AGGIR et permet d’ajuster au mieux la prise en charge des personnes âgées malades accueillies en Ehpad.

    Cet article vous a-t-il été utile ?

    Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.

    Avatar auteur, Judith Blanc
    Judith Blanc,Rédactrice chez Cap Retraite

    Commentaires (0)

    Réagissez, posez une question…