La médecine douce rencontre de plus en plus de succès en France, avec 4 Français sur 10 ayant recours à ce type de médecine. Lorsque vous ne trouvez pas de solution dans la médecine conventionnelle ou que vous souhaitez limiter la prise de médicaments, la médecine douce peut constituer une solution pour de nombreux maux. Tour d’horizon des médecines douces.

La phytothérapie : se soigner par les plantes

La phytothérapie exploite les bienfaits des plantes, à prendre sous forme de gélules ou de tisanes. Les plantes ont de nombreuses vertus et permettent de soulager certaines douleurs et différents symptômes liés au vieillissement. Pour lutter contre les rhumatismes, l’harpagophytum, la reine des prés, le cassis ou la prêle sont très efficaces. Le bambou est également particulièrement indiqué pour les douleurs au dos.

La phytothérapie peut également être indiquée pour les troubles de la circulation sanguine, les troubles digestifs, les troubles du sommeil ou encore pour soigner des dysfonctionnements du système urinaire. La phytothérapie constitue un bon moyen de se soigner, sans souffrir des effets secondaires de médicaments parfois agressifs.

Cette pratique est parfois mise en place en Ehpad, avec l’intervention de pratriciens en phytothérapie, dans le cadre des animations et prises en charge non médicamenteuses.

L’acupuncture : rééquilibrer l’énergie du corps

L’acupuncture est une médecine douce, tirée de la médecine chinoise. Elle consiste à insérer de fines aiguilles sur différents points du corps, en fonction des symptômes à traiter. Le principe de l’acupuncture repose sur l’énergie du corps, que l’on rééquilibre à travers différents points de pression.

De nombreux résultats très concluants ont été obtenus, notamment sur les troubles du système respiratoire, sur le stress, mais aussi sur l’arthrose. De plus en plus de seniors passent par l’acupuncture pour traiter des douleurs articulaires avec des séances plus ou moins régulières, qui permettent de limiter la prise d’anti-inflammatoires.

Il ressort d’une étude sur la mise en place de soins d’acupuncture en maison de retraite chez des personnes âgées en perte d’autonomie que cette forme de prise en charge a aussi sa place en établissement (Boubée, 2012). Cette étude, réalisée dans le cadre d’un mémoire de thèse, a mesuré le ressenti des résidents après plusieurs séances d’acupuncture. Les résultats ont été comparés aux observations cliniques du personnel soignant (médical et paramédical) et ont montré des bénéfices réels.

L’homéopathie : un traitement doux pour l’organisme

L’homéopathie est une des rares médecines douces reconnues en France, elle est même prescrite par certains médecins généralistes. Le principe de l’homéopathie est de traiter les symptômes d’une maladie par une dose extrêmement légère d’une substance pouvant provoquer ce symptôme sur une personne saine.

L’homéopathie est souvent prescrite chez les enfants ou les seniors, car il s’agit d’une médecine très douce qui convient particulièrement aux organismes fragiles. L’homéopathie permet de traiter de nombreux maux ou de soulager des maladies telles que le diabète, le cholestérol, les rhumatismes, l’aérophagie ou encore les troubles du sommeil.

L’ostéopathie : une approche manuelle et anatomique

L’ostéopathie est également une médecine douce qui commence à être reconnue en France et couramment utilisée. Elle repose sur le fait qu’une perte de mobilité des viscères, des ligaments, des muscles ou encore des articulations peut causer un déséquilibre du corps et avoir un impact sur l’état de santé global. L’ostéopathe s’emploie alors à réaliser un diagnostic et à restaurer l’équilibre grâce à des manipulations manuelles, basées sur une connaissance approfondie de l’anatomie.

L’ostéopathie traite des maux variés puisqu’elle peut être indiquée pour des troubles du système orthopédique et locomoteur, du système cardio-vasculaire, du système digestif ou encore du système neurologique. L’ostéopathie est également indiquée dans certains troubles ORL et pulmonaires, ainsi que dans des cas de dépression[3], d’anxiété ou de troubles du sommeil.

Les ostéopathes peuvent intervenir en maison de retraite à partir du moment qu’un local adapté est mis à leur disposition. Les directeurs d’Ehpad, conscients de l’importance des médecines douces pour la prise en charge de la douleur, prévoient en général des espaces pour l’intervention des professionnels paramédicaux.

Réflexologie : massages des pieds et des mains

Comme l’acupuncture, la réflexologie part du principe que l’on peut rééquilibrer le flux d’énergie du corps en traitant certains points, ici, à travers les mains et les pieds. Le praticien va réaliser des massages des pieds et des mains, ciblés sur des points particuliers en fonction des maux à traiter.

La réflexologie est indiquée pour de nombreux maux, notamment en cas de stress, de tensions nerveuses ou de troubles du sommeil, puisque les massages permettent de libérer les tensions. La réflexologie est aussi indiquée en cas de douleurs articulaires, de troubles hormonaux ou digestifs, urinaires ou gynécologiques.

Les médecines douces en maison de retraite

Les médecines douces ont de plus en plus leur place en maison de retraite. La prise en charge non médicamenteuse joue un rôle clé dans les soins et l’accompagnement des résidents en perte d’autonomie. Le but : améliorer la qualité de vie de la personne âgée, soulager les douleurs et faciliter la relation soignant/résident.

Au-delà des exemples présentés dans ce blog, de nombreuses méthodes de thérapie sont adoptées par les Ehpad[1] :

  • musicothérapie, avec des bienfaits démontrés pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer[4],
  • zoothérapie, tirant parti de l’effet apaisant des animaux pour les aînés,
  • aromathérapie,
  • méthode Snoezelen…

L’équipe d’animation de la maison de retraite peut suivre des formations pour apprendre à encadrer les intervenants qui viennent à l’Ehpad[1] offrir des scéances de médecin douce. L’effet de ces scéances se répercute souvent sur le travail du personnel soignant, lorsque le thérapeute sait faire le pont entre sa pratique, le résident et les professionnels qui le prennent en charge au quotidien.

 

Les médecines naturelles permettent de traiter de nombreux maux pour réserver les approches médicamenteuses aux problèmes de fond. Attention, cependant, selon les disciplines un diplôme n’est pas toujours exigé pour pratiquer, il est donc important de bien choisir votre praticien. Il peut être judicieux de demander conseil à votre médecin. C’est là aussi le rôle du personnel de l’Ehpad[1], de choisir des thérapeutes ayant les meilleures recommandations et la formation professionnelle adaptée à une pratique auprès des aînés.

 

Note de l’article (13 votes)

Cet article vous a-t-il été utile ?

Notez cet article afin de nous permettre d’améliorer nos contenus.

1 Commentaire

Réagissez, posez une question…

  1. Sophie

    Bel article, je me permets cependant deux remarques :
    – dommage de ne pas avoir cité la chiropractie, qui aurait pourtant sa place dans la liste. Bien que souvent confondu avec l’ostéopathie, elle diffère sur certains points.
    – pour la réflexologie, je privilégie la réflexologie des pieds, qui me procure de meilleurs sensations et résultats. Un réflexologue m’avait confirmé mon ressenti, en m’expliquant que la réflexologie des mains était plsu pour les gens « timides » des pieds.

    Répondre

Les derniers articles

Articles les plus recherchés

Nos dossiers sur ce thème

La santé du Grand-âge

L'accroissement de la longévité s'accompagne de la multiplication de pathologies propres aux personnes âgées. Nous abordons dans ce dossier intitulé "la santé au grand âge"…

En savoir plus

Face à la maladie d'Alzheimer

Nous avons consacré un dossier spécifique à la maladie d’Alzheimer, pour appréhender à sa mesure ce véritable fléau, qui touche en France 800 000 personnes,…

En savoir plus

Face à la maladie de Parkinson

Affection dégénérative du cerveau la plus courante après Alzheimer, la maladie de Parkinson touche plus de 2 % de la population française de plus de…

En savoir plus