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    Aide à domicile, résidence senior, habitat partagé, maison de retraite médicalisée… Les solutions de logement et d’accompagnement au grand âge sont nombreuses. Il est parfois difficile de décider quand envisager un changement et quelle est la meilleure prise en charge pour un proche. Ce guide des solutions adaptées à chaque degré d’autonomie, ou GIR, vous aidera à mieux cerner les possibilités, selon la situation. 

    Le GIR : un indicateur pour adapter l’accompagnement au quotidien

    Le GIR, ou Groupe Iso-Ressources, est un indicateur traduisant le niveau d’autonomie d’une personne âgée. Il sert à estimer les facultés physiques et cognitives du senior, ainsi que ses besoins d’accompagnement au quotidien. 

    L’évaluation du GIR – estimer les capacités et besoins du senior 

    Le GIR est déterminé à l’aide d’un outil appelé la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique et Groupes lso-Ressources). 

    Cette évaluation est réalisée par des professionnels formés, notamment :

    • l’équipe médico-sociale du département, lors d’une demande d’APA ;
    • le médecin coordonnateur d’une maison de retraite médicalisée, lors de l’admission…

    L’évaluateur vérifie si le senior parvient à effectuer, seul ou avec de l’aide, plusieurs activités corporelles et mentales (conversation, toilette…). Il identifie également les risques d’isolement (difficultés à se déplacer à l’extérieur ou à utiliser le téléphone…).

    Les niveaux de GIR : de l’autonomie à la forte dépendance

    Il existe six groupes : du GIR 6, regroupant les personnes autonomes au GIR 1, correspondant à la dépendance la plus lourde.  

    Le calcul du GIR offre ainsi un repère pour orienter la famille vers la solution de logement et d’accompagnement la plus adaptée au niveau d’autonomie. 

    GIR 5 et 6 : quelles solutions pour un senior autonome ? 

    Différents dispositifs permettent d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées autonomes.

    Les besoins en GIR 5 et 6 : sécurité, confort et compagnie

    Les seniors en GIR 5 et 6 se déplacent, s’alimentent et s’habillent sans aide.  

    Une personne est classée en GIR 5 s’il lui faut une aide ponctuelle pour la toilette et certaines activités domestiques.

    Même valide, un proche âgé peut profiter de services allégeant les tâches du quotidien : aide-ménagère, repassage, jardinage… 

    En outre, une habitation sécurisée et adaptée au vieillissement est importante pour prévenir les accidents et vivre dans un cadre confortable. 

    Mais à ce stade, c’est souvent la solitude qui pèse le plus à nos aînés. Aussi, même si 90 % des Français souhaitent vieillir chez eux, il est parfois utile d’envisager différentes options.

    Les types de logement possibles en GIR 5 et 6

    De nombreuses solutions de logement favorisent l’autonomie, tout en répondant aux différentes attentes des seniors : 

    • le maintien à domicile, avec aide à la personne. L’intervention occasionnelle d’une auxiliaire de vie renforce le confort, tout en préservant l’indépendance ;
    • la colocation senior : une solution d’habitat partagé économique. Vivre avec d’autres locataires du même âge permet de rompre l’isolement, de mutualiser certaines dépenses et de profiter d’un cadre convivial ;
    • la résidence senior : elle offre des logements privatifs adaptés au grand-âge et propose des prestations essentielles, telles que la téléassistance, la restauration et diverses activités. Ce lieu de vie permet de créer des liens sociaux, sans renoncer à sa liberté. Il en existe deux types : 
      • la résidence autonomie, à visée sociale et donc plus abordable (en moyenne 923 € par mois en T1, en 2026) ;
      • la résidence services, plus luxueuse, avec une large palette de prestations et d’animations différentes (en moyenne 1 350 € en T1) ;
    • le béguinage : il propose entre 10 et 20 logements privatifs de plain-pied, regroupés autour d’espaces communs. Le mot d’ordre y est la solidarité et l’adhésion à des valeurs communes.   

    Ces options diverses conviennent à des profils différents. Elles permettent de choisir un mode de vie correspondant aux préférences et habitudes de chacun.

    Bon à savoir : plus de la moitié (53,6 %) des personnes vivant en résidence autonomie est en GIR 6. Un résident sur cinq (19,6 %) est en GIR 5. (DREES, 2025)

    Quelles aides financières en GIR 5-6 ? 

    Les seniors en GIR 5 ou 6 qui rencontrent des difficultés à accomplir certaines tâches ménagères peuvent avoir droit à une aide financière. Celle-ci contribue à rémunérer une auxiliaire de vie : 

    • Aide sociale départementale, lorsque les ressources sont inférieures à l’ASPA ;
    • Action sociale de la caisse de retraite, différant d’un régime à l’autre.

    Quand envisager un autre dispositif ? 

    Le choix d’une solution de logement est dynamique : la situation du senior peut changer au fil du temps. 

    Les proches doivent savoir reconnaître les signes que le maintien à domicile atteint ses limites : 

    • chutes plus fréquentes ; 
    • coût de l’aménagement du logement trop élevé ; 
    • isolement croissant…

    Dans ces cas, il est recommandé de renforcer l’accompagnement.

    Auxiliaire de vie assise avec une personne âgée autonome à domicile

    GIR 4 : quelles options de logement pour une perte d’autonomie légère ?

    Le GIR 4 est le degré de dépendance le plus léger. Les besoins d’aide vont crescendo, mais le senior peut encore faire beaucoup de choses seul. 

    LIRE AUSSI:  Les résidences-autonomie

    Une assistance dans les activités corporelles nécessaire en GIR 4

    Le classement en GIR 4 correspond à deux profils :

    • personnes dont les facultés physiques sont légèrement diminuées. Elles ne peuvent pas se lever seules, mais se déplacent chez elles. En outre, il leur faut une aide ou du moins une stimulation pour la toilette et l’habillage ;
    • individus sans problèmes locomoteurs, qui ont tout de même besoin d’assistance pour certaines activités corporelles, notamment les repas.

    Leurs facultés cognitives sont généralement préservées. 

    Les solutions de logement pour une dépendance légère

    Le senior en GIR 4 peut encore souvent continuer à vivre chez lui, à condition de bénéficier de l’assistance quotidienne d’un tiers.

    Les heures d’aide à domicile doivent être accrues, notamment pour les tâches liées à l’hygiène, aux transferts (lever et coucher) ou à l’alimentation. 

    L’hébergement en résidence senior offre alors, comme en GIR 5 et 6, de nombreux avantages : 

    • cadre de vie sécurisé et agréable ;
    • logement aménagé ;
    • installations communes (piscine, salle à manger…) ;
    • personnel présent 24 h/24 ;
    • emplacement privilégié (souvent proche des transports et commodités).

    Le saviez-vous? Un senior sur cinq installé en résidence-autonomie est classé en GIR 4 (DREES, 2025).

    Quand opter pour une maison de retraite médicalisée ? 

    Lorsque le nombre d’heures d’aide nécessaires se multiplie, il peut être temps d’envisager une entrée en maison de retraite médicalisée. Le risque de chute, plus important en présence de troubles de la mobilité, est également un facteur à considérer.

    L’accueil en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) garantit une prise en charge globale :

    • hébergement et entretien de la chambre ;
    • restauration en pension complète adaptée à différents régimes alimentaires ; 
    • présence continue d’une équipe soignante pluridisciplinaire ;
    • assistance dans les gestes et activités du quotidien ;
    • vie sociale enrichie ;
    • soins médicaux. 

    Le coût mensuel d’un séjour en EHPAD s’élève en moyenne à 2 630 €, en 2026.

    Bon à savoir : de nombreuses résidences services sont associées à un EHPAD. La transition vers un accompagnement plus poussé est alors facilitée.

    Quelle aide financière en GIR 4 ? 

    Le GIR 4 ouvre droit à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), à partir de 60 ans :

    • L’APA à domicile contribue au paiement d’un plan d’aide comprenant différentes prestations : services à la personne, hébergement temporaire, accueil de jour…
    • L’APA en EHPAD participe au financement du tarif hébergement facturé par l’établissement. 
    Résidente d'Ehpad assise avec une aide-soignante souriante. L'Ehpad : une solution de logement senior adaptée

    Seniors en GIR 3 : vers des solutions d’hébergement plus encadrées

    Le GIR 3 traduit une avancée dans la perte d’autonomie et nécessite un accompagnement plus poussé.

    Les besoins essentiels en GIR 3 : hygiène, mobilité et sécurité

    En GIR 3, les capacités mentales restent globalement préservées, mais les gestes corporels sont difficiles à réaliser seul. Une aide plusieurs fois par jour est nécessaire, notamment pour l’hygiène et les déplacements. 

    De nombreuses personnes souffrent aussi d’incontinence ou ne peuvent gérer seules l’élimination (aller aux toilettes, se nettoyer et se changer).

    Les solutions de prise en charge en GIR 3 : résidence senior ou EHPAD ? 

    À ce stade de la dépendance, peu de personnes peuvent rester chez elles sans un appui extérieur important. 

    La résidence senior – seulement avec beaucoup de soutien 

    Non médicalisés, les résidences seniors et la plupart des habitats partagés ne disposent pas du personnel nécessaire pour fournir des aides aussi fréquentes. 

    Pour prolonger le maintien à domicile ou rester en résidence, l’intervention régulière d’un service d’aide à la personne (SAAD) ou de soins infirmiers à domicile (SSIAD) s’impose. Le risque de chute reste un point de vigilance, notamment pour se rendre aux toilettes entre deux passages d’auxiliaires de vie. 

    Le coût du recours à des services d’aide à la personne peut devenir élevé. 

    L’EHPAD – un encadrement global et coordonné

    L’hébergement en EHPAD est souvent la solution la plus sûre au GIR 3. 

    Il permet de bénéficier d’un accompagnement coordonné et de soins constamment disponibles sur place. 

    Ce type d’hébergement assure un cadre stable et évite les ruptures du parcours, garantissant la sécurité et le bien-être du résident.

    Bon à savoir : les personnes en GIR 3 ont droit à l’APA qui peut réduire le coût de l’accompagnement de plusieurs dizaines à centaines d’euros. 

    GIR 1 et 2 : quelles solutions face à une dépendance lourde ?

    Les GIR 1 et 2 traduisent une dépendance très avancée, nécessitant un accompagnement médicalisé et une vigilance constante.

    Les besoins en GIR 1 et 2 : surveillance permanente et soutien étroit

    Les personnes en GIR 2 ont des fonctions mentales et cognitives altérées, mais à des degrés différents :

    • certaines conservent une partie de leurs capacités intellectuelles, mais ne peuvent plus se déplacer. Elles ont alors besoin d’aide pour la plupart des activités de la vie quotidienne ;
    • d’autres ont des facultés mentales très diminuées, tout en pouvant encore marcher. Cette mobilité impose une surveillance constante et des interventions fréquentes liées aux troubles du comportement.
    LIRE AUSSI:  La maison de retraite : choisir parmi les différents types d’établissements

    Les seniors en GIR 1 sont les plus dépendants : leurs facultés mentales et physiques sont entièrement altérées. Ils sont confinés au lit ou au fauteuil, nécessitant ainsi une surveillance et une aide continues.

    Bon à savoir : les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade modéré ou avancé sont généralement classés en GIR 1 ou 2. 

    L’accompagnement en maison de retraite médicalisée

    Les maisons de retraite médicalisées sont les lieux de vie les plus adaptés aux besoins complexes des seniors en GIR 1 ou 2. 

    L’EHPAD – une prise en charge complète et continue

    L’EHPAD garantit une présence soignante permanente, indispensable pour :

    • offrir une aide répétée dans toutes les activités corporelles ;
    • gérer les troubles du comportement ;
    • assurer la surveillance jour et nuit.

    Bon à savoir : des soins palliatifs peuvent aussi être pratiqués par le personnel soignant pour garantir un bon accompagnement de la fin de vie en maison de retraite.

    Les unités protégées Alzheimer

    La majorité des EHPAD disposent d’au moins une unité protégée Alzheimer pour la prise en charge spécifique des personnes présentant des troubles cognitifs : 

    L’équipe de ces unités comprend des professionnels formés aux défis des maladies neurodégénératives. Outre les aides-soignants et infirmiers, elle compte ainsi des assistants de soins en gérontologie (ASG), des ergothérapeutes ou des psychomotriciens, ainsi qu’un psychologue. 

    L’USLD – pour une prise en charge médicale renforcée

    Si le senior a besoin de soins plus lourds en raison de son état de santé, il peut être accueilli en USLD. 

    Les unités de soins de longue durée (USLD) sont des structures adossées à un hôpital. Elles offrent des prestations d’hébergement comme les EHPAD, avec des soins médicaux renforcés : 

    • surveillance médicale continue ;
    • soins infirmiers, d’hygiène et de confort ;
    • réhabilitation motrice si nécessaire… 

    En combinant soins continus, surveillance et accompagnement spécialisé, ces solutions offrent un cadre de vie convenant aux dépendances les plus sévères.

    Tableau comparatif : quelle solution de logement pour quel GIR ?

    Les solutions de logement diffèrent selon le niveau de dépendance. Voici un aperçu général des orientations possibles pour chaque GIR.

    Solution de logement senior selon le GIR
    Type de logement
    GIR 5 et 6
    GIR 4
    GIR 3
    GIR 1 et 2
    Maintien à domicile
    Habitat partagé
    Résidence senior
    EHPAD
    Unité protégée (PASA, UHR…) 
    USLD

    Comment choisir la bonne solution selon l’autonomie ? 6 points à examiner

    Voici quelques repères pour choisir le bon accompagnement, en fonction du GIR de votre proche : 

    • Niveau d’autonomie : identifier les gestes difficiles (toilette, déplacements, hygiène, repas) ;
    • Lien social : évaluer le risque de solitude ou, au contraire, le besoin de calme ; 
    • Budget et aides mobilisables : comparer les tarifs en tenant compte de l’ensemble des aides financières (APA, allocations logement, avantages fiscaux, aide sociale…) ;
    • Proximité de la famille : privilégier un lieu qui facilite les visites régulières, importantes pour l’intégration et le bien-être ;
    • Capacité d’adaptation : apprécier la manière dont le senior pourrait appréhender un nouvel environnement ou la présence quotidienne de professionnels ;
    • État de santé et troubles cognitifs : tenir compte du niveau de surveillance nécessaire et des besoins médicaux liés aux éventuelles pathologies.
    Infographie sur les différentes solutions de logement senior selon le GIR (niveau d'autonomie)

    Questions fréquentes 

    Habitat partagé ou résidence senior : pour quel niveau d’autonomie ?

    L’habitat partagé et la résidence senior s’adressent essentiellement aux personnes autonomes (GIR 5 et 6). Il est encore possible de profiter de ces modes de logement non médicalisé en GIR 4, en augmentant les services à domicile (SAAD). Dès le GIR 3, un environnement plus encadré, comme en EHPAD, apporte un meilleur soutien.   

    À partir de quel GIR, l’EHPAD devient-il nécessaire ? 

    Une prise en charge en EHPAD est recommandée dès le GIR 4, quand la dépendance s’installe. En GIR 3, elle permet de mieux répondre aux besoins croissants du senior. Mais elle devient nécessaire en GIR 1 et 2, lorsque la personne nécessite une surveillance constante et de soins renforcés.

    Le GIR peut-il évoluer ? Comment cela influence-t-il le choix de logement ?

    Oui, le GIR peut évoluer, généralement vers une dépendance croissante. Plus la perte d’autonomie augmente, plus la solution de logement doit entourer le senior et garantir un accompagnement adapté. Choisir une résidence senior adossée à un EHPAD peut faciliter le passage vers un accompagnement plus médicalisé.

    Sources 

    DREES. 2025. Établissements d’hébergement pour personnes âgées : des résidents aussi âgés et autant en perte d’autonomie qu’en 2019, mais moins nombreux. Premiers résultats de l’enquête EHPA 2023. Études et résultats no 1351.

    Prix des différentes solutions de logement : 

    • Résidences-autonomie et EHPAD : prix communiqués régulièrement à la CNSA (DataGouv, pour-les-personnes-agees.gouv.fr) moyennes calculées par Cap Retraite ;
    • Résidences services : prix communiqués à Cap Retraite par les principaux groupes.

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    Avatar auteur, Yaël Ankri
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