S’occuper d’une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer[1] peut avoir de lourdes conséquences sur la santé et le bien-être de l’aidant principal et de la famille. Sachez reconnaître les signes qui indiquent que le maintien à domicile[2] de votre proche n’est peut-être plus possible. Errance, irritabilité, troubles du sommeil… À un certain stade de la maladie d’Alzheimer, la prise en charge en Ehpad[3] est souvent plus adaptée pour garantir le bien-être de votre proche et prévenir votre propre épuisement.

Quand recourir à l’accueil du malade d’Alzheimer en Ehpad ?

Vous envisagez de plus en plus le placement d’un proche atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble apparenté ? Vous n’êtes pas seul ! Plus de quatre millions de Français accompagnent au quotidien un proche âgé en perte d’autonomie. Pour certains d’entre eux, cette tâche est synonyme d’épuisement.

La prise en charge d’une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer peut en effet vous exposer à de nombreux défis. Si vous ne parvenez pas à accomplir votre tâche d’aidant sans éprouver un stress grandissant et sacrifier votre propre bien-être, il est peut-être temps d’envisager l’entrée de votre proche en Ehpad.

L’entrée en maison de retraite d’un proche n’est jamais une décision facile à prendre. Néanmoins, il existe souvent des signes avant-coureurs que les aidants familiaux peuvent reconnaître pour savoir s’il est temps d’envisager cette solution.

Infographie sur les signes qu'il est temps d'envisager l'entrée en maison de retraite pour un senior atteint de la maladie d'Alzheimer

Comment savoir que le maintien à domicile n’est plus possible ?

1 – L’errance

Au stade avancé de la maladie d’Alzheimer, l’errance de votre proche devient de plus en plus dangereuse. La personne atteinte de démence peut sortir du domicile, errer et risquer de se perdre, alors que vous ne l’avez perdue de vue que quelques instants, pour aller aux toilettes par exemple.

Les risques de chute et de blessures augmentent lorsque le malade Alzheimer sort sans surveillance dans un environnement non adapté. Son trouble de la mémoire ne lui permettra pas de retrouver le chemin de la maison.

2 – L’agitation vespérale

Si votre proche âgé est régulièrement désorienté, angoissé, agressif ou agité à la fin de la journée, il souffre d’agitation vespérale, un phénomène courant chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Ce syndrome est très difficile à vivre pour les aidants familiaux. Lorsqu’il commence à bousculer votre quotidien, votre tâche d’aidant familial peut avoir un coût trop élevé pour l’équilibre de votre famille.

3 – L’agressivité

L’agressivité verbale et physique est un trouble du comportement fréquent chez les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées. Les aidants familiaux et les autres membres de la famille peuvent en souffrir sérieusement, voire éprouver un certain ressentiment à l’égard de leur proche.

Lorsque les troubles du comportement sortent de toutes proportions et que vous ne parvenez plus à y faire face, il peut être temps d’envisager un accueil en Ehpad Alzheimer. Le personnel soignant des maisons de retraite médicalisées reçoit des formations spécifiques pour prendre en charge les résidents présentant de tels troubles du comportement.

Il existe également des unités de vie spécialisées Alzheimer, notamment les pôles d’activités et de soins adaptés (PASA) qui permettent d’accueillir dans la journée une douzaine de résidents présentant de tels troubles. Si ces derniers sont graves, de nombreuses structures ont également des unités d’hébergement renforcé (UHR[4]), spécialisées dans la réponse à ce genre de défis.

4 – Les problèmes de sécurité du domicile

Interrogez-vous sincèrement sur la santé et le niveau d’autonomie de votre proche âgé atteint de la maladie d’Alzheimer, mais aussi sur vos propres forces.

Votre proche âgé peut-il continuer à résider en toute sécurité dans son domicile ou son lieu d’accueil actuel ? Les pertes de mémoire sont-elles si importantes qu’il ne reconnaît plus les pièces de la maison ? Oublie-t-il de fermer à clé ?

5 – Des besoins de prise en charge accrus

La santé de votre proche âgé atteint de la maladie d’Alzheimer ou votre propre santé en tant qu’aidant familial sont-elles menacées par l’évolution de sa perte d’autonomie ?

Votre accompagnement et l’éventuelle assistance de services d’aide à domicile[5] suffisent-ils pour assurer une bonne prise en charge de votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer ?

Lorsque vous ne pouvez plus répondre d’une manière satisfaisante aux besoins de votre proche, il est temps d’envisager une entrée en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

6 – L’épuisement de l’aidant familial

Il est tout aussi important de tenir compte du stress et des autres symptômes d’épuisement de l’aidant familial que des phénomènes liés plus spécifiquement aux troubles du malade d’Alzheimer lui-même.

Votre proche âgé a besoin d’une prise en charge adaptée, mais pas à vos dépens. Lorsque vous ne pouvez plus vous occuper de lui, il est temps de passer la main et de faire confiance au personnel d’un Ehpad.

Signes plaidant pour l’entrée en EHPAD du malade Alzheimer
Signe d’alerte
Comment le reconnaître ?
Errance
  • Votre proche quitte fréquemment le domicile sans prévenir
  • Il se perd dans des lieux familiers
  • Il est retrouvé errant par des voisins ou la police
  • Il a du mal à retrouver son chemin même sur de courtes distances.
Agitation vespérale
  • Vous observez qu’en fin de journée, votre proche devient confus, anxieux ou agité
  • Il montre des signes d’irritabilité, d’agressivité ou d’opposition accrus le soir
Agressivité
  • Les comportements agressifs verbaux (cris, insultes) ou physiques (coups, gestes violents) se multiplient
  • Ces réactions surviennent parfois sans raison apparente
  • Elles sont de plus en plus fréquentes.
Problèmes de sécurité au domicile
  • Votre parent oublie d’éteindre le gaz ou les appareils électriques
  • Il laisse les portes ouvertes
  • Il ne reconnaît plus les pièces de la maison
  • Il manipule des objets dangereux
Besoin de prise en charge accru
  • Votre proche oublie de manger ou réclame sans arrêt à manger
  • Il rencontre des difficultés à se laver ou à utiliser les toilettes
  • Il s’habille de manière inappropriée
  • Il prend mal ses médicaments ou les oublie complètement
Épuisement de l’aidant familial
  • Vous ressentez une fatigue physique et mentale importante, du stress ou de l’anxiété
  • Vous avez davantage de problèmes de santé
  • Vous avez du mal à concilier les soins avec vos autres obligations
  • Vous sentez que vous n’arrivez plus à vous occuper correctement de votre proche
Personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer perdue lors d'une promenade avec son chien

Comment placer une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ?

Placer un proche atteint de la maladie d’Alzheimer en Ehpad constitue un changement important dans la vie d’une famille. Vous rencontrez généralement des défis logistiques en cours de route, sans parler des questions émotionnelles.

Voici quelques conseils pour vous aider, vous et votre famille, à mieux vous préparer à l’accueil en maison de retraite de votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer.

1 Abordez la question aussi tôt que possible

Commencez à aborder la question d’un accueil en Ehpad pour votre proche dès que possible après que le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est posé.  

Anticiper l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer

Si votre parent ou votre proche est aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée, chercher en amont la bonne résidence lui permet d’être partie prenante du processus.

Cela facilitera la transition le jour du déménagement, lorsqu’il ou elle ne sera plus en mesure de vivre en sécurité et de manière autonome à la maison.

Quand parler d’Ehpad devient trop difficile pour la personne malade

En revanche, si votre proche se trouve à un stade intermédiaire ou avancé de la maladie, il peut être plus difficile de l’impliquer dans le choix d’un Ehpad et la planification du déménagement. Vous risquez de le bouleverser, voire de l’irriter.

Dans ce cas, il est souvent préférable d’attendre que le maintien à domicile ne soit clairement plus possible, pour annoncer le déménagement.

2 Choisissez un Ehpad spécialisé dans la prise en charge d’Alzheimer

Toutes les maisons de retraite n’offrent pas le même niveau de prise en charge des maladies neurodégénératives.

Les unités spécialisées Alzheimer

Certes, les Ehpad insuffisamment équipés pour accueillir un patient souffrant de la maladie d’Alzheimer sont aujourd’hui relativement rares. Néanmoins, certaines résidences ont davantage de ressources, notamment la présence d’une ou plusieurs unités spécialisées Alzheimer.

Dans ce cas, l’équipe soignante de l’Ehpad est formée spécifiquement à l’accompagnement des résidents atteints de déclin cognitif. D’ailleurs, le personnel et l’architecture de l’unité Alzheimer permettent d’assurer la meilleure prise en charge des résidents présentant des troubles du comportement.

En outre, des activités sociales et thérapeutiques sont organisées pour stimuler les facultés du résident. Elles sont importantes pour maintenir au maximum son autonomie et garantir sa qualité de vie.

Prise en charge des stades avancés : USLD et UCC

Pour les malades à un stade très avancé de la maladie d’Alzheimer, une prise en charge au sein d’une unité de soins de longue durée (USLD[6]) peut s’avérer nécessaire. Ces structures hospitalières permettent une surveillance médicale étroite.

Les centres hospitaliers comportent aussi des unités cognitivo-comportementales (UCC) pour la prise en charge des patients présentant de graves troubles du comportement (opposition, hallucinations, agressivité, idées délirantes…)

3 Visitez le nouveau lieu de vie de votre proche avant son emménagement

L’une des étapes les plus importantes avant l’accueil en Ehpad est la visite du ou des établissements envisagés.

Passez par Cap Retraite pour votre recherche d’une résidence adaptée aux besoins de votre proche : l’annuaire des maisons de retraite recense les structures adaptées dans chaque ville de France. En outre, les conseillers vous aideront à trouver les Ehpad susceptibles de convenir. Ensuite, ils seront là pour organiser et préparer votre visite. Vous pourrez profiter de votre proche sans le stress de la recherche et des prises de rendez-vous. Nos experts vous expliqueront également ce qu’il faut vérifier pour mieux évaluer la résidence.

Si le senior atteint de la maladie d’Alzheimer en est capable, il devrait vous accompagner. Il pourra participer ou assister à des activités ou événements organisés dans l’Ehpad, ou encore rencontrer des résidents.

4 Programmez le déménagement au « meilleur moment de la journée »

En règle générale, les fins de matinée et les débuts d’après-midi sont les « meilleurs moments de la journée » pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Arriver tôt le matin ou dans la soirée sera souvent davantage source de confusion pour votre proche.

La transition d’un lieu de vie à l’autre sera moins stressante lorsque votre parent est le plus susceptible d’être calme, ce qui lui laisse plus de temps pour s’installer avant d’être fatigué ou agité.

5 Prévoyez d’apporter quelques objets simples appréciés par votre proche

L’accueil en centre Alzheimer implique l’emménagement dans une chambre beaucoup plus petite que le logement de votre parent. Vous ne pourrez pas apporter tout le mobilier et les effets personnels de votre proche. L’encombrement de la nouvelle chambre serait une recette sûre pour la confusion et les risques de chute. En outre, les chambres sont souvent déjà meublées.

Demandez à la direction de la résidence ce qu’il est possible d’apporter. La plupart des Ehpad permettent une personnalisation du logement. Des cadres au fauteuil préféré de votre proche, les objets familiers l’aideront à s’adapter plus rapidement.

À un stade avancé de la maladie d’Alzheimer, abstenez-vous de demander à votre parent ce qu’il aimerait amener avec lui. Vous risquez simplement de le désorienter.

6 Communiquez avec le nouveau personnel soignant

Le personnel souhaite avant tout connaître chaque nouveau résident. Plus ils en savent sur votre parent, plus il leur est facile d’engager la conversation et de se lier avec lui au fur et à mesure qu’il s’installe.

De plus, vous pouvez faire confiance au personnel pour soutenir votre parent atteint de la maladie d’Alzheimer pendant le déménagement.

Encore une fois, le choix d’un Ehpad spécialisé dans la prise en charge des troubles cognitifs signifie que l’administration et le personnel sont des experts bien informés. Ils sauront exactement quoi dire sans causer davantage de confusion ou de bouleversement pour votre parent.

Le placement d’un proche avec Alzheimer en 6 étapes
Étape
But
À retenir
1. Aborder tôt
Anticiper
  • Impliquer le proche aux stades précoces
  • Annoncer tardivement aux stades avancés
2. Choisir un EHPAD adapté
Sécuriser la prise en charge
  • Unités Alzheimer (PASA, UHR)
  • USLD/UCC pour stades sévères
3. Visiter les établissements
Vérifier l’adéquation
  • Prévoir plusieurs visites
  • Avec le proche si possible
4. Programmer le déménagement
Limiter la confusion
Fin de matinée ou début d’après-midi
5. Apporter quelques objets
Favoriser l’adaptation
  • Quelques repères simples
  • Pas d’encombrement
6. Informer le personnel
Transition réussie
Transmettre habitudes et repères de vie

Comme pour toutes les transitions dans la vie, une préparation attentive et méthodique est la clé pour minimiser le stress mental et émotionnel. Savoir reconnaître qu’il est temps pour votre proche atteint de la maladie d’Alzheimer d’entrer en Ehpad et choisir le bon centre sont autant de défis que l’équipe de Cap Retraite peut vous aider à relever.

Alzheimer en EHPAD : quelle prise en charge ?

La prise en charge de la maladie d’Alzheimer en EHPAD vise à d’assurer le bien-être, la sécurité et la dignité des résidents.

Évaluation et plan de soins personnalisé

Dès l’admission en maison de retraite, une évaluation complète de l’état de santé et des facultés restantes du résident est effectuée. Celle-ci permet de mettre en place un plan de soins personnalisé pour ajuster l’accompagnement et ainsi répondre à ses besoins spécifiques.

Ce plan est régulièrement mis à jour en fonction de l’évolution de la maladie d’Alzheimer et des informations transmises par la famille. Le but : garantir une prise en charge adaptée à tous les stades de la maladie.

Encadrement médical et paramédical

Les EHPAD sont dotés d’équipes pluridisciplinaires composées notamment d’un médecin coordonnateur[7], d’infirmiers, d’aides-soignants, de psychologues et d’ergothérapeutes.

Ces professionnels de santé assurent la prise en charge médicale, la gestion des traitements et l’accompagnement psychologique des résidents. Ils travaillent ensemble pour offrir un suivi complet et personnalisé aux seniors confrontés à Alzheimer.

Activités à visée thérapeutique et stimulation cognitive

Pour ralentir la progression de la maladie et maintenir une certaine autonomie, des activités à visée thérapeutique sont proposées. Elles permettent de stimuler les capacités cognitives et sensorielles des résidents atteints d’Alzheimer. Parmi ces activités, on peut citer :

  • Ateliers de mémoire : exercices spécifiques pour stimuler la mémoire et les fonctions cognitives ;
  • Activités artistiques : telles que la peinture, la musique et la danse, favorisant l’expression et la créativité ;
  • Ateliers sensoriels : visant à stimuler les cinq sens à travers diverses animations adaptées.

Ces activités contribuent à améliorer la qualité de vie des résidents en les engageant dans des actions significatives.

Sécurité et adaptation de l’environnement

L’environnement des EHPAD est spécialement conçu pour garantir la sécurité des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. Des mesures spécifiques sont mises en place :

  • systèmes de surveillance avec caméras et dispositifs de localisation,
  • aménagements adaptés des espaces avec des couloirs larges et sans obstacle,
  • sols antidérapants pour prévenir les chutes…

L’objectif est de créer un cadre sécurisé et confortable pour tous les résidents.

Soutien et accompagnement des familles

Les familles des résidents jouent un rôle essentiel dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Les EHPAD offrent divers services de soutien et d’information pour les familles :

  • réunions d’information sur la maladie et son évolution,
  • groupes de parole pour partager expériences et conseils,
  • ateliers de formation sur les techniques de communication et d’accompagnement,
  • rencontres avec le psychologue de la structure.

Ce soutien est important pour aider les familles à mieux comprendre la maladie et à rester impliquées dans le processus de soins.

Éléments clés de la prise en charge d’Alzheimer en EHPAD
Aspect
Description
Accompagnement individualisé
  • Évaluation initiale des besoins
  • Mise à jour régulière du plan de soins personnalisé
Équipe soignante
  • Médecins
  • Infirmiers
  • Aides-soignants
  • Psychologues
  • Assistant de soin en gérontologie[8]
  • Ergothérapeutes
Activités et animations
  • Ateliers de mémoire
  • Activités artistiques (peinture, musique)
  • Activités physiques
  • Ateliers sensoriels
Sécurité
  • Surveillance
  • Aménagements adaptés (couloirs larges, sols antidérapants)
  • Aire de déambulation
  • Prévention des chutes
Soutien aux aidants
  • Réunions d’information
  • Groupes de parole
  • Ateliers de formation pour les familles

Comment obtenir l’entrée en EHPAD sans consentement du malade d’Alzheimer ?

L’entrée en EHPAD sans consentement du malade d’Alzheimer est possible, mais uniquement dans des situations encadrées par la loi.

Bien que la loi du 28 décembre 2015 souligne l’importance de rechercher l’accord du senior pour une admission en établissement, des exceptions existent lorsque les facultés mentales sont altérées.

Mesures de protection juridique pour placer un proche avec Alzheimer

Si la personne souffrant d’Alzheimer est incapable de donner un consentement éclairé, les proches peuvent solliciter une mesure de protection juridique :

  • l’habilitation familiale (souvent la plus simple et la plus rapide),
  • la curatelle[9],
  • la tutelle[10].

Ces dispositifs permettent d’assister ou de représenter le senior dans certaines décisions personnelles.

Rôle du juge et conditions légales

Même sous protection juridique, le Code civil prévoit que le majeur protégé décide en principe de son lieu de résidence.

Toutefois, en cas de difficulté ou d’impossibilité liée à la maladie, le juge des contentieux de la protection peut autoriser un placement en EHPAD. Un certificat médical circonstancié doit être présenté.

Qui signe le contrat de séjour ?

Lorsque le juge valide la mesure et l’entrée en établissement,

  • sous habilitation familiale, c’est le proche habilité qui signe ;
  • sous curatelle, le curateur cosigne ;
  • sous tutelle, le tuteur signe le contrat de séjour[11] au nom de la personne protégée.

Quel est le tarif d’un Ehpad Alzheimer ?

Le tarif d’une maison de retraite de type Ehpad Alzheimer s’élève à environ 2 800 € par mois en moyenne, en 2026.

Des prix variables d’un Ehpad Alzheimer à l’autre

Le coût mensuel peut cependant varier de quelque 2 000 à 4 500 € (tarif hébergement + ticket modérateur du tarif dépendance[12]), en fonction de plusieurs facteurs.

Les prix de l’accueil en centre Alzheimer sont influencés par :

  • la situation géographique de la structure,
  • son statut (public, associatif ou privé),
  • le standing,
  • les prestations incluses et facultatives.

Tarifs en unité protégée Alzheimer

L’accueil en unité protégée Alzheimer[13], au sein d’un Ehpad « classique », peut coûter entre 60 et 900 € de plus par mois.

Les résidences majorent les tarifs d’en moyenne 8 € par jour (prix communiqués à la CNSA, Datagouv 2025).

Bon à savoir : les conseillers Cap Retraite vous accompagnent gratuitement pour trouver une place au meilleur prix, dans un EHPAD adapté à la prise en charge de la maladie d’Alzheimer.

Questions fréquentes

Que ressent un malade d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer peut amener le patient à se sentir incertain et à perdre confiance en lui et en ses capacités. Le malade a souvent l’impression de ne plus avoir le contrôle et n’a plus confiance en son propre jugement. Il peut aussi ressentir les effets de la stigmatisation et d’un déclassement sur le plan social. Il sent qu’il n’est pas traité de la même façon par autrui, à la suite de son diagnostic.

Les effets de la maladie d’Alzheimer sur la santé, la situation financière, l’emploi et les relations avec les autres peuvent aussi avoir un effet négatif sur l’estime de soi.

Cependant, certaines personnes établissent de nouvelles relations à la suite de leur diagnostic. L’accueil en Ehpad permet de rencontrer de nouvelles personnes plus compréhensives de leur situation.

Une personne Alzheimer peut-elle vivre seule ?

On l’a vu dans cet article, une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut vivre seule jusqu’à un certain stade de la maladie. Pour ce faire, elle doit être bien entourée des aides et du soutien nécessaire. Néanmoins à un stade avancé de la maladie, le maintien à domicile devient dangereux et inadapté.

À quel stade de la maladie d’Alzheimer apparaît l’agressivité ?

L’agressivité survient le plus souvent aux stades intermédiaire et avancé de la maladie d’Alzheimer. Elle résulte généralement de la désorientation, de l’angoisse ou de l’incapacité à comprendre une situation.

Les comportements peuvent être verbaux ou physiques et tendent à s’intensifier à mesure que le déclin cognitif progresse. Lorsque ces réactions deviennent fréquentes ou difficiles à gérer, un accompagnement spécialisé ou une entrée en EHPAD peut s’avérer nécessaire.

Quels sont les signes de fin de vie chez une personne atteinte d’Alzheimer ?

En fin de vie[14], la maladie d’Alzheimer entraîne souvent une perte d’autonomie totale, une fatigue importante, une alimentation très réduite, ainsi qu’une difficulté à avaler. La communication devient minimale et la personne dort la majorité du temps.

On observe aussi une mobilité fortement limitée, une fragilité accrue et parfois des modifications de la respiration. Ces signes indiquent un besoin d’accompagnement renforcé, souvent en soins palliatifs[15], pour garantir confort et dignité.

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Commentaires (37)

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  1. MICHEL RENAUD

    Si on a peu de ressources, payer 2500 euros et plus encore comment je pourrais payer ?
    Y’a t’il des aides de l’état ?
    Merci de m’aider pour les renseignements.

    Répondre
    1. Amandine

      Bonjour

      Je vous remercie pour votre commentaire.
      Il existe des aides possibles pour réduire le coût d’un Ehpad selon vos ressources et votre situation, à vérifier auprès des services sociaux ou de la CAF.
      Bonne journée.
      Amandine

      Répondre
  2. Aurélie Chartrain

    Bonjour à tous,

    Ma mère, mes sœurs et frères sommes désespérés
    Mon père a la maladie d’alzheimer, il est agressif, incontinent, ne fait plus sa toilette seul, refuse de s’alimenter.
    Actuellement il est hospitalisé car il a fait une très grosse chute la semaine dernière en rentrant déjà d’un séjour à l’hôpital
    Il a une énorme bosse noire sur la tête, l’hématome descend dans le cou et il a fait une très importante hémorragie
    Ma mère est elle-même malade et n’a pas la force de s’en occuper car il entreprend des choses dangereuses
    Il avait déjà tenté de se suicider en février dernier
    Ma sœur, mon frère et moi même ayant nos travails respectifs, on ne peut pas être là h 24 aussi
    Aujourd’hui, ma mère avait rdv avec une assistante sociale qui lui a dit qu’elle n’avait pas le choix de le reprendre et que d’aller en EHPAD doit être sa décision sauf qu’il ne réagit plus, il est dans son monde, il oublie, répète toujours la même chose, s’emporte très facilement et méchamment notamment contre ma mère et le chiot
    Encore aujourd’hui à l’hôpital, il a dit à ma mère de la fermer
    Ma mère qui a elle-même aussi de très graves problèmes de santé que l’assistante sociale n’a pas voulu entendre parler

    Et puis, ils vivent en hlm, ne marcant pas il ne peut pas monter les marches et peut enjamber le balcon, ouvrir le gaz, saisir un couteau
    Et s’il retombe ou continue son hémorragie, il faut sans cesse refaire le 15( paroles d’assistante sociale) qui ne l’a jamais rencontré
    A noter qu’il souffre de dysartrie sévère et qu’il ne sait plus conduire

    S’il vous plaît si quelqu’un avait une solution pour nous aider, vous seriez très gentils

    Merci à vous

    Répondre
    1. Amandine

      Bonjour

      Je vous remercie pour votre commentaire.
      Je vous invite a nous contacter au 01 86 65 82 00 afin d en discuter.
      Bonne journée.
      Amandine

      Répondre
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